AFP
Beyrouth, Liban | AFP | mardi 15/10/2024 - Le Hezbollah a défié mardi Israël malgré les coups durs qu'il a reçus, menaçant de l'attaquer "partout" sur son territoire, au moment où l'armée israélienne intensifie ses frappes au Liban sur les fiefs du mouvement pro-iranien et au-delà.
Dans un discours, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé que "la solution" pour mettre fin à la guerre au Liban était "un cessez-le-feu", assurant que son mouvement ne serait "pas défait".
"Comme l'ennemi israélien bombarde tout le Liban, nous avons le droit, en position de défense, d'attaquer partout dans l'entité ennemie israélienne, dans le centre, dans le nord et dans le sud", a lancé M. Qassem.
Après près d'un an d'échanges de tirs avec le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise et après avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a déplacé à la mi-septembre le front de la guerre au Liban.
Elle y a lancé le 23 septembre une intense campagne de frappes aériennes contre les fiefs du mouvement chiite, puis le 30 une offensive terrestre dans le sud du pays.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré mardi à l'AFP qu'Israël menait de "brèves incursions" dans le sud et ajouté que son pays était prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans cette région frontalière d'Israël, "en cas de cessez-le-feu".
M. Mikati a ajouté que son gouvernement avait pris des mesures de sécurité renforcées à l'aéroport international de Beyrouth pour "ôter tout prétexte" à Israël pour le viser.
L'armée israélienne a accusé l'Iran de chercher à livrer des armes au Hezbollah via cet aéroport et affirmé qu'elle déjouerait ces tentatives. Les autorités libanaises ont démenti ces accusations.
Israël affirme vouloir éloigner le Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, des régions frontalières du sud du Liban et mettre un terme à ses tirs de roquettes, incessants depuis un an, afin de permettre le retour dans le nord d'Israël des quelque 60.000 habitants déplacés.
- "Nuit violente" -
Mardi, l'armée israélienne a bombardé la région de la Békaa, dans l'est, mettant hors service un hôpital à Baalbeck, et le sud du Liban, selon l'agence de presse libanaise ANI.
"C'était une nuit violente à Baalbeck, nous n'en avons pas connu de semblable depuis la guerre de 2006" entre Israël et le Hezbollah, a témoigné Nidal al-Solh, 50 ans, alors que les décombres fumaient encore dans la ville.
Par ailleurs, l'ONU a réclamé une enquête sur une frappe israélienne lundi dans le village chrétien d'Aïto, dans le nord du Liban, qui a fait, selon elle, 22 morts dont 12 femmes et deux enfants.
Dans le sud du pays, la force de maintien de la paix de l'ONU, la Finul, a décidé de se maintenir en place malgré des demandes d'évacuation et des tirs israéliens contre ses positions.
Le Hezbollah a affirmé mardi avoir tiré des roquettes sur Haïfa et d'autres régions du nord d'Israël et a fait état de combats avec des soldats "infiltrés" dans le sud du Liban.
"Nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah", a déclaré lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en visite sur la base de Binyamina, dans le nord d'Israël, où quatre soldats ont été tués dimanche dans une attaque du Hezbollah.
Cette attaque, la plus meurtrière sur le sol israélien depuis le début de l'escalade militaire au Liban, marque une "nouvelle équation", a affirmé mardi Naïm Qassem.
Alors qu'Israël poursuit ses offensives contre le Hezbollah au Liban et contre le Hamas à Gaza, tous deux alliés de Téhéran, ses dirigeants disent préparer la riposte à l'attaque aux missiles iranienne du 1er octobre.
Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran, après des appels du président américain Joe Biden à épargner les sites pétroliers et nucléaires.
"Nous écoutons les opinions des Etats-Unis, mais nous prendrons nos décisions finales en fonction de notre intérêt national", a déclaré M. Netanyahu, après des informations du Washington Post selon lesquelles il a dit à M. Biden la semaine dernière envisager de frapper l'armée iranienne.
L'Iran a affirmé avoir attaqué Israël pour venger la mort du général iranien Abbas Nilforoushan et du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tués le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.
Mardi, lors des funérailles d'Abbas Nilforoushan à Téhéran, le commandant iranien Esmaïl Qaani est réapparu en public, après que des médias avaient affirmé qu'il avait été la cible de frappes israéliennes le 4 octobre.
Au moins 1.315 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP établi à partir de chiffres officiels. L'ONU a recensé près de 700.000 déplacés.
- Inquiétudes pour les enfants -
Dans la bande de Gaza assiégée, où le bilan de l'offensive israélienne s'alourdit chaque jour, l'ONU s'inquiète des restrictions de l'aide à la population, les pires selon elle depuis le début de la guerre, et de leur impact dévastateur sur les enfants.
"Chaque jour, la situation des enfants devient pire que la veille", a déclaré mardi James Elder, le porte-parole de l'Unicef, l'agence des Nations unies pour l'enfance.
L'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.
Au moins 42.344 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Dans un discours, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé que "la solution" pour mettre fin à la guerre au Liban était "un cessez-le-feu", assurant que son mouvement ne serait "pas défait".
"Comme l'ennemi israélien bombarde tout le Liban, nous avons le droit, en position de défense, d'attaquer partout dans l'entité ennemie israélienne, dans le centre, dans le nord et dans le sud", a lancé M. Qassem.
Après près d'un an d'échanges de tirs avec le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise et après avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a déplacé à la mi-septembre le front de la guerre au Liban.
Elle y a lancé le 23 septembre une intense campagne de frappes aériennes contre les fiefs du mouvement chiite, puis le 30 une offensive terrestre dans le sud du pays.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré mardi à l'AFP qu'Israël menait de "brèves incursions" dans le sud et ajouté que son pays était prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans cette région frontalière d'Israël, "en cas de cessez-le-feu".
M. Mikati a ajouté que son gouvernement avait pris des mesures de sécurité renforcées à l'aéroport international de Beyrouth pour "ôter tout prétexte" à Israël pour le viser.
L'armée israélienne a accusé l'Iran de chercher à livrer des armes au Hezbollah via cet aéroport et affirmé qu'elle déjouerait ces tentatives. Les autorités libanaises ont démenti ces accusations.
Israël affirme vouloir éloigner le Hezbollah, un allié du Hamas palestinien, des régions frontalières du sud du Liban et mettre un terme à ses tirs de roquettes, incessants depuis un an, afin de permettre le retour dans le nord d'Israël des quelque 60.000 habitants déplacés.
- "Nuit violente" -
Mardi, l'armée israélienne a bombardé la région de la Békaa, dans l'est, mettant hors service un hôpital à Baalbeck, et le sud du Liban, selon l'agence de presse libanaise ANI.
"C'était une nuit violente à Baalbeck, nous n'en avons pas connu de semblable depuis la guerre de 2006" entre Israël et le Hezbollah, a témoigné Nidal al-Solh, 50 ans, alors que les décombres fumaient encore dans la ville.
Par ailleurs, l'ONU a réclamé une enquête sur une frappe israélienne lundi dans le village chrétien d'Aïto, dans le nord du Liban, qui a fait, selon elle, 22 morts dont 12 femmes et deux enfants.
Dans le sud du pays, la force de maintien de la paix de l'ONU, la Finul, a décidé de se maintenir en place malgré des demandes d'évacuation et des tirs israéliens contre ses positions.
Le Hezbollah a affirmé mardi avoir tiré des roquettes sur Haïfa et d'autres régions du nord d'Israël et a fait état de combats avec des soldats "infiltrés" dans le sud du Liban.
"Nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah", a déclaré lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en visite sur la base de Binyamina, dans le nord d'Israël, où quatre soldats ont été tués dimanche dans une attaque du Hezbollah.
Cette attaque, la plus meurtrière sur le sol israélien depuis le début de l'escalade militaire au Liban, marque une "nouvelle équation", a affirmé mardi Naïm Qassem.
Alors qu'Israël poursuit ses offensives contre le Hezbollah au Liban et contre le Hamas à Gaza, tous deux alliés de Téhéran, ses dirigeants disent préparer la riposte à l'attaque aux missiles iranienne du 1er octobre.
Benjamin Netanyahu a affirmé mardi que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran, après des appels du président américain Joe Biden à épargner les sites pétroliers et nucléaires.
"Nous écoutons les opinions des Etats-Unis, mais nous prendrons nos décisions finales en fonction de notre intérêt national", a déclaré M. Netanyahu, après des informations du Washington Post selon lesquelles il a dit à M. Biden la semaine dernière envisager de frapper l'armée iranienne.
L'Iran a affirmé avoir attaqué Israël pour venger la mort du général iranien Abbas Nilforoushan et du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, tués le 27 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.
Mardi, lors des funérailles d'Abbas Nilforoushan à Téhéran, le commandant iranien Esmaïl Qaani est réapparu en public, après que des médias avaient affirmé qu'il avait été la cible de frappes israéliennes le 4 octobre.
Au moins 1.315 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP établi à partir de chiffres officiels. L'ONU a recensé près de 700.000 déplacés.
- Inquiétudes pour les enfants -
Dans la bande de Gaza assiégée, où le bilan de l'offensive israélienne s'alourdit chaque jour, l'ONU s'inquiète des restrictions de l'aide à la population, les pires selon elle depuis le début de la guerre, et de leur impact dévastateur sur les enfants.
"Chaque jour, la situation des enfants devient pire que la veille", a déclaré mardi James Elder, le porte-parole de l'Unicef, l'agence des Nations unies pour l'enfance.
L'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.
Au moins 42.344 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.