« Le Jardin Merveilleux »: L'école de danse Annie Fayn présente son nouveau spectacle


« L'enfance: Cette heureuse et brève période de l'existence où l'on a tout juste assez de conscience pour savourer la joie d'être et d'inconscience pour ignorer les difficultés de la vie. »
André Duval

Le spectacle
Ce spectacle est une adaptation chorégraphique et littéraire inspirée du très beau recueil d’illustrations de Pavel Cech paru en 2005. Les différents styles de danse pratiqués au sein de L’Ecole de Danse Annie Fayn – classique, contemporain, modern’ jazz et claquettes – illustrent la trame d’une histoire émouvante vue par les yeux d’un enfant rêveur.

L’histoire
Il était une fois une grande ville… Masquée par la brume, ses contours auréolés de mystères dévoilaient une grande effervescence. Pour ses habitants, le quotidien n’y était que bruit et stress… dans cette grande ville, vivait aussi un petit garçon bien loin des préoccupations qui l’entouraient, il avait de beaux yeux rêveurs. Ce qui lui plaisait c’était de se balader après l’école, de prendre le grand escalier qui mène au cœur de la vieille ville. Sur son chemin sinueux chargé d’histoires et de légendes se trouvaient de beaux abricotiers, qui, chaque été, se couvraient de fruits dorés comme des petits soleils. Au détour d’un virage, il aimait s’attarder sur le bord d’un bassin. Celui-ci était tellement grand que le petit garçon y a déjà vu des baleines venues de tous les océans du monde. Ce sentier était bordé de fleurs fuchsia extraordinaires qui ne poussaient nul part ailleurs. Quand il se promenait dans la vieille ville, il imaginait que toutes les figures fantastiques sculptées sur les vieilles portes et au-dessus des fenêtres, s’animaient pendant la nuit à l’abri des regards indiscrets des habitants de la ville. Le cœur de la ville abritait aussi un jardin féérique devant la porte duquel un peintre avait laissé le tableau qu’il peignait et peignait inlassablement : le visage de sa bien-aimée disparue. On racontait qu’un jour, il était revenu mais que la jeune femme était sortie du tableau pour trouver la clef du jardin merveilleux. La grand-mère du petit garçon lui avait dit que s’il venait un soir de pleine lune à la porte du jardin, la clef se trouverait sur le tableau et lui ouvrirait la porte de ce monde fantastique scellée depuis. Mais chaque soir, le petit garçon s’endormait et la lune lui souriait. Devenu grand, le petit garçon se mit à vivre lui aussi dans le bruit et le stress. Il voyagea beaucoup, fit le tour du monde. Finalement il devint horloger. Il rêvait de fabriquer une pendule à remonter le temps. Il n’oublia jamais les paroles de sa grand-mère et la vieille ville. Un soir, alors que la pleine lune brillait dans le ciel étoilé, il arpenta les ruelles comme autrefois lorsqu’il était enfant. Il arriva devant le tableau et vit la jeune femme en sortir. Il ne restait que sa silhouette et la clef ! à cet instant la lueur de la lune s’intensifia comme pour guider le jeune homme. Il poussa doucement la grille qui s’ouvrit en grinçant, il entra à pas lents dans le jardin, sa montre s’arrêta et un univers fantastique apparu… celui de son enfance où tous les rêves sont possibles…

« Il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer. »
Paulo Coelho




Où tous les rêves sont permis…
Dans l’ordre actuel des choses, l’être humain croise des chemins à une vitesse toujours croissante. La plupart du temps sans collision, une série de « manques ».
Loin de ces chemins de traverses un petit garçon pose un regard rêveur et innocent sur les sentiers de l’enfance parcourus au cœur de la vieille ville.
Deux univers et deux modes de vie contradictoires se confrontent : le quotidien d’aujourd’hui dont le flux s’intensifie à notre insu et celui de notre enfance où l’imaginaire était fertile et le temps suspendu.
La périphérie de la ville, ses immeubles, ses rues, ses panneaux de signalisations est représentée par des formes rectilignes, impersonnelles. Mais plus nous pénétrons dans la vieille ville, plus les lignes s’arrondissement, deviennent sinueuses, aux détours desquelles des anecdotes nous surprennent à chaque virage.
Ces univers de part leurs formes et les modes de vie qu’ils accompagnent nous donnent l’occasion de travailler de nouveau avec un artiste contemporain talentueux dont la collaboration a été des plus réussie en décembre dernier lors de la 3e Rencontre Internationale de Danse : Hell Ton John. Ses tracés et ses vidéogrammes évoqueront les différents univers traversés par le petit garçon
Enfin, cette histoire nous invite à regarder le monde avec des yeux d’enfants, à poser un regard nouveau et pourtant familier que nous avons oublié. Une appréhension de la réalité dont l’issue est de parvenir à trouver la clef d’un jardin merveilleux enfoui au plus profond de chaque être, notre jardin merveilleux.







Rédigé par communiqué Maison de la Culture le Jeudi 15 Mars 2012 à 17:22 | Lu 1317 fois