PAPEETE, 2 octobre 2014 – Le Kura Ora II prévoit de repasser à Takume le 10 octobre lors de son voyage retour vers Tahiti. Mardi soir, la goélette avait continué sa route sans décharger les 7 tonnes de fret attendues par cet atoll des Tuamotu, commune associée de Makemo.
"Je qualifie ce comportement de voyou", s’est indigné mercredi sur les ondes de Polynésie première Felix Tokoragi, le maire de Makemo accusant l’armateur de prendre la population de Takume en otage.
Il ne s’agit pourtant que d’un contretemps d'un peu plus d'une semaine puisque le Kura Ora II a programmé d’effectuer la livraison manquée lors de son voyage retour vers Tahiti, vendredi 10 octobre prochain et que par la même occasion il embarquera le fret à destination Papeete.
Contacté ce jeudi, l’armateur mis en cause par l’édile de Makemo présente le déroulé des événements, tel qu’on lui en a rendu compte. Il explique que le navire est arrivé au large de Takume vers 20 heures, le 30 septembre, après avoir pris du retard lors d’un débarquement qui aura duré 6 heures à Rairoa. "Mardi soir, le navire est arrivé à Takume par beau temps et sur une mer d’huile", assure d'abord Patrice Colombani.
"Dans l'intérêt de tous"
"Sept tonnes de fret", poursuit-il, "pour nous c’est un petit déchargement. Nos marins sont de vrais champions : ils peuvent décharger par tous temps, de jour comme de nuit".
Puis il précise les conditions à Takume : "On doit utiliser la darse de l’atoll ; le navire ne franchit pas la passe, il est trop gros. Le déchargement se fait donc avec des baleinières : on charge les casiers de fret et ils sont déchargés sur le quai avec l’aide d’un Case mis à disposition par la commune. Mais l’engin n’était pas là, mardi soir. Les marins sont donc revenus, la baleinière chargée, vers le Kura Ora qui stationnait à environ 400 mètres au large. Le capitaine a alors reçu un appel de M. Helme, le maire délégué, assurant qu’il envoyait le Case. La baleinière est donc retournée chargée vers la darse. Mais un nouvel appel de M. Helme a prévenu le navire que sur instruction du « tavana hau » – on ne sait pas lequel – il n’y aurait pas de déchargement de nuit. J’ai donc donné ordre au capitaine de continuer sa tournée.".
Les élus de Takume proposait d'attendre le lendemain matin ; mais l'armateur justifie : "On ne peut pas se permettre de perdre 9 heures". La compagnie maritime des Tuamotu qu’il gère a, le 10 juillet dernier, racheté les actifs de la Compagnie de transport maritime des îles Tuamotu (CTMIT) après liquidation judiciaire. "On a changé de méthode de gestion ; on veut de l’efficacité : on arrive, on transborde, on repart. Et cela nous permet de faire une rotation tous les 18 jours, au lieu de 25 précédemment. On peut ainsi envisager 15 tournées par an. C’est dans l’intérêt de tous".
Le Kura Ora II assure au départ de Papeete, une tournée de 1208 nautiques à travers le centre, l’est et le nord-est de l’archipel des Tuamotu où il visite 23 atolls dont Anaa, Hao, Makemo, Fangatau, Reao, Tatakoto.
"Je qualifie ce comportement de voyou", s’est indigné mercredi sur les ondes de Polynésie première Felix Tokoragi, le maire de Makemo accusant l’armateur de prendre la population de Takume en otage.
Il ne s’agit pourtant que d’un contretemps d'un peu plus d'une semaine puisque le Kura Ora II a programmé d’effectuer la livraison manquée lors de son voyage retour vers Tahiti, vendredi 10 octobre prochain et que par la même occasion il embarquera le fret à destination Papeete.
Contacté ce jeudi, l’armateur mis en cause par l’édile de Makemo présente le déroulé des événements, tel qu’on lui en a rendu compte. Il explique que le navire est arrivé au large de Takume vers 20 heures, le 30 septembre, après avoir pris du retard lors d’un débarquement qui aura duré 6 heures à Rairoa. "Mardi soir, le navire est arrivé à Takume par beau temps et sur une mer d’huile", assure d'abord Patrice Colombani.
"Dans l'intérêt de tous"
"Sept tonnes de fret", poursuit-il, "pour nous c’est un petit déchargement. Nos marins sont de vrais champions : ils peuvent décharger par tous temps, de jour comme de nuit".
Puis il précise les conditions à Takume : "On doit utiliser la darse de l’atoll ; le navire ne franchit pas la passe, il est trop gros. Le déchargement se fait donc avec des baleinières : on charge les casiers de fret et ils sont déchargés sur le quai avec l’aide d’un Case mis à disposition par la commune. Mais l’engin n’était pas là, mardi soir. Les marins sont donc revenus, la baleinière chargée, vers le Kura Ora qui stationnait à environ 400 mètres au large. Le capitaine a alors reçu un appel de M. Helme, le maire délégué, assurant qu’il envoyait le Case. La baleinière est donc retournée chargée vers la darse. Mais un nouvel appel de M. Helme a prévenu le navire que sur instruction du « tavana hau » – on ne sait pas lequel – il n’y aurait pas de déchargement de nuit. J’ai donc donné ordre au capitaine de continuer sa tournée.".
Les élus de Takume proposait d'attendre le lendemain matin ; mais l'armateur justifie : "On ne peut pas se permettre de perdre 9 heures". La compagnie maritime des Tuamotu qu’il gère a, le 10 juillet dernier, racheté les actifs de la Compagnie de transport maritime des îles Tuamotu (CTMIT) après liquidation judiciaire. "On a changé de méthode de gestion ; on veut de l’efficacité : on arrive, on transborde, on repart. Et cela nous permet de faire une rotation tous les 18 jours, au lieu de 25 précédemment. On peut ainsi envisager 15 tournées par an. C’est dans l’intérêt de tous".
Le Kura Ora II assure au départ de Papeete, une tournée de 1208 nautiques à travers le centre, l’est et le nord-est de l’archipel des Tuamotu où il visite 23 atolls dont Anaa, Hao, Makemo, Fangatau, Reao, Tatakoto.