Les héros nous impressionnent par leurs exploits, immensifiés par les écrans de cinéma.
Ils sauvent des villes, des pays, et parfois même, la galaxie.
Comme si l’admiration suscitée était proportionnellement corrélée à l’étendue géographique de leurs prouesses hors norme.
Mais un exploit de renommée mondiale vaut-il mieux que l’impact d’un exploit à échelle humaine ?
Laissez-moi vous parler du héros qui a transformé ma vie.
Il ne me semble pas si différent des héros des grands films hollywoodiens : doté d’une force et d’une prestance admirables, il est investi d’une mission lourde de sens, qui peut changer tant de destinées.
Mon héros inspirait le respect, il m’a inculqué le goût de l’effort et du mérite.
Il savait que je portais silencieusement le poids des attentes et des exigences. Un bagage si pesant sur les épaules d’une enfant, c’était grandir sans légèreté ni insouciance.
Je surmontais tant bien que mal les affres de la jeunesse, je me forgeais des croyances sur le bonheur et la fortune. J’enviais mes camarades avec leurs vacances au ski, leurs vêtements de marque, leurs leçons de piano. Il fallait bien cumuler tout cela pour être heureux. J’observais cette opulence désinvolte qui contrastait tant avec mon existence modeste.
Et c’est alors que mon héros est venu bousculer toutes mes certitudes à propos de la richesse. Avec dévouement et générosité, il m’a prise sous son aile, et m’a transmis un héritage inestimable, qui m’accompagne encore aujourd’hui. Mais quel héritage, me direz-vous ?
Mon héros ne m’a pas appris à voler comme Superman, ni à vaincre les méchants.
Mais il m’a appris à prendre mon envol, et à me battre avec ferveur pour me bâtir une vie meilleure. Je ne me sentais plus condamnée, ni insignifiante.
J’ai réalisé le pouvoir des mots, le pouvoir des livres, le pouvoir du travail acharné et honnête. Sa sagesse m’a ouvert la voie pour m’approprier mes droits et mes libertés, accédant ainsi à une échappatoire, me délivrant des injustices, des humiliations et des violences de la vie. Sans même s’en rendre compte, mon héros a su me rendre estime et dignité.
Celui qui n’a jamais cessé de m’encourager, en m’apprenant à cultiver la richesse de l’esprit, c’est mon héros : mon professeur de latin de collège. L’effet papillon d’une simple parole, d’un enseignement, d’un soutien de l’âme d’une enfant, s’observe parfois bien des années plus tard. Désormais je ne porte plus de fardeau, mais un bagage rempli de ressources et de rêves à concrétiser.
Mon professeur vous dira sûrement qu’il n’a fait que son travail, mais c’est ainsi qu’il répond en tout point à la définition du héros : œuvrer avec ardeur et discrétion, sans jamais rien attendre en retour, n’est-ce pas la preuve d’un acte véritablement héroïque ?
Ma gratitude pour mon professeur s’étend au-delà des confins de la galaxie, et il n’y a bien que de véritables héros pour mériter une reconnaissance de cette ampleur.
Nanethida Nouanesengsy
Ils sauvent des villes, des pays, et parfois même, la galaxie.
Comme si l’admiration suscitée était proportionnellement corrélée à l’étendue géographique de leurs prouesses hors norme.
Mais un exploit de renommée mondiale vaut-il mieux que l’impact d’un exploit à échelle humaine ?
Laissez-moi vous parler du héros qui a transformé ma vie.
Il ne me semble pas si différent des héros des grands films hollywoodiens : doté d’une force et d’une prestance admirables, il est investi d’une mission lourde de sens, qui peut changer tant de destinées.
Mon héros inspirait le respect, il m’a inculqué le goût de l’effort et du mérite.
Il savait que je portais silencieusement le poids des attentes et des exigences. Un bagage si pesant sur les épaules d’une enfant, c’était grandir sans légèreté ni insouciance.
Je surmontais tant bien que mal les affres de la jeunesse, je me forgeais des croyances sur le bonheur et la fortune. J’enviais mes camarades avec leurs vacances au ski, leurs vêtements de marque, leurs leçons de piano. Il fallait bien cumuler tout cela pour être heureux. J’observais cette opulence désinvolte qui contrastait tant avec mon existence modeste.
Et c’est alors que mon héros est venu bousculer toutes mes certitudes à propos de la richesse. Avec dévouement et générosité, il m’a prise sous son aile, et m’a transmis un héritage inestimable, qui m’accompagne encore aujourd’hui. Mais quel héritage, me direz-vous ?
Mon héros ne m’a pas appris à voler comme Superman, ni à vaincre les méchants.
Mais il m’a appris à prendre mon envol, et à me battre avec ferveur pour me bâtir une vie meilleure. Je ne me sentais plus condamnée, ni insignifiante.
J’ai réalisé le pouvoir des mots, le pouvoir des livres, le pouvoir du travail acharné et honnête. Sa sagesse m’a ouvert la voie pour m’approprier mes droits et mes libertés, accédant ainsi à une échappatoire, me délivrant des injustices, des humiliations et des violences de la vie. Sans même s’en rendre compte, mon héros a su me rendre estime et dignité.
Celui qui n’a jamais cessé de m’encourager, en m’apprenant à cultiver la richesse de l’esprit, c’est mon héros : mon professeur de latin de collège. L’effet papillon d’une simple parole, d’un enseignement, d’un soutien de l’âme d’une enfant, s’observe parfois bien des années plus tard. Désormais je ne porte plus de fardeau, mais un bagage rempli de ressources et de rêves à concrétiser.
Mon professeur vous dira sûrement qu’il n’a fait que son travail, mais c’est ainsi qu’il répond en tout point à la définition du héros : œuvrer avec ardeur et discrétion, sans jamais rien attendre en retour, n’est-ce pas la preuve d’un acte véritablement héroïque ?
Ma gratitude pour mon professeur s’étend au-delà des confins de la galaxie, et il n’y a bien que de véritables héros pour mériter une reconnaissance de cette ampleur.
Nanethida Nouanesengsy