Le Japon fête l'ouverture de la Coupe du monde avec une victoire


Tokyo, Japon | AFP | vendredi 20/09/2019 -  Un triplé de l'ailier Kotaro Matsushima a illuminé le démarrage en demi-teinte du Japon, qui a peiné pour battre avec bonus (30-10) la Russie, plus faible adversaire de sa poule, vendredi à Tokyo en ouverture de la Coupe du monde.

Les "Brave Blossoms" débutent leur campagne par une victoire à 5 points, ce qui leur donne une (petite) option dans la course aux quarts de finale dans la poule A. Mais il leur faudra faire bien mieux face à l'Irlande, le 28 septembre, puis face aux Samoa et à l'Ecosse pour espérer rallier le tableau final pour la première fois.

La Russie a mené jusqu'à la fin de la première période (7-5) avant de céder logiquement sous les assauts japonais. Privée de ballons, elle a vite affiché ses limites physiques et techniques.

Comment dit-on chistera en japonais? Les gestes de classe des centres Timothy Lafaele (11e) et Ryoto Nakamura (38e) ont permis à l'ailier Kotaro Matsushima de s'offrir un triplé, au Japon de se sortir du piège et au rugby mondial de s'éviter une triste publicité pour le premier des 48 matches du Mondial.

Car le reste de la rencontre, truffée de maladresses ou de mauvais choix de part et d'autre, ne restera pas dans les mémoires. Hormis peut-être pour Matsushima, qui réalise le premier triplé dans un match d'ouverture, et pour Kirill Golosnitskiy, l'ailier russe qui a lui inscrit l'essai le plus rapide pour un lever de rideau (5e).

Le N.11 russe a profité d'une bourde en mondovision de l'arrière japonais William Tupou, qui s'est troué à la réception d'une chandelle de son vis-à-vis Vasily Artemyev. 

Tupou s'est rattrapé 5 minutes plus tard en offrant d'une passe acrobatique l'essai à Matsushima, servi par le superbe offload de Lafaele après un pilonnage des avants japonais aux 5 m.

Le second essai de Matsushima, qui s'en est vu refuser un autre entretemps (35e) pour n'avoir pas contrôlé le ballon au moment d'aplatir en coin, est la copie conforme du premier, avec cette fois Nakamura dans le rôle de l'esthète de la passe après contact. Le troisième, infligé à une défense russe aux abois (70e), est synonyme de bonus offensif après l'essai du break signé Pieter Labuschagne (48e), venu arracher un ballon au plaquage.

Malgré un festival de plaquages manqués (une cinquantaine!), la Russie n'a pas sombré après la pause, et a été récompensée par une pénalité de son ouvreur Yury Kushnarev (60e).

le Vendredi 20 Septembre 2019 à 03:29 | Lu 339 fois