Nairobi, Kenya | AFP | vendredi 08/05/2015 - Le Kenya a ouvert vendredi à Nairobi un laboratoire médico-légal visant à analyser défenses d'éléphants et cornes de rhinocéros, afin de gagner en efficacité dans les poursuites judiciaires contre les braconniers.
Ce laboratoire, situé à Nairobi au siège du Kenya Wildlife Service (KWS - service kényan de la faune), sera capable d'analyser et de tracer génétiquement les pièces saisies afin de rassembler des preuves du braconnage et de construire des dossiers plus solides devant la justice.
La construction, financée par des donateurs étrangers, a duré trois ans, pour un coût de 60 millions de shillings (623.000 dollars, 556.000 euros). La Tanzanie, elle aussi victime des braconniers, avait ouvert un laboratoire similaire en 2013 à l'université de Moshi afin de former les étudiants à l'expertise médico-légale.
"La mise en place de ce laboratoire est cruciale pour obtenir des condamnations devant les tribunaux et décourager ainsi les atteintes à la faune," relève dans un communiqué KWS, l'organisme public responsable de la protection des espèces menacées.
En effet, précise l'organisme, dans ce type d'affaires, "les poursuites et les condamnations sont rares", principalement en raison du manque de preuves.
"Dans certains cas, les poursuites sont entravées par manque de preuve concrète pouvant relier un braconnier à une saisie de corne de rhinocéros ou d'ivoire et l'associer à une affaire précise de braconnage", écrit KWS.
Les éléphants et les rhinocéros constituent une cible de choix pour les braconniers, qui revendent ivoire et poudre de corne de rhino en Asie où la demande est très forte.
Des recherches ont montré que le port kényan de Mombasa était le point de sortie favori des braconniers. Une étude de l'organisation de conservation des espèces Wildlife Direct a conclu pour sa part que les atteintes à la faune sauvage étaient "mal gérées" par les cours kényanes et que seules 4% des personnes condamnées pour ce type de crime allaient en prison. Dans 70% des cas étudiés par l'organisation, des pièces manquaient au dossier, rendant les poursuites impossibles.
Le cas de braconnage qui a le plus fait parler de lui au Kenya est celui d'un réseau de trafic d'ivoire présumé dont le chef, Feisal Mohamed Ali, recherché par Interpol, a été arrêté en décembre en Tanzanie.
Depuis l'extradition au Kenya du principal accusé et sa première comparution devant un tribunal de Mombasa, le dossier n'a quasiment pas avancé, faisant craindre aux protecteurs de la faune sauvage qu'il ne s'effondre tout bonnement.
Ce laboratoire, situé à Nairobi au siège du Kenya Wildlife Service (KWS - service kényan de la faune), sera capable d'analyser et de tracer génétiquement les pièces saisies afin de rassembler des preuves du braconnage et de construire des dossiers plus solides devant la justice.
La construction, financée par des donateurs étrangers, a duré trois ans, pour un coût de 60 millions de shillings (623.000 dollars, 556.000 euros). La Tanzanie, elle aussi victime des braconniers, avait ouvert un laboratoire similaire en 2013 à l'université de Moshi afin de former les étudiants à l'expertise médico-légale.
"La mise en place de ce laboratoire est cruciale pour obtenir des condamnations devant les tribunaux et décourager ainsi les atteintes à la faune," relève dans un communiqué KWS, l'organisme public responsable de la protection des espèces menacées.
En effet, précise l'organisme, dans ce type d'affaires, "les poursuites et les condamnations sont rares", principalement en raison du manque de preuves.
"Dans certains cas, les poursuites sont entravées par manque de preuve concrète pouvant relier un braconnier à une saisie de corne de rhinocéros ou d'ivoire et l'associer à une affaire précise de braconnage", écrit KWS.
Les éléphants et les rhinocéros constituent une cible de choix pour les braconniers, qui revendent ivoire et poudre de corne de rhino en Asie où la demande est très forte.
Des recherches ont montré que le port kényan de Mombasa était le point de sortie favori des braconniers. Une étude de l'organisation de conservation des espèces Wildlife Direct a conclu pour sa part que les atteintes à la faune sauvage étaient "mal gérées" par les cours kényanes et que seules 4% des personnes condamnées pour ce type de crime allaient en prison. Dans 70% des cas étudiés par l'organisation, des pièces manquaient au dossier, rendant les poursuites impossibles.
Le cas de braconnage qui a le plus fait parler de lui au Kenya est celui d'un réseau de trafic d'ivoire présumé dont le chef, Feisal Mohamed Ali, recherché par Interpol, a été arrêté en décembre en Tanzanie.
Depuis l'extradition au Kenya du principal accusé et sa première comparution devant un tribunal de Mombasa, le dossier n'a quasiment pas avancé, faisant craindre aux protecteurs de la faune sauvage qu'il ne s'effondre tout bonnement.