Le IA MANA TE NUNA’A s'oppose à l'euro en Polynésie


Dans un communiqué adréssé à Monsieur Teva Rohfritsch, , le Ia Mana Te Nuna'a s'oppose à la mise en place de l'euro en Polynésie française:

"NON M.ROHFRITSCH : L’EURO UNE ERREUR FATALE
Le Multilatéralisme plutôt que le Bilatéralisme

Le Ministre de la reconversion économique appelle de ses vœux une prompte mise en place de l’Euro au Fenua Maohi.

IA MANA TE NUNA’A est convaincu qu’un jour le Fenua Maohi accèdera à sa souveraineté, il n'est donc pas concevable, dès à présent de se lier à une monnaie pour laquelle nous ne maîtrisons nullement les leviers.

Cette monnaie appartient à la zone Euro, c'est la BCE (Banque Centrale Européenne) qui en variant les taux directeur intervient dans l'économie de ces pays par la maîtrise de la masse monétaire.

Notre économie et notamment nos échanges commerciaux à l'international ont un socle différent de ceux des pays de la zone Euro. Ce serait une grave erreur de se lier à cette monnaie.
Des exemples internationaux ont démontré le désastre économique de tels choix : tel que l'Argentine lorsqu'elle avait opté pour une parité fixe avec le dollar : effondrement de sa monnaie et de son économie.....

C'est une hérésie de penser que l'euro va encourager ou rassurer les
investisseurs à investir au Fenua Maohi, leur retour sur investissement sera long, voire risqué, vu nos niveaux de prix en XPF un investissement au Fenua Maohi en Euro n'est pas compétitif.

La solution et l'orientation qu'il convient d'engager est une monnaie commune pour les Pays de la ceinture du Pacifique adossée sur un panier de monnaie lié aux échanges de notre zone, cette solution donnerait un cours qui fluctuerait face à l'Euro et aux autres devises au regard bien évidemment de l'offre et la demande.
Là l'intérêt de bâtir une zone économique du pacifique sur un socle économique prend un sens pour être acteur dans une économie mondialisée.

Pour IA MANA TE NUNA’A les échanges commerciaux du Fenua Maohi doivent tendre vers le multilatéralisme plutôt que le Bilatéralisme parce la logique de l’économie libérale nous a conduit dans une impasse économique qui veut que nous soyons totalement tributaires de la France et de l’Europe pour nos échanges commerciaux.

Le multilaréralisme nous permettrait d’échanger avec nos partenaires privilégiés et naturels du Pacifique par des accords de coopération, d’où la priorité de la réinscription de notre Pays sur la liste des Pays à décoloniser de l’ONU."





La secrétaire générale le 10 décembre 2010
Teremuura RURUA

Rédigé par communiqué le Lundi 13 Décembre 2010 à 04:34 | Lu 1399 fois