16 pays du Pacifique se sont réunis à une même table, mélangeant politiques et entreprises. Le début d'une nouvelle ère de développement économique régional ?
PAPEETE, le 20 mars 2018 - Cette semaine, la Polynésie héberge les Pacific Business Days. 16 délégations de chefs d'entreprises, présidents de chambres de commerce et hommes politiques venus de tout le Pacifique sud se rencontrent, débattent et cherchent des solutions pour multiplier nos échanges.
C'est parti pour les Pacific Business Days. Pendant trois jours, la Présidence reçoit près de 80 visiteurs de marque venus de tout le Pacifique sud. Des présidents de gouvernement, des ministres, des parlementaires, des présidents de chambres de commerce, des hommes affaires et investisseurs... Du beau monde venu se rencontrer et échanger sur un thème qui nous parle à tous : le développement économique de nos îles.
La méthode préférée pour y arriver serait une forte augmentation des échanges régionaux, encore très faibles à l'exception de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Par exemple la première conférence/débat qui avait lieu ce mardi traitait du transport aérien et maritime. Les délégations ont ainsi beaucoup parlé de leurs gros investissements en cours pour augmenter le tirant d'eau de leurs ports afin d'accueillir les porte-containers adaptés au canal de Panama. Chacun espère s'établir comme une étape sur le trajet de ces géants... On a ainsi échangé sur les infrastructures nécessaires, les flux logistiques à établir entre nos îles et les grandes routes commerciales en cours de refonte. Il apparait que le manque de partage d'informations et de coordination au niveau régional est pour beaucoup dans cette situation où certains sont laissés pour compte en bout de ligne... Enfin, beaucoup de petites îles ont plaidé pour une multiplication des connexions aériennes entre nos pays, le tourisme régional étant en forte hausse et pouvant profiter à tous.
Trois autres débats sont prévus, avec justement le tourisme régional qui sera abordé ce mercredi matin. La conférence sera suivie d'une réunion sur les incitations à l'investissement mises en place dans chaque pays, ce qui devrait être intéressant car lors de la présentation des délégations, on a vu que des stratégies très différentes avaient été mises en place dans la région pour attirer les capitaux étrangers. Les retours d'expérience et les avis des entreprises seront précieux. Une dernière conférence sera organisée mercredi après-midi sur le numérique, un sujet d'actualité avec la multiplication des câbles sous-marins entre nos îles et des investissements massifs à travers toute la région dans l'économie numérique. Tous les débats et leurs conclusions peuvent être regardés en direct sur le site de l'événement, pacific-business-days.com ou en personne sous le chapiteau de la Présidence.
C'est parti pour les Pacific Business Days. Pendant trois jours, la Présidence reçoit près de 80 visiteurs de marque venus de tout le Pacifique sud. Des présidents de gouvernement, des ministres, des parlementaires, des présidents de chambres de commerce, des hommes affaires et investisseurs... Du beau monde venu se rencontrer et échanger sur un thème qui nous parle à tous : le développement économique de nos îles.
La méthode préférée pour y arriver serait une forte augmentation des échanges régionaux, encore très faibles à l'exception de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. Par exemple la première conférence/débat qui avait lieu ce mardi traitait du transport aérien et maritime. Les délégations ont ainsi beaucoup parlé de leurs gros investissements en cours pour augmenter le tirant d'eau de leurs ports afin d'accueillir les porte-containers adaptés au canal de Panama. Chacun espère s'établir comme une étape sur le trajet de ces géants... On a ainsi échangé sur les infrastructures nécessaires, les flux logistiques à établir entre nos îles et les grandes routes commerciales en cours de refonte. Il apparait que le manque de partage d'informations et de coordination au niveau régional est pour beaucoup dans cette situation où certains sont laissés pour compte en bout de ligne... Enfin, beaucoup de petites îles ont plaidé pour une multiplication des connexions aériennes entre nos pays, le tourisme régional étant en forte hausse et pouvant profiter à tous.
Trois autres débats sont prévus, avec justement le tourisme régional qui sera abordé ce mercredi matin. La conférence sera suivie d'une réunion sur les incitations à l'investissement mises en place dans chaque pays, ce qui devrait être intéressant car lors de la présentation des délégations, on a vu que des stratégies très différentes avaient été mises en place dans la région pour attirer les capitaux étrangers. Les retours d'expérience et les avis des entreprises seront précieux. Une dernière conférence sera organisée mercredi après-midi sur le numérique, un sujet d'actualité avec la multiplication des câbles sous-marins entre nos îles et des investissements massifs à travers toute la région dans l'économie numérique. Tous les débats et leurs conclusions peuvent être regardés en direct sur le site de l'événement, pacific-business-days.com ou en personne sous le chapiteau de la Présidence.
Peter Mazey, président de la CCI de Fidji
Comment se présentent ces Pacific Business Days ?
"Ces rencontres s'annoncent bien. Nous allons pouvoir rencontrer nos collègues de toutes les îles du Pacifique. Nous avons travaillé ensemble auparavant, mais cette fois c'est un peu différent puisque la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie nous ont rejoints pour travailler avec nous, et ça c'est nouveau et excitant. Vous travaillez surtout avec l'Union Européenne, et c'est normal, mais votre présence nous manque !"
Vous êtes un spécialiste du tourisme, pensez-vous que toute la région pourra en profiter, ou y aura-t-il des gagnants et des perdants ?
"Le tourisme se porte vraiment très bien à travers toute la région, avec aussi une forte croissance des touristes régionaux, qui visitent leurs voisins du pacifique. L'augmentation des croisiéristes en particulier est spectaculaire, mais en fait assez peu de pays dans la région ont la capacité d'accueillir des paquebots et des porte-containers en même temps, ils vont souvent occuper les mêmes quais et sont parfois en concurrence, ce qui commence à être un problème. Il y a aussi une augmentation du nombre de yachts, qui dépensent bien plus d'argent que les croisiéristes et utilisent souvent les mêmes infrastructures, donc c'est positif.
Mais il y a encore beaucoup à faire, en particulier sur les connexions régionales. J'ai dû prendre quatre avions pour arriver à Tahiti depuis Fidji ! Quand j'étais jeune, il y avait un vol direct alors que les billets étaient beaucoup plus chers... Mais le développement de petits avions très économes en kérosène devrait permettre de relancer ces liaisons dans les années qui viennent, ce qui profitera au tourisme dans toute la région : la plupart de nos visiteurs profitent de leur voyage pour découvrir plusieurs pays différents, différentes cultures, paysages... Et chaque pays qui fait sa promotion à travers le monde aide toute la région !"
"Ces rencontres s'annoncent bien. Nous allons pouvoir rencontrer nos collègues de toutes les îles du Pacifique. Nous avons travaillé ensemble auparavant, mais cette fois c'est un peu différent puisque la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie nous ont rejoints pour travailler avec nous, et ça c'est nouveau et excitant. Vous travaillez surtout avec l'Union Européenne, et c'est normal, mais votre présence nous manque !"
Vous êtes un spécialiste du tourisme, pensez-vous que toute la région pourra en profiter, ou y aura-t-il des gagnants et des perdants ?
"Le tourisme se porte vraiment très bien à travers toute la région, avec aussi une forte croissance des touristes régionaux, qui visitent leurs voisins du pacifique. L'augmentation des croisiéristes en particulier est spectaculaire, mais en fait assez peu de pays dans la région ont la capacité d'accueillir des paquebots et des porte-containers en même temps, ils vont souvent occuper les mêmes quais et sont parfois en concurrence, ce qui commence à être un problème. Il y a aussi une augmentation du nombre de yachts, qui dépensent bien plus d'argent que les croisiéristes et utilisent souvent les mêmes infrastructures, donc c'est positif.
Mais il y a encore beaucoup à faire, en particulier sur les connexions régionales. J'ai dû prendre quatre avions pour arriver à Tahiti depuis Fidji ! Quand j'étais jeune, il y avait un vol direct alors que les billets étaient beaucoup plus chers... Mais le développement de petits avions très économes en kérosène devrait permettre de relancer ces liaisons dans les années qui viennent, ce qui profitera au tourisme dans toute la région : la plupart de nos visiteurs profitent de leur voyage pour découvrir plusieurs pays différents, différentes cultures, paysages... Et chaque pays qui fait sa promotion à travers le monde aide toute la région !"
Philippe Germain, président de la Nouvelle-Calédonie
Quel est le but de la Nouvelle-Calédonie lors de ces journées ?
"C'est un plaisir pour nous d'être ici à Papeete. C'est une bonne occasion pour les entreprises de la région de se rencontrer, et pour les dirigeants de se rencontrer et parler aux entrepreneurs des décisions économiques. Nous sommes restés trop longtemps tournés vers notre propre marché alors que chacun a des savoir-faire, des traditions et des produits qui méritent d'être échangés. Notre objectif, partagé par tous ici, est de tourner nos entreprises vers l'exportation, vers les marchés de la région, et d'établir des partenariats avec leurs homologues pour développer économiquement le Pacifique en faveur du pouvoir d'achat de leur population."
Pourquoi est-ce aussi cher aujourd'hui d'exporter depuis la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie, alors que nos voisins comme les Fidji ou les Samoa ont des coûts de fret bien moins importants ?
"Ca dépend d'où nous sommes placés. La Nouvelle-Calédonie par exemple est en fin de ligne, avec des bateaux qui viennent d'Europe et vont remonter par l'Amérique, et donc on est à contre-courant du transport maritime, ce qui fait que ce n'est pas facile. Nous avons aussi des coûts élevés, pour la main d'œuvre, les normes, le développement français, qui pèsent sur notre compétitivité. Donc nous devons nous différencier par des produits concurrentiels par leurs origines, développer des niches. Nous devons aussi travailler sur l'innovation et le numérique. Même si nous sommes chers, nous pouvons trouver des marchés."
"C'est un plaisir pour nous d'être ici à Papeete. C'est une bonne occasion pour les entreprises de la région de se rencontrer, et pour les dirigeants de se rencontrer et parler aux entrepreneurs des décisions économiques. Nous sommes restés trop longtemps tournés vers notre propre marché alors que chacun a des savoir-faire, des traditions et des produits qui méritent d'être échangés. Notre objectif, partagé par tous ici, est de tourner nos entreprises vers l'exportation, vers les marchés de la région, et d'établir des partenariats avec leurs homologues pour développer économiquement le Pacifique en faveur du pouvoir d'achat de leur population."
Pourquoi est-ce aussi cher aujourd'hui d'exporter depuis la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie, alors que nos voisins comme les Fidji ou les Samoa ont des coûts de fret bien moins importants ?
"Ca dépend d'où nous sommes placés. La Nouvelle-Calédonie par exemple est en fin de ligne, avec des bateaux qui viennent d'Europe et vont remonter par l'Amérique, et donc on est à contre-courant du transport maritime, ce qui fait que ce n'est pas facile. Nous avons aussi des coûts élevés, pour la main d'œuvre, les normes, le développement français, qui pèsent sur notre compétitivité. Donc nous devons nous différencier par des produits concurrentiels par leurs origines, développer des niches. Nous devons aussi travailler sur l'innovation et le numérique. Même si nous sommes chers, nous pouvons trouver des marchés."
Wera Mori (Hon.), parlementaire et ministre du commerce et de l'industrie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée
L'Honorable Wera Mori, à gauche
La PNG est différente de nos îles car elle exporte beaucoup de minerais, du pétrole et des produits agricoles. Comment ce modèle fonctionne-t-il par rapport aux autres îles ?
"Nous arrivons à rester compétitifs dans la région. Si des liens manquent avec les îles du Pacifique, nous avons d'autres forces dans notre économie, en particulier dans les activités extractives, que ce soit l'or, le cuivre, le pétrole, les activités financières avec un gros secteur bancaire... C'est une question de priorité dans l'affectation de nos ressources, donc nous profitons des décisions passées. Maintenant, nous voyons le grand potentiel du tourisme pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec notre culture, nos paysages naturels, les montagnes, les plages, les lagons..."
Dans la région, beaucoup de pays sont soutenus par des puissances étrangères, que ce soit la France, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis... PNG doit se débrouiller, et a reçu de gros prêts de la Chine. Que donnent-ils ?
"La Chine est devenue l'un de nos partenaires de développement les plus importants, avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Les prêts chinois ont été adaptés spécifiquement à nos besoins et requêtes en tant qu'état souverain, qui peuvent être différents de ceux de la Polynésie, de Fidji ou des îles Salomon. Nous sommes un gros pays de 8 millions d'habitants. Par exemple concernant le réchauffement climatique, l'impact en nombre de personnes affectées et le coût sur les infrastructures est tout de suite gigantesque pour la PNG, ça aurait été difficile de l'assumer seuls.
Donc concernant les investissements chinois, ce n'est pas qu'il faut avoir peur ou être enthousiaste, c'est plutôt qu'il faut bien définir ce que vous attendez de la Chine. Par exemple les prêts que nous avons souscrits devront être repayés, ce ne sont pas des aides gratuites. De même, toutes les nations du Pacifique devraient faire de même et profiter des aides ou des prêts chinois en fonction de leurs besoins."
Dépendre des matières premières expose aux variations des prix sur les marchés. Comment contrer ce danger ?
"Il est très important de diversifier. Ce que nous faisons en ce moment en PNG, c'est essayer de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier. De cette manière, quand les prix baisseront, au moins il nous restera ces nouveaux secteurs en croissance. Par exemple nous investissons dans le café, le cacao, le coprah... Et maintenant nous investissons massivement dans le riz et l'huile de palme. La PNG est déjà devenu le deuxième plus gros exportateur d'huile de palme vers le Royaume Uni. Nous développons aussi nos entreprises bancaires, l'investissement immobilier, le transport..."
La PNG est en forte croissance, pensez-vous rattraper un jour les standards de vie de pays comme l'Australie ?
"C'est bien le but de tous, que tous les citoyens soient aisés, en bonne santé et avec des perspectives. La PNG est identique, d'autant que la moitié de notre population a moins de 15 ans. Mais pour y arriver nous allons devoir trouver notre propre chemin vers la prospérité, qui soit adapté aux circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. Par exemple notre géographie est très montagneuse, il pleut beaucoup, donc les investissements à faire dans les infrastructures sont très lourds. C'est là que les Chinois, qui nous ont aidés à restructurer notre dette, ont pu nous aider à mieux aborder le futur. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est actuellement l'un des pays avec la plus forte croissance au monde, donc il faut nous assurer que cette richesse profite à toute la population."
"Nous arrivons à rester compétitifs dans la région. Si des liens manquent avec les îles du Pacifique, nous avons d'autres forces dans notre économie, en particulier dans les activités extractives, que ce soit l'or, le cuivre, le pétrole, les activités financières avec un gros secteur bancaire... C'est une question de priorité dans l'affectation de nos ressources, donc nous profitons des décisions passées. Maintenant, nous voyons le grand potentiel du tourisme pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec notre culture, nos paysages naturels, les montagnes, les plages, les lagons..."
Dans la région, beaucoup de pays sont soutenus par des puissances étrangères, que ce soit la France, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis... PNG doit se débrouiller, et a reçu de gros prêts de la Chine. Que donnent-ils ?
"La Chine est devenue l'un de nos partenaires de développement les plus importants, avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Les prêts chinois ont été adaptés spécifiquement à nos besoins et requêtes en tant qu'état souverain, qui peuvent être différents de ceux de la Polynésie, de Fidji ou des îles Salomon. Nous sommes un gros pays de 8 millions d'habitants. Par exemple concernant le réchauffement climatique, l'impact en nombre de personnes affectées et le coût sur les infrastructures est tout de suite gigantesque pour la PNG, ça aurait été difficile de l'assumer seuls.
Donc concernant les investissements chinois, ce n'est pas qu'il faut avoir peur ou être enthousiaste, c'est plutôt qu'il faut bien définir ce que vous attendez de la Chine. Par exemple les prêts que nous avons souscrits devront être repayés, ce ne sont pas des aides gratuites. De même, toutes les nations du Pacifique devraient faire de même et profiter des aides ou des prêts chinois en fonction de leurs besoins."
Dépendre des matières premières expose aux variations des prix sur les marchés. Comment contrer ce danger ?
"Il est très important de diversifier. Ce que nous faisons en ce moment en PNG, c'est essayer de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier. De cette manière, quand les prix baisseront, au moins il nous restera ces nouveaux secteurs en croissance. Par exemple nous investissons dans le café, le cacao, le coprah... Et maintenant nous investissons massivement dans le riz et l'huile de palme. La PNG est déjà devenu le deuxième plus gros exportateur d'huile de palme vers le Royaume Uni. Nous développons aussi nos entreprises bancaires, l'investissement immobilier, le transport..."
La PNG est en forte croissance, pensez-vous rattraper un jour les standards de vie de pays comme l'Australie ?
"C'est bien le but de tous, que tous les citoyens soient aisés, en bonne santé et avec des perspectives. La PNG est identique, d'autant que la moitié de notre population a moins de 15 ans. Mais pour y arriver nous allons devoir trouver notre propre chemin vers la prospérité, qui soit adapté aux circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. Par exemple notre géographie est très montagneuse, il pleut beaucoup, donc les investissements à faire dans les infrastructures sont très lourds. C'est là que les Chinois, qui nous ont aidés à restructurer notre dette, ont pu nous aider à mieux aborder le futur. La Papouasie-Nouvelle-Guinée est actuellement l'un des pays avec la plus forte croissance au monde, donc il faut nous assurer que cette richesse profite à toute la population."
Elvis Amitesh Prasad, représentant la Krissy Company et le groupe d'investissement Ah Liki, de Samoa
Quelles sont les activités de votre entreprise ?
"Nous opérons surtout dans le secteur de la manufacture, nous produisons des aliments en conserve, des petits objets de toilette, la transformation de produits agricoles... En tout, nous faisons vivre plus de 1000 familles aux Samoa, et nous exportons 30% de nos produits, vers l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Samoa Américaine et bientôt les États-Unis continentales."
Comment arrivez-vous à exporter même des mouchoirs en papiers depuis vos îles ? Ce serait impossible depuis la Polynésie.
"Pour les mouchoirs, nous les fabriquons avec du papier recyclé, et il y a une demande pour ces produits de niche. Mais nos exportations principales sont la crème de coco et le Palusami, une spécialité culinaire locale à partir de feuilles de taro et de lait de coco. Si j'ai un conseil à donner aux entreprises du Pacifique c'est définitivement d'être très innovant. On ne peut pas proposer les mêmes vieux produits que tout le monde. Notre entreprise est particulièrement focalisée sur la recherche et développement, que nous faisons aux Samoa, et nous testons toujours des nouveaux produits sur notre marché, voir ce qu'en pensent les consommateurs, avant de les envoyer à l'export."
Mais c'est vrai que c'est difficile de développer les marchés du Pacifique. La grosse contrainte est toujours le fret et les réglementations, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie sont particulièrement difficile à aborder à cause de ces deux facteurs. Transporter nos biens jusqu'à ici est très cher, bien plus cher que vers Fidji ou la Nouvelle-Zélande par exemple, puisque ce sont des hubs qui rassemblent de nombreuses lignes maritimes, et donc les prix sont plus abordables."
Qu'espérez-vous accomplir lors de ces Pacific Business Days ?
"Clairement, nous espérons étendre notre business à travers les îles du pacifique, et voir ce que les autres entreprises ont à offrir car nous sommes aussi des grossistes et nous nous cherchons des produits à distribuer. Enfin nous essayons de faire le tour de tous les accords commerciaux qui existent, et ceux que l'on pourra utiliser."
"Nous opérons surtout dans le secteur de la manufacture, nous produisons des aliments en conserve, des petits objets de toilette, la transformation de produits agricoles... En tout, nous faisons vivre plus de 1000 familles aux Samoa, et nous exportons 30% de nos produits, vers l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Samoa Américaine et bientôt les États-Unis continentales."
Comment arrivez-vous à exporter même des mouchoirs en papiers depuis vos îles ? Ce serait impossible depuis la Polynésie.
"Pour les mouchoirs, nous les fabriquons avec du papier recyclé, et il y a une demande pour ces produits de niche. Mais nos exportations principales sont la crème de coco et le Palusami, une spécialité culinaire locale à partir de feuilles de taro et de lait de coco. Si j'ai un conseil à donner aux entreprises du Pacifique c'est définitivement d'être très innovant. On ne peut pas proposer les mêmes vieux produits que tout le monde. Notre entreprise est particulièrement focalisée sur la recherche et développement, que nous faisons aux Samoa, et nous testons toujours des nouveaux produits sur notre marché, voir ce qu'en pensent les consommateurs, avant de les envoyer à l'export."
Mais c'est vrai que c'est difficile de développer les marchés du Pacifique. La grosse contrainte est toujours le fret et les réglementations, la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie sont particulièrement difficile à aborder à cause de ces deux facteurs. Transporter nos biens jusqu'à ici est très cher, bien plus cher que vers Fidji ou la Nouvelle-Zélande par exemple, puisque ce sont des hubs qui rassemblent de nombreuses lignes maritimes, et donc les prix sont plus abordables."
Qu'espérez-vous accomplir lors de ces Pacific Business Days ?
"Clairement, nous espérons étendre notre business à travers les îles du pacifique, et voir ce que les autres entreprises ont à offrir car nous sommes aussi des grossistes et nous nous cherchons des produits à distribuer. Enfin nous essayons de faire le tour de tous les accords commerciaux qui existent, et ceux que l'on pourra utiliser."
Lynn Raputuki, ambassadeur culturel de Rapa Nui
"Comme tous ceux qui sont ici, j'espère que ces réunions déboucheront sur quelques résultats concrets. Nous sommes aussi venus présenter notre situation, comment nous abordons aujourd'hui le business à Rapa Nui, et écouter les choix de nos voisins. Au final, nous disons tous la même chose, mais moi je suis aussi venu parler de la partie culturelle, il ne faut pas l'oublier, elle est très important. Mais plus d'échanges commerciaux permettront d'avoir plus de connexions entre nos îles, plus d'échanges, et si c'est bien fait, ça permettra de développer nos cultures à tous. Mais si on perd notre culture, nous ne sommes personne."