TAHITI - le 17 janvier 2023 - Le Festival international du film documentaire océanien fête cette année ses 20 ans. La programmation est à la hauteur des enjeux de ce festival. Parti de rien, il porte aujourd’hui la voix de l’Océanie au reste du monde.
Le millésime 2023 du Festival international du film documentaire océanien (Fifo) sera “encore plus spécial que d‘habitude”, promet Miriama Bono présidente de l’association du Fifo (Afifo). Et pour cause, le festival fête ses 20 ans. Les fondateurs, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture et Wallès Kotra, directeur régional de Nouvelle-Calédonie la 1ère, n’avait pas imaginé cette longévité aux premiers jours de l’aventure. “Avec Wallès, nous étions persuadés à l’époque que nous ne pouvions nous laisser submerger par la mondialisation. Il nous fallait trouver comment exister sur l’autoroute de l’information”, raconte Heremoana Maamaatuaiahutapu. Selon lui, les Polynésiens d’alors en savaient plus sur ce qui pouvait arriver à Tokyo ou Paris qu’à Nouméa ou Port-Vila. “Pour résister au tsunami, le documentaire s’est imposé.” Le Fifo a vu le jour pour reconnecter les peuples du Pacifique et pour montrer l’histoire, la culture et le quotidien de ceux-ci au reste du monde. Cette mission est “plus que jamais d’actualité. Internet aujourd’hui est source de désinformation, l’humanité est à un tournant, elle semble à la dérive.” Les festivals comme le Fifo qui permettent de partager les savoirs et savoir-vivre “doivent se multiplier”.
Le duo a démarré sans moyen. Manouche Lehartel, qui était à l’époque à la Maison de la culture, dit s’être laissée convaincre par la motivation et la volonté des deux fondateurs. Elle reconnaît avoir pensé que ce pari fou ne “ne marcherait jamais”. Aujourd’hui, elle constate que le Fifo “fait avancer les choses”. Il a pris une autre dimension et résonne à l’international. Grâce à lui, pendant une semaine, Papeete devient “la capitale de l’Océanie.”
Les Marquises en compétition
Le programme du festival est chargé. Treize films sont en compétition dont un en Polynésie intitulé Motu Haka, Le combat des îles Marquises de Raynald Mérienne. Deux jurys (dont un spécial 20 ans) auront à visionner l’ensemble de ces documentaires pour attribuer les prix. La cérémonie de remise de ces prix, retransmise en direct sur Polynésie la 1ère, prendra des allures de “show télévisé” annonce Tepiu Bambridge, directrice éditoriale de Polynésie la 1ère. Douze films hors compétition ont été retenus. Quatre sont de Polynésie française : J’ai signé de Karim Mahdjouba, Moruroa Papa de Paul Manate-Raoulx, Passeurs de légende de Florence Gomez et Rapa, naître ici, vivre là-bas de Nicolas Pruvost.
L’offre des ateliers passe exceptionnellement de trois à six : écriture de scénario, reportage télévisé, contenu et nouveaux médias, stop motion, Vjing (technique artistique qui consiste à diffuser et retravailler des images animées en temps réel), création radiophonique.
Enfin, les professionnels auront de nombreuses occasions de se retrouver, d’échanger pour faire avancer l’industrie du film. Selon Marie Kops, coordinatrice du Fifo pro, nul ne doute “que les fondateurs ont pensé à cet aspect dès l’origine”. Car si le cœur du festival reste les films, il faut que les professionnels du secteur profitent de l’événement. Ils ont d’ailleurs été intégrés rapidement. Le programme sera scindé en deux parties, l’une sera exclusivement réservée aux réalisateurs, producteurs, diffuseurs, auteurs, l’autre sera ouverte au grand public. Différentes thématiques seront abordées : les 20 ans du Fifo, le genre documentaire, le paysage audiovisuel actuel, 20 ans et après ?
En attendant le coup d’envoi prévu le 4 février, les équipes du Fifo s’occupent des derniers détails. Elles sont prêtes à accueillir les invités qui viendront du Pacifique mais également de métropole comme Delphine Ernott, présidente de France télévision et Sylvie Gencoul, directrice du pôle outre-mer de France télévision.
Le millésime 2023 du Festival international du film documentaire océanien (Fifo) sera “encore plus spécial que d‘habitude”, promet Miriama Bono présidente de l’association du Fifo (Afifo). Et pour cause, le festival fête ses 20 ans. Les fondateurs, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture et Wallès Kotra, directeur régional de Nouvelle-Calédonie la 1ère, n’avait pas imaginé cette longévité aux premiers jours de l’aventure. “Avec Wallès, nous étions persuadés à l’époque que nous ne pouvions nous laisser submerger par la mondialisation. Il nous fallait trouver comment exister sur l’autoroute de l’information”, raconte Heremoana Maamaatuaiahutapu. Selon lui, les Polynésiens d’alors en savaient plus sur ce qui pouvait arriver à Tokyo ou Paris qu’à Nouméa ou Port-Vila. “Pour résister au tsunami, le documentaire s’est imposé.” Le Fifo a vu le jour pour reconnecter les peuples du Pacifique et pour montrer l’histoire, la culture et le quotidien de ceux-ci au reste du monde. Cette mission est “plus que jamais d’actualité. Internet aujourd’hui est source de désinformation, l’humanité est à un tournant, elle semble à la dérive.” Les festivals comme le Fifo qui permettent de partager les savoirs et savoir-vivre “doivent se multiplier”.
Le duo a démarré sans moyen. Manouche Lehartel, qui était à l’époque à la Maison de la culture, dit s’être laissée convaincre par la motivation et la volonté des deux fondateurs. Elle reconnaît avoir pensé que ce pari fou ne “ne marcherait jamais”. Aujourd’hui, elle constate que le Fifo “fait avancer les choses”. Il a pris une autre dimension et résonne à l’international. Grâce à lui, pendant une semaine, Papeete devient “la capitale de l’Océanie.”
Les Marquises en compétition
Le programme du festival est chargé. Treize films sont en compétition dont un en Polynésie intitulé Motu Haka, Le combat des îles Marquises de Raynald Mérienne. Deux jurys (dont un spécial 20 ans) auront à visionner l’ensemble de ces documentaires pour attribuer les prix. La cérémonie de remise de ces prix, retransmise en direct sur Polynésie la 1ère, prendra des allures de “show télévisé” annonce Tepiu Bambridge, directrice éditoriale de Polynésie la 1ère. Douze films hors compétition ont été retenus. Quatre sont de Polynésie française : J’ai signé de Karim Mahdjouba, Moruroa Papa de Paul Manate-Raoulx, Passeurs de légende de Florence Gomez et Rapa, naître ici, vivre là-bas de Nicolas Pruvost.
L’offre des ateliers passe exceptionnellement de trois à six : écriture de scénario, reportage télévisé, contenu et nouveaux médias, stop motion, Vjing (technique artistique qui consiste à diffuser et retravailler des images animées en temps réel), création radiophonique.
Enfin, les professionnels auront de nombreuses occasions de se retrouver, d’échanger pour faire avancer l’industrie du film. Selon Marie Kops, coordinatrice du Fifo pro, nul ne doute “que les fondateurs ont pensé à cet aspect dès l’origine”. Car si le cœur du festival reste les films, il faut que les professionnels du secteur profitent de l’événement. Ils ont d’ailleurs été intégrés rapidement. Le programme sera scindé en deux parties, l’une sera exclusivement réservée aux réalisateurs, producteurs, diffuseurs, auteurs, l’autre sera ouverte au grand public. Différentes thématiques seront abordées : les 20 ans du Fifo, le genre documentaire, le paysage audiovisuel actuel, 20 ans et après ?
En attendant le coup d’envoi prévu le 4 février, les équipes du Fifo s’occupent des derniers détails. Elles sont prêtes à accueillir les invités qui viendront du Pacifique mais également de métropole comme Delphine Ernott, présidente de France télévision et Sylvie Gencoul, directrice du pôle outre-mer de France télévision.
Le “off” enrichi
Comme à l’accoutumé, le Fifo démarre avec la soirée Fenêtre-sur-courts et 13e Nuit de la fiction océanienne le samedi. En revanche, rien n’est d’habitude prévu le dimanche. Cette année, le film Pacifiction d’Albert Serra (tourné en Polynésie et présenté en compétition au festival de Cannes 2022) sera projeté au Petit théâtre. Cette projection sera précédée d’une rencontre sur la fiction en Polynésie.
Le mardi, la Nuit du président reviendra. Le président du jury 2023, Alain Mabanckou, n’est pas réalisateur. Ce ne sera donc pas l’un de ses films qui sera présenté à l’occasion de cette soirée, mais le documentaire Noirs en France d’Aurélie Perreau qu’il a co-écrit.
Le samedi 11, les spectateurs pourront découvrir un documentaire inédit intitulé J’ai 20 ans et je m’appelle Fifo de Jacques Navarro-Rovira. Il retrace l’aventure Fifo grâce à des images d’archives mais également des interviews et témoignages de ceux qui ont compté. Enfin, Suliane Favennec présentera en avant-première son film intitulé Les oubliés de l’atome.
Les entrées du Off sont gratuites dans la limite des places disponibles.
L’accès en ligne à la sélection Fenêtre-sur-courts et 13e Nuit de la fiction océanienne sera gratuit du mardi 7 au dimanche 19 février.
Comme à l’accoutumé, le Fifo démarre avec la soirée Fenêtre-sur-courts et 13e Nuit de la fiction océanienne le samedi. En revanche, rien n’est d’habitude prévu le dimanche. Cette année, le film Pacifiction d’Albert Serra (tourné en Polynésie et présenté en compétition au festival de Cannes 2022) sera projeté au Petit théâtre. Cette projection sera précédée d’une rencontre sur la fiction en Polynésie.
Le mardi, la Nuit du président reviendra. Le président du jury 2023, Alain Mabanckou, n’est pas réalisateur. Ce ne sera donc pas l’un de ses films qui sera présenté à l’occasion de cette soirée, mais le documentaire Noirs en France d’Aurélie Perreau qu’il a co-écrit.
Le samedi 11, les spectateurs pourront découvrir un documentaire inédit intitulé J’ai 20 ans et je m’appelle Fifo de Jacques Navarro-Rovira. Il retrace l’aventure Fifo grâce à des images d’archives mais également des interviews et témoignages de ceux qui ont compté. Enfin, Suliane Favennec présentera en avant-première son film intitulé Les oubliés de l’atome.
Les entrées du Off sont gratuites dans la limite des places disponibles.
L’accès en ligne à la sélection Fenêtre-sur-courts et 13e Nuit de la fiction océanienne sera gratuit du mardi 7 au dimanche 19 février.
Pratique
Du 4 au 12 février à la Maison de la culture.
Tarif : à partir de 1 000 Fcfp la journée.
Points de vente au Grand théâtre de la Maison de la culture ou sur le site du Fifo.
La plateforme numérique restera ouverte deux semaines.
Du 4 au 12 février à la Maison de la culture.
Tarif : à partir de 1 000 Fcfp la journée.
Points de vente au Grand théâtre de la Maison de la culture ou sur le site du Fifo.
La plateforme numérique restera ouverte deux semaines.