Le Fifo à Raiatea dès lundi


Jean-Marie Schemith, président de l'association Lire Sous-le-Vent, organisateur du Fifo à Raiatea.
Raiatea, le 5 mai 2022- À l’occasion de cette nouvelle édition du Fifo hors les murs qui débutera lundi à Raiatea et Taha'a, Tahiti Infos a rencontré le président de l'association Lire-Sous-le-Vent, Jean-Marie Schemith, en charge de l’organisation de l’événement.


Comment le Fifo est-il arrivé jusqu'à Raiatea, pourquoi “hors les murs” ?
“Au départ, le Festival international du film documentaire océanien (Fifo) n’était diffusé qu’à Tahiti. Petit à petit, le festival s’est exporté dans les îles. Au début, une seule soirée était proposée à Raiatea. Désormais, nous organisons le Fifo sur quatre jours. Il est donc hors des murs de Tahiti et est maintenant diffusé très largement dans les autres îles.”
 
Quel est le rôle de l’association de Lire Sous-le-Vent, dont vous êtes président, pour le Fifo ?
" L’association Lire Sous-le-Vent a été créée en 2006. Au départ, elle fut créée pour le 1er salon du livre qui a lieu à Raiatea tous les deux ans. Puis, beaucoup plus tard, nous avons été sollicités pour organiser le Fifo à Raiatea et Tahaa. Le Fifo fête sa 19e édition à Tahiti mais pour nous, c’est plus récent. À Taha'a c'est l'association Lire sur l'île vanille qui assure les projections publiques en soirée à la bibliothèque de Haamene.”
 
Comment assurez-vous concrètement la diffusion des films du Fifo ? 
“Il y a d’abord des échanges avec l'association Fifo, puis avec les chefs d'établissements scolaires et leur professeur documentaliste qui proposent aux professeurs d'inscrire leur classe à la projection de films et établissent une programmation échelonnée sur quatre jours et demi, le temps que dure le festival. De mon côté, je recherche des bénévoles et fixe leur emploi du temps de sorte à assurer la présence d'un représentant de l'association Lire Sous-le-Vent à chaque projection. Sans les professeurs documentalistes et les bénévoles, il me serait impossible d’organiser cet événement sur Raiatea et Tahaa. Je tiens d’ailleurs à les remercier pour leur aide.”
 
La projection des films documentaires se fait aussi lors de séances publiques ?
“Oui, tout à fait. C’est l’autre volet du Fifo. L’an dernier, malgré la crise sanitaire, nous avions dû organiser le festival sur trois jours. Pour autant, nous avions réussi à programmer 175 projections dans les établissements scolaires pour 3 922 spectateurs. En projection publique, justement, nous avions rassemblé 349 spectateurs pour 15 films projetés. Au total, cela représente 190 projections pour 4 271 spectateurs. Cette année, nous avons la chance de pouvoir réorganiser le Fifo sur quatre jours, du lundi 9 au jeudi 12 mai. Les séances publiques ont lieu en soirée à partir de 18h30. L'association Fifo sera présente, représentée par Mareva Leu, déléguée générale et Are Raimbault, membre du comité de sélection des films.”
 
Comment se décide la programmation ?
“Lors de chaque soirée, j’essaie de programmer trois voire quatre films, y compris des courts-métrages, issus de plusieurs sélections, comme ceux de la nuit de la fiction, en compétition ou hors compétition. Notre choix de films se porte bien sûr sur les films primés par le jury du Fifo et le public de Tahiti.”

Des rencontres sont-elles prévues en marge des projections ?
"Sur les quatre soirées programmées, et en partenariat avec le collège-lycée de Uturoa (Lut), deux se font en présence de professionnels polynésiens du cinéma. Mercredi à 18h30, une première rencontre est prévue avec le réalisateur Benoît Moehau-Tarahu lors de la diffusion de son film documentaire Tehe peritome sur le thème de la circoncision. Il sera accompagné de la réalisatrice Tainui Teroroatua. Jeudi, à 18h30, une deuxième rencontre est prévue avec la réalisatrice Lucile Guichet lors de la projection de son film Sana, le cristal qui consume dont le sujet porte sur la consommation de l’ice ou sana en Polynésie. Nous espérons vous voir nombreux !”

Le programme

Du 9 au 12 mai à la mairie de Uturoa, salle des mariages
 
Lundi 9 mai
à 18h30
Wind song and rain (9 min, Nouvelle Zélande)
Hawaiian soul (21 min, Hawaii) - Prix du meilleur court-métrage de fiction
Urchin (14 min, Australie)
à 19h45
Alick & Albert (92 min, Australie) - 3e prix du jury
 
Mardi 10 mai
à 18h30
When nobody was looking (14 min, Nouvelle-Zélande)
The Rodgers (17 min, Hawaii) - prix du meilleur court-métrage documentaire
à 19h10
Strong female lead (92 min, Australie) - Prix du public
 
Mercredi 11 mai
à 18h30
Tehe – Peritome (56 min, Polynésie française) + Dialogue avec le réalisateur Benoît Moehau-Tarahu et la productrice Tainui Terorotua
Haka Haha (8 min, Nouvelle-Zélande)
à 19H50
Destins brisés (56 min, Nouvelle-Calédonie)
 
Jeudi 12 mai
à 18h30
Sana le cristal qui consume (52 min, Polynésie française) + dialogue avec la réalisatrice Lucile Guichet-Tirao
Kapaemahu (9 min, Hawaii)
à 19h50
Ocean apart – Greed, Betrayal and Pacific rugby (61 min, Samoa / Royaume-Uni) - Grand prix du Fifo France télévision 2022

Rédigé par Marion Alexandre le Jeudi 5 Mai 2022 à 16:59 | Lu 906 fois