Handout / GOOGLE / AFP
San Francisco, Etats-Unis | AFP | mardi 19/10/2021 - Google a présenté mardi le Pixel 6, sa nouvelle gamme de smartphones, un marché sur lequel le géant des technologies n'a paradoxalement jamais réussi à percer.
La star du nouvel appareil, c'est son processeur, baptisé "Tensor", le premier conçu par Google, et "la plus importante innovation mobile dans l'histoire de notre entreprise", a assuré Peter Prunuske, directeur des produits Pixel.
"C'est le point culminant d'années d'investissement dans l'intelligence artificielle", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Le groupe californien domine largement la recherche en ligne et l'économie mobile, avec son système d'exploitation Android, utilisé dans 80% des smartphones et tablettes dans le monde.
Il a une longueur d'avance dans les voitures autonomes, talonne Amazon et Microsoft dans le "cloud" (informatique à distance) et son application Google Maps est devenue un synonyme de GPS.
Mais du côté des smartphones, les Pixel n'ont réalisé que de "médiocres performances" en termes de pénétration du marché, note Brad Akyuz, du NPD Group.
En cause, selon l'analyste, des imperfections techniques, mais aussi le duopole Apple-Samsung, solidement installé.
Aux États-Unis et au Canada, Google détenait en septembre moins de 2% de parts de marché, loin derrière l'Américain Apple (53%) et le Sud-Coréen Samsung (28%), d'après le site Statcounter. Dans le monde entier, il ne figure même pas au classement.
Roman d'apprentissage
"Pixel excelle du côté des logiciels, mais cela n'a pas été suffisant pour se différencier de ses rivaux, comme Samsung, qui a toujours su réagir rapidement", relève Brad Akyuz.
Il rappelle notamment que les logiciels photo des smartphones de Google ont longtemps été plus sophistiqués, au point de produire des images de qualité "similaire, voire meilleure" que celles d'autres appareils ayant deux ou trois objectifs.
"Samsung a rapidement rattrapé son retard, et les caméras multiples sur les Galaxy sont de bien meilleurs arguments de vente auprès des consommateurs qui ne s'intéressent pas à ce qui se passe dans les coulisses informatiques".
Le géant californien espère revenir dans la course avec ses Pixel 6 et Pixel 6 Pro, qui vont être commercialisés à partir de 650 et 900 euros, des prix légèrement inférieurs à ceux des derniers iPhone.
Google mise cette fois sur son expertise dans l'apprentissage automatisé ou "machine learning", censée rendre l'expérience de l'utilisateur bien plus intuitive.
Elle "vous offre des possibilités que seul un téléphone Google permet, comme la fonctionnalité Traduction instantanée qui permet de traduire les messages et les vidéos (également disponibles hors ligne)", assure le descriptif du nouvel appareil.
Les Pixel 6 sont aussi présentés comme plus résistants et plus sécurisés grâce à une nouvelle puce qui protège "efficacement contre les hackers".
"Une nouvelle chance"
Google tente de percer depuis bien avant le lancement de son premier Pixel, en 2016.
La firme avait acquis le fabricant de téléphones Motorola en 2012 pour 12,5 milliards de dollars, mais s'était résolu à le revendre deux ans plus tard au Chinois Lenovo, pour moins de trois milliards de dollars.
"Nous nous sommes bien étendus depuis la première génération (de Pixel)", a souligné Peter Prunuske.
"Nous sommes maintenant présents sur plus de dix marchés (...) et nous avons connu une croissance significative lors des cinq dernières années".
Le groupe technologique bénéficiera peut-être de la désertion du marché par LG. Actuellement numéro 4 aux Etats-Unis, le Sud-Coréen a annoncé en avril qu'il ne fabriquerait plus de smartphones.
"Avec LG sur le départ, le marché se cherche un numéro 3 solide (pas forcément en termes de volume), et Google va avoir une nouvelle chance de se placer sur le terrain des téléphones haut de gamme", estime Brad Akyuz.
Gare au succès, avertit cependant l'expert: "Les problèmes d'approvisionnement actuels, qui affectent même les leaders du secteur, pourraient représenter un défi conséquent pour Google si jamais la demande était élevée".
D'après Bloomberg, Apple a ainsi dû réduire à 80 millions ses objectifs de production d'iPhone 13 avant les fêtes, au lieu de 90 millions, à cause de la pénurie mondiale de puces électroniques.
La star du nouvel appareil, c'est son processeur, baptisé "Tensor", le premier conçu par Google, et "la plus importante innovation mobile dans l'histoire de notre entreprise", a assuré Peter Prunuske, directeur des produits Pixel.
"C'est le point culminant d'années d'investissement dans l'intelligence artificielle", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Le groupe californien domine largement la recherche en ligne et l'économie mobile, avec son système d'exploitation Android, utilisé dans 80% des smartphones et tablettes dans le monde.
Il a une longueur d'avance dans les voitures autonomes, talonne Amazon et Microsoft dans le "cloud" (informatique à distance) et son application Google Maps est devenue un synonyme de GPS.
Mais du côté des smartphones, les Pixel n'ont réalisé que de "médiocres performances" en termes de pénétration du marché, note Brad Akyuz, du NPD Group.
En cause, selon l'analyste, des imperfections techniques, mais aussi le duopole Apple-Samsung, solidement installé.
Aux États-Unis et au Canada, Google détenait en septembre moins de 2% de parts de marché, loin derrière l'Américain Apple (53%) et le Sud-Coréen Samsung (28%), d'après le site Statcounter. Dans le monde entier, il ne figure même pas au classement.
Roman d'apprentissage
"Pixel excelle du côté des logiciels, mais cela n'a pas été suffisant pour se différencier de ses rivaux, comme Samsung, qui a toujours su réagir rapidement", relève Brad Akyuz.
Il rappelle notamment que les logiciels photo des smartphones de Google ont longtemps été plus sophistiqués, au point de produire des images de qualité "similaire, voire meilleure" que celles d'autres appareils ayant deux ou trois objectifs.
"Samsung a rapidement rattrapé son retard, et les caméras multiples sur les Galaxy sont de bien meilleurs arguments de vente auprès des consommateurs qui ne s'intéressent pas à ce qui se passe dans les coulisses informatiques".
Le géant californien espère revenir dans la course avec ses Pixel 6 et Pixel 6 Pro, qui vont être commercialisés à partir de 650 et 900 euros, des prix légèrement inférieurs à ceux des derniers iPhone.
Google mise cette fois sur son expertise dans l'apprentissage automatisé ou "machine learning", censée rendre l'expérience de l'utilisateur bien plus intuitive.
Elle "vous offre des possibilités que seul un téléphone Google permet, comme la fonctionnalité Traduction instantanée qui permet de traduire les messages et les vidéos (également disponibles hors ligne)", assure le descriptif du nouvel appareil.
Les Pixel 6 sont aussi présentés comme plus résistants et plus sécurisés grâce à une nouvelle puce qui protège "efficacement contre les hackers".
"Une nouvelle chance"
Google tente de percer depuis bien avant le lancement de son premier Pixel, en 2016.
La firme avait acquis le fabricant de téléphones Motorola en 2012 pour 12,5 milliards de dollars, mais s'était résolu à le revendre deux ans plus tard au Chinois Lenovo, pour moins de trois milliards de dollars.
"Nous nous sommes bien étendus depuis la première génération (de Pixel)", a souligné Peter Prunuske.
"Nous sommes maintenant présents sur plus de dix marchés (...) et nous avons connu une croissance significative lors des cinq dernières années".
Le groupe technologique bénéficiera peut-être de la désertion du marché par LG. Actuellement numéro 4 aux Etats-Unis, le Sud-Coréen a annoncé en avril qu'il ne fabriquerait plus de smartphones.
"Avec LG sur le départ, le marché se cherche un numéro 3 solide (pas forcément en termes de volume), et Google va avoir une nouvelle chance de se placer sur le terrain des téléphones haut de gamme", estime Brad Akyuz.
Gare au succès, avertit cependant l'expert: "Les problèmes d'approvisionnement actuels, qui affectent même les leaders du secteur, pourraient représenter un défi conséquent pour Google si jamais la demande était élevée".
D'après Bloomberg, Apple a ainsi dû réduire à 80 millions ses objectifs de production d'iPhone 13 avant les fêtes, au lieu de 90 millions, à cause de la pénurie mondiale de puces électroniques.