PAPEETE, le 3 juin 2019. Le Pays reconnait, dans un communiqué, la « nécessité d’engager de sérieuses évolutions dans (le) mode action et (les) performances » de l’Office polynésien de l’habitat. Le gouvernement répond ainsi aux conclusions du rapport de la CTC, que nous avions révélées la semaine dernière.
Le gouvernement a répondu vendredi par communiqué à notre article dévoilant les conclusions du rapport sur la politique du logement social de 2013 à 2018 de la chambre territoriale des comptes (CTC). La CTC y dénonçait l'absence de « vision d’ensemble» du Pays. Les experts de la CTC demandent au Pays de se doter d’outils pour connaître les besoins de la population et de « s’inscrire dans un temps long ». Lorsque la CTC a adressé son rapport d’observations définitives, le gouvernement n’avait pas envoyé de réponse écrite pour qu’elle soit jointe au rapport lors de sa publication.
> Lire aussi Logements sociaux : la CTC dénonce l'absence de « vision d’ensemble» du Pays
Le gouvernement souhaite rappeler, à travers ce communiqué, « le contexte général du secteur de l’habitat durant la période d’audit engagé par la chambre (de 2013 à 2017) qui est pour l’essentiel le résultat de plusieurs décennies d’absence d’une action publique vigoureuse dans le domaine du logement et notamment du logement social ».
Il explique que « les besoins en logements généralement estimés sont de l’ordre de 30 000 logements pour rattraper le retard, résorber l’habitat indigne (10 000 logements d’habitat précaires sur la seule agglomération de Papeete), répondre aux besoins liés à l’évolution démographique, anticiper les besoins nouveaux de décohabitation, avec les logements des jeunes, des étudiants ou encore des personnes âgées ».
« Cette priorité est celle du gouvernement actuel qui s’y attache depuis l’année 2016 en y consacrant des moyens budgétaires importants et ceux du Contrat de projets Etats – Pays pour relancer l’offre de logements à coûts abordables, tant au niveau de l’OPH (Office polynésien de l’habitat), mais aussi dans le secteur dit du logement intermédiaire », assure le communiqué qui met en avant « la mise en place de la Délégation de l’habitat et la ville, créée en 2016 et mise en place en 2017 ».
Le gouvernement revient ensuite sur le « Plan 3000 logements 2018 – 2020 ». Son bilan est « positif puisqu’il a permis d’engager, au cours de l’année 2018, la construction de 1 124 logements pour un objectif annuel de 1 000 logements par an ». « Ainsi, les programmes engagés par les opérateurs en 2018 (OPH, Organismes de Logement Social Privés,…) visent à livrer plus de 1 000 logements dès la deuxième année du Plan, car il convient de construire ces programmes au cours d’une période moyenne de 18 mois », soutient le gouvernement. « Plus globalement, pour l’année 2018, le Pays a contribué au financement de 1 626 logements toutes catégories confondues (logement social OPH, AIM dans le neuf, OLS privés avec deux opérations LODEOM logement social, défiscalisation locale,…). Ainsi pour la seule année 2018, au titre du Plan 3 000 logements, ce sont plus de 200 familles disposant de ressources entre 2 et 4 SMIG qui ont été aidés par la collectivité pour accéder à la propriété de leurs logements. »
La CTC rappelle dans son rapport que le Pays a annoncé en 2017 un "plan 3000 logements" sur 2017-2019 avant de reporter "implicitement sur la période 2018-2020" ce plan. Résultat : "l’OPH, en ne livrant aucun logement groupé en 2017, a enregistré sa pire année depuis 2000 dans ce domaine ». Après avoir étudié la production de logements sociaux de l'OPH, la CTC constate même que "le plan 3000 logements est en réalité plus modeste que le précédent ».
La présidence se félicite ensuite que le « nombre de logements sociaux livrés par l’OPH (soit) passé de 33 logements en 2013, à 374 logements en 2016 (115 logements en habitat groupé et 259 fare OPH) et à 537 logements en 2018, première année du Plan 3 000 logements avec 346 fare OPH et 191 logements en habitat groupés. Soit 12 fois plus de logements sociaux en 2018 qu’en 2013 ».
« Cet effort sans précédent de l’opérateur public ne doit pas cacher la nécessité d’engager de sérieuses évolutions dans son mode action et ses performances », reconnait la présidence qui précise que l’OPH « s’est engagé dans une démarche d’adaptation de son organisation et de son mode de production du logement social pour se concentrer sur son cœur de métier de bailleur social et optimiser son fonctionnement avec l’appui de la SCET (Filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), la société Services Conseils Expertises Territoires ) et la CDC ».
Le gouvernement a répondu vendredi par communiqué à notre article dévoilant les conclusions du rapport sur la politique du logement social de 2013 à 2018 de la chambre territoriale des comptes (CTC). La CTC y dénonçait l'absence de « vision d’ensemble» du Pays. Les experts de la CTC demandent au Pays de se doter d’outils pour connaître les besoins de la population et de « s’inscrire dans un temps long ». Lorsque la CTC a adressé son rapport d’observations définitives, le gouvernement n’avait pas envoyé de réponse écrite pour qu’elle soit jointe au rapport lors de sa publication.
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Le gouvernement souhaite rappeler, à travers ce communiqué, « le contexte général du secteur de l’habitat durant la période d’audit engagé par la chambre (de 2013 à 2017) qui est pour l’essentiel le résultat de plusieurs décennies d’absence d’une action publique vigoureuse dans le domaine du logement et notamment du logement social ».
Il explique que « les besoins en logements généralement estimés sont de l’ordre de 30 000 logements pour rattraper le retard, résorber l’habitat indigne (10 000 logements d’habitat précaires sur la seule agglomération de Papeete), répondre aux besoins liés à l’évolution démographique, anticiper les besoins nouveaux de décohabitation, avec les logements des jeunes, des étudiants ou encore des personnes âgées ».
« Cette priorité est celle du gouvernement actuel qui s’y attache depuis l’année 2016 en y consacrant des moyens budgétaires importants et ceux du Contrat de projets Etats – Pays pour relancer l’offre de logements à coûts abordables, tant au niveau de l’OPH (Office polynésien de l’habitat), mais aussi dans le secteur dit du logement intermédiaire », assure le communiqué qui met en avant « la mise en place de la Délégation de l’habitat et la ville, créée en 2016 et mise en place en 2017 ».
Le gouvernement revient ensuite sur le « Plan 3000 logements 2018 – 2020 ». Son bilan est « positif puisqu’il a permis d’engager, au cours de l’année 2018, la construction de 1 124 logements pour un objectif annuel de 1 000 logements par an ». « Ainsi, les programmes engagés par les opérateurs en 2018 (OPH, Organismes de Logement Social Privés,…) visent à livrer plus de 1 000 logements dès la deuxième année du Plan, car il convient de construire ces programmes au cours d’une période moyenne de 18 mois », soutient le gouvernement. « Plus globalement, pour l’année 2018, le Pays a contribué au financement de 1 626 logements toutes catégories confondues (logement social OPH, AIM dans le neuf, OLS privés avec deux opérations LODEOM logement social, défiscalisation locale,…). Ainsi pour la seule année 2018, au titre du Plan 3 000 logements, ce sont plus de 200 familles disposant de ressources entre 2 et 4 SMIG qui ont été aidés par la collectivité pour accéder à la propriété de leurs logements. »
La CTC rappelle dans son rapport que le Pays a annoncé en 2017 un "plan 3000 logements" sur 2017-2019 avant de reporter "implicitement sur la période 2018-2020" ce plan. Résultat : "l’OPH, en ne livrant aucun logement groupé en 2017, a enregistré sa pire année depuis 2000 dans ce domaine ». Après avoir étudié la production de logements sociaux de l'OPH, la CTC constate même que "le plan 3000 logements est en réalité plus modeste que le précédent ».
La présidence se félicite ensuite que le « nombre de logements sociaux livrés par l’OPH (soit) passé de 33 logements en 2013, à 374 logements en 2016 (115 logements en habitat groupé et 259 fare OPH) et à 537 logements en 2018, première année du Plan 3 000 logements avec 346 fare OPH et 191 logements en habitat groupés. Soit 12 fois plus de logements sociaux en 2018 qu’en 2013 ».
« Cet effort sans précédent de l’opérateur public ne doit pas cacher la nécessité d’engager de sérieuses évolutions dans son mode action et ses performances », reconnait la présidence qui précise que l’OPH « s’est engagé dans une démarche d’adaptation de son organisation et de son mode de production du logement social pour se concentrer sur son cœur de métier de bailleur social et optimiser son fonctionnement avec l’appui de la SCET (Filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), la société Services Conseils Expertises Territoires ) et la CDC ».