PAPEETE, le 13 janvier 2015 - Le FIFO commencera le 31 janvier pour plus d'une semaine de festival. Ce premier rendez-vous culturel de l'année, qui prend de plus en plus d'importance grâce à son succès populaire et son échos international, aura cette année une couleur très féminine avec près de 6 films consacrés à des femmes océaniennes.
Le Festival International du Film documentaire Océanien (FIFO) va lancer sa 12ème édition dès le samedi 31 janvier à la Maison de la Culture. Il se poursuivra toute la semaine jusqu'au dimanche 8 février. Thème prédominant bien que non planifié cette année : la femme océanienne. 6 des 14 films en compétition parlent des femmes, dont trois sont des portraits de femmes engagées.
"Nous avons reçu deux séries, de Papouasie-nouvelle Guinée et de Nouvelle-Zélande, qui sont consacrées à des portraits de femmes. Alors des femmes inconnues, mais toutes intéressants parce qu'elles assument leur quotidien avec leurs difficultés, leur générosité, leur militantisme… C'est la découverte de personnes vraiment intéressantes et typiquement océaniennes" explique Michèle De Chazeaux, qui a participé à la présélection des films.
Marie kops, qui participe à l'organisation, explique qu'en plus de voir les documentaires qui leur sont consacrés, le public pourra aussi rencontrer ces femmes (et d'autres acteurs des documentaires diffusés) : "il y aura des rencontres organisées sur le Paepae avec les personnages de certains documentaires, je pense notamment à Black Panthers, l'héroïne de Black panther woman. Il y aura également Kumu Hina et son mari, du film éponyme…"
Un voyage dans le Pacifique à travers 44 films
Mais cette année encore, les thèmes seront très variés. Ce sera tout un voyage dans le Pacifique qui sera offert au public, avec des excursions exotiques au Timor Oriental, aux îles Salomon ou en Papouasie, et des découvertes comme cette Black Panther aborigène à New York, l’histoire secrète de l’île de Pâques, l’homosexualité dans le monde du surf, le tatouage polynésien…
En tout, 15 films documentaires seront en compétition. Mais la semaine offrira aussi des projections de 18 films hors compétition, de 7 films des "écrans d'Océanie", de 16 courts métrages lors de la soirée "Courts océaniens", de 4 documentaires néozélandais issus du partenariat avec le festival "Doc Edge", et une soirée spéciale sera organisée où deux documentaires du président du jury seront projetés puis commentés par le réalisateur en personne.
Et ce président n'est pas n'importe qui. Il s'agit de Jan Kounen, le réalisateur français auteur de films cultes comme Dobermann, 99 francs ou "Blueberry, l'expérience secrète". Pour l'épauler, le jury aura des membres Polynésiens mais aussi des professionnels venus d'Australie, de Nouvelle-Zélande et de Nouvelle Calédonie.
Démarrage en trombe avec le Off du FIFO
Pour débuter le festival, c'est le "Off", entièrement gratuit, qui annoncera la couleur. L'après-midi du samedi 31 janvier donnera carte blanche au "Doc Edge", festival documentaire néo-zélandais (avec des sous-titres en français), et se terminera avec la 6ème "Nuit du court océanien". Le Off se terminera lundi soir avec la projection au Concorde de deux documentaires de Jan Kounen tournés au Pérou.
Ensuite, pour éviter de mélanger le public de connaisseurs avec les scolaires "un peu agités", les écoles auront l'exclusivité du lundi puis se mélangeront au grand public les mardi et mercredi matin aux projections du Grand Théâtre.
Cinq ateliers et un village
Cette année, le FIFO innove pour permettre au public de mieux comprendre les coulisses du tournage d'un documentaire. Une quinzaine de réalisateurs, producteurs et protagonistes des films projetés seront à Tahiti, et tous des jours des plages de rencontre avec le public seront organisées, baptisées "Inside the doc".
Les professionnels de l'audiovisuel pourront aussi proposer leurs projets à des producteurs et diffuseurs du monde entier dans un format "speed dating" (inscription sur Internet), et un premier marché du film documentaire océanien sera organisé.
De plus, cinq ateliers gratuits, comprenant l'écriture de scénarios, le montage sur iPad, la réalisation de films en "stop motion", la retouche d'images et le tournage avec une GoPro seront organisés, entrée gratuite mais sur réservation.
Enfin, la Maison de la Culture hébergera toute la semaine un "Village du Fifo". Le public y trouvera le stand "Si le FIFO m’était conté" où EDT diffusera ses 13 films coups de cœur, une Fun Zone remplie de tablettes et un atelier où chacun pourra jouer au présentateur TV avec Polynésie Première, prompteur inclus.
Le Festival International du Film documentaire Océanien (FIFO) va lancer sa 12ème édition dès le samedi 31 janvier à la Maison de la Culture. Il se poursuivra toute la semaine jusqu'au dimanche 8 février. Thème prédominant bien que non planifié cette année : la femme océanienne. 6 des 14 films en compétition parlent des femmes, dont trois sont des portraits de femmes engagées.
"Nous avons reçu deux séries, de Papouasie-nouvelle Guinée et de Nouvelle-Zélande, qui sont consacrées à des portraits de femmes. Alors des femmes inconnues, mais toutes intéressants parce qu'elles assument leur quotidien avec leurs difficultés, leur générosité, leur militantisme… C'est la découverte de personnes vraiment intéressantes et typiquement océaniennes" explique Michèle De Chazeaux, qui a participé à la présélection des films.
Marie kops, qui participe à l'organisation, explique qu'en plus de voir les documentaires qui leur sont consacrés, le public pourra aussi rencontrer ces femmes (et d'autres acteurs des documentaires diffusés) : "il y aura des rencontres organisées sur le Paepae avec les personnages de certains documentaires, je pense notamment à Black Panthers, l'héroïne de Black panther woman. Il y aura également Kumu Hina et son mari, du film éponyme…"
Un voyage dans le Pacifique à travers 44 films
Mais cette année encore, les thèmes seront très variés. Ce sera tout un voyage dans le Pacifique qui sera offert au public, avec des excursions exotiques au Timor Oriental, aux îles Salomon ou en Papouasie, et des découvertes comme cette Black Panther aborigène à New York, l’histoire secrète de l’île de Pâques, l’homosexualité dans le monde du surf, le tatouage polynésien…
En tout, 15 films documentaires seront en compétition. Mais la semaine offrira aussi des projections de 18 films hors compétition, de 7 films des "écrans d'Océanie", de 16 courts métrages lors de la soirée "Courts océaniens", de 4 documentaires néozélandais issus du partenariat avec le festival "Doc Edge", et une soirée spéciale sera organisée où deux documentaires du président du jury seront projetés puis commentés par le réalisateur en personne.
Et ce président n'est pas n'importe qui. Il s'agit de Jan Kounen, le réalisateur français auteur de films cultes comme Dobermann, 99 francs ou "Blueberry, l'expérience secrète". Pour l'épauler, le jury aura des membres Polynésiens mais aussi des professionnels venus d'Australie, de Nouvelle-Zélande et de Nouvelle Calédonie.
Démarrage en trombe avec le Off du FIFO
Pour débuter le festival, c'est le "Off", entièrement gratuit, qui annoncera la couleur. L'après-midi du samedi 31 janvier donnera carte blanche au "Doc Edge", festival documentaire néo-zélandais (avec des sous-titres en français), et se terminera avec la 6ème "Nuit du court océanien". Le Off se terminera lundi soir avec la projection au Concorde de deux documentaires de Jan Kounen tournés au Pérou.
Ensuite, pour éviter de mélanger le public de connaisseurs avec les scolaires "un peu agités", les écoles auront l'exclusivité du lundi puis se mélangeront au grand public les mardi et mercredi matin aux projections du Grand Théâtre.
Cinq ateliers et un village
Cette année, le FIFO innove pour permettre au public de mieux comprendre les coulisses du tournage d'un documentaire. Une quinzaine de réalisateurs, producteurs et protagonistes des films projetés seront à Tahiti, et tous des jours des plages de rencontre avec le public seront organisées, baptisées "Inside the doc".
Les professionnels de l'audiovisuel pourront aussi proposer leurs projets à des producteurs et diffuseurs du monde entier dans un format "speed dating" (inscription sur Internet), et un premier marché du film documentaire océanien sera organisé.
De plus, cinq ateliers gratuits, comprenant l'écriture de scénarios, le montage sur iPad, la réalisation de films en "stop motion", la retouche d'images et le tournage avec une GoPro seront organisés, entrée gratuite mais sur réservation.
Enfin, la Maison de la Culture hébergera toute la semaine un "Village du Fifo". Le public y trouvera le stand "Si le FIFO m’était conté" où EDT diffusera ses 13 films coups de cœur, une Fun Zone remplie de tablettes et un atelier où chacun pourra jouer au présentateur TV avec Polynésie Première, prompteur inclus.
Interview de Michèle De Chazeaux, jury de présélection du FIFO
"Le FIFO comme tous les ans est un voyage, et encore une fois il est très riche. Mais cette année, il a une attention particulière pour les femmes. Femmes militantes, femmes engagées pour transmettre leur savoir, pour participer au quotidien de leur île, pour être véritablement des éléments à qui on a donné la parole et qui s'expriment. Et c'est une teinte assez nouvelle du FIFO.
Le FIFO est intéressant aussi parce qu'il consacre une partie de ses thématiques à l'histoire contemporaine, à l'actualité. Et je voudrais souligner en effet que le FIFO ne connait pas de tabou, ne connait pas d'interdits, toutes les thématiques sont possibles.
Parfois elles peuvent surprendre, comme ce documentaire qui nous présente une transsexuelle qui n'a pas été reconnue dans son île natale et qui a été obligée de s'exiler à Hawaï ou elle est une chorégraphe reconnue. Une thématique aussi un peu surprenante qui concerne l'économie funéraire. C'est-à-dire que le traumatisme de la mort est souvent aussi accompagnée de traumatismes financiers, et une association essaye de surmonter ces difficultés et de trouver le moyen de dédramatiser ces moments difficiles que connaissent toutes ces familles. Il y a une liberté d'expression qui en cette période que nous vivons est, je crois, importante et à laquelle est très attaché le FIFO."
Tarifs
Le OFF (du 31 janvier au 2 février) et les ateliers sont en entrée libre.
Pour les projections les tickets seront en vente sur place :
- Entrée jour : 1 000 Fcfp
- Étudiants / groupes de 10 personnes et plus : 500 Fcfp
- Pass 3 jours (hors week end) : 2 500 Fcfp
- Scolaires : du lundi au mercredi - gratuit sur réservation au 40 544 536 ou 40 544 546.
Les films en compétition
Au cœur de la brousse en folie, 52 minutes, Nouvelle-Calédonie, 2014
Big boss, 26 minutes, Australie, 2013
Black Panther woman, 52 minutes, Australie, 2014
Bobby, le renouveau culturel polynésien, 52 minutes, Polynésie française, 2013
Destremau, un destin polynésien, 52 minutes, Polynésie française, 2014
Kumu Hina, 77 minutes, Hawaii, 2014
Le test, chronique d’une initiation, Îles Salomon, 2014
Les horizons chimériques, 52 minutes, France, 2014
Pawa meri – Meri markham, 26 minutes, Papouasie Nouvelle-Guinée, 2014
Rapanui, l’histoire secrète de l’île de pâques, 52 minutes, France, 2014
Shark girl, 58 minutes, Australie, 2014
Sovereignty dreaming, la révolte des rêves, 47 minutes, France, 2014
Tatau, 52 minutes, Polynésie française, 2014
Te hono ki aoetearoa, 83 minutes, Nouvelle-Zélande, 2012
"Le FIFO comme tous les ans est un voyage, et encore une fois il est très riche. Mais cette année, il a une attention particulière pour les femmes. Femmes militantes, femmes engagées pour transmettre leur savoir, pour participer au quotidien de leur île, pour être véritablement des éléments à qui on a donné la parole et qui s'expriment. Et c'est une teinte assez nouvelle du FIFO.
Le FIFO est intéressant aussi parce qu'il consacre une partie de ses thématiques à l'histoire contemporaine, à l'actualité. Et je voudrais souligner en effet que le FIFO ne connait pas de tabou, ne connait pas d'interdits, toutes les thématiques sont possibles.
Parfois elles peuvent surprendre, comme ce documentaire qui nous présente une transsexuelle qui n'a pas été reconnue dans son île natale et qui a été obligée de s'exiler à Hawaï ou elle est une chorégraphe reconnue. Une thématique aussi un peu surprenante qui concerne l'économie funéraire. C'est-à-dire que le traumatisme de la mort est souvent aussi accompagnée de traumatismes financiers, et une association essaye de surmonter ces difficultés et de trouver le moyen de dédramatiser ces moments difficiles que connaissent toutes ces familles. Il y a une liberté d'expression qui en cette période que nous vivons est, je crois, importante et à laquelle est très attaché le FIFO."
Tarifs
Le OFF (du 31 janvier au 2 février) et les ateliers sont en entrée libre.
Pour les projections les tickets seront en vente sur place :
- Entrée jour : 1 000 Fcfp
- Étudiants / groupes de 10 personnes et plus : 500 Fcfp
- Pass 3 jours (hors week end) : 2 500 Fcfp
- Scolaires : du lundi au mercredi - gratuit sur réservation au 40 544 536 ou 40 544 546.
Les films en compétition
Au cœur de la brousse en folie, 52 minutes, Nouvelle-Calédonie, 2014
Big boss, 26 minutes, Australie, 2013
Black Panther woman, 52 minutes, Australie, 2014
Bobby, le renouveau culturel polynésien, 52 minutes, Polynésie française, 2013
Destremau, un destin polynésien, 52 minutes, Polynésie française, 2014
Kumu Hina, 77 minutes, Hawaii, 2014
Le test, chronique d’une initiation, Îles Salomon, 2014
Les horizons chimériques, 52 minutes, France, 2014
Pawa meri – Meri markham, 26 minutes, Papouasie Nouvelle-Guinée, 2014
Rapanui, l’histoire secrète de l’île de pâques, 52 minutes, France, 2014
Shark girl, 58 minutes, Australie, 2014
Sovereignty dreaming, la révolte des rêves, 47 minutes, France, 2014
Tatau, 52 minutes, Polynésie française, 2014
Te hono ki aoetearoa, 83 minutes, Nouvelle-Zélande, 2012