Affectés à la fois en métropole par le ministère de l’éducation nationale, et en Polynésie française par le ministre polynésien de l’éducation, qui a signé leurs arrêtés d’affectation mardi matin, les professeurs stagiaires attendaient beaucoup de la rencontre avec le Haut commissaire, mardi en fin d’après-midi. Pendant que les membres du collectif attendaient sur la pelouse du Haut-commissariat en brandissant des pancartes « Wanted, Cirioni », leurs représentants, accompagnés du ministre de l’éducation Tauhiti Nena, ont exprimé leurs inquiétudes à Richard Didier. Ce dernier n’a pu que confirmer que la position de l’éducation nationale n’avait pas changé. Il a toutefois annoncé des mesures d’accompagnement exceptionnelles, et déclaré qu’il n’attaquerait pas les arrêtés d’affectation pris par le Pays.
« Je leur ai notifié les décisions prises par le ministère de l’éducation nationale. Les 18 stagiaires devront effectuer leur stage en métropole » a expliqué Richard Didier à l’issue de la réunion. Malgré tout, l’Etat reconnaît la situation hors-norme de ces lauréats affectés à 20 000 kilomètres de leur lieu de résidence. Des mesures d’accompagnement exceptionnelles leur ont donc été annoncées ce mardi soir : la prise en charge de leurs billets d’avion à 100%, et une affectation garantie en Polynésie française à l’issue de leur stage, s’ils le réussissent.
« Je leur ai notifié les décisions prises par le ministère de l’éducation nationale. Les 18 stagiaires devront effectuer leur stage en métropole » a expliqué Richard Didier à l’issue de la réunion. Malgré tout, l’Etat reconnaît la situation hors-norme de ces lauréats affectés à 20 000 kilomètres de leur lieu de résidence. Des mesures d’accompagnement exceptionnelles leur ont donc été annoncées ce mardi soir : la prise en charge de leurs billets d’avion à 100%, et une affectation garantie en Polynésie française à l’issue de leur stage, s’ils le réussissent.
L'Etat n'attaquera pas les arrêtés d'affectation pris par Tauhiti Nena
C’est donc désormais entre les mains du tribunal administratif que repose le sort de ces professeurs stagiaires, dont le cas a été érigé en symbole du «colonialisme d’Etat » par le gouvernement d’Oscar Temaru. Une partie d’entre eux a en effet déposé un référé suspension ce mardi pour demander l’annulation de cette affectation en métropole. Les autres ont prévu de le faire mercredi. L’Etat de son côté renonce à tout recours, bien que les arrêtés d'affectation pris par Tauhiti Nena aillent à l’encontre des décisions du ministère de l’éducation nationale.
« Je ne veux pas sur-ajouter un conflit juridique sur un autre » a commenté le Haut commissaire. Faut-il l’interpréter comme un désaveu pour le vice-recteur Jean-Claude Cirioni? « On peut regretter les conditions dans lesquelles l’affectation a été faite », reconnaît Richard Didier, mais il n’ira pas plus loin : « Le vice-recteur est un fonctionnaire, je suis un fonctionnaire, je n’ai pas à me positionner par rapport à un autre fonctionnaire » réplique-t-il avec agacement.
Pour le ministère polynésien, c’est tout de même « une victoire quelque part ». « Les arrêtés d’affectation ne seront pas attaqués, on a suivi les textes, on est dans notre droit » se félicite Tauhiti Nena, pour qui l’ennemi reste bien le vice-recteur. « On va ranger les pancartes en attendant la décision du tribunal » a expliqué Tauhiti Nena, « mais si le tribunal administratif donne raison aux stagiaires, là il faudra ressortir les pancartes, et aider certains personnes à quitter le Pays. » Une menace directe à l’encontre de Jean-Claude Cirioni.
« Je ne veux pas sur-ajouter un conflit juridique sur un autre » a commenté le Haut commissaire. Faut-il l’interpréter comme un désaveu pour le vice-recteur Jean-Claude Cirioni? « On peut regretter les conditions dans lesquelles l’affectation a été faite », reconnaît Richard Didier, mais il n’ira pas plus loin : « Le vice-recteur est un fonctionnaire, je suis un fonctionnaire, je n’ai pas à me positionner par rapport à un autre fonctionnaire » réplique-t-il avec agacement.
Pour le ministère polynésien, c’est tout de même « une victoire quelque part ». « Les arrêtés d’affectation ne seront pas attaqués, on a suivi les textes, on est dans notre droit » se félicite Tauhiti Nena, pour qui l’ennemi reste bien le vice-recteur. « On va ranger les pancartes en attendant la décision du tribunal » a expliqué Tauhiti Nena, « mais si le tribunal administratif donne raison aux stagiaires, là il faudra ressortir les pancartes, et aider certains personnes à quitter le Pays. » Une menace directe à l’encontre de Jean-Claude Cirioni.