Le Conseil d'État saisi sur la légalité d'un 3e mandat d'Édouard Fritch


Tahiti, le 30 septembre 2022 – Le haut-commissaire Éric Spitz a annoncé jeudi à Radio 1 que le ministre de l'Intérieur saisirait le Conseil d'État sur la question de la légalité d'un éventuel troisième mandat de président d'Édouard Fritch en 2023. Selon Radio 1, cette demande a même déjà été faite en début de semaine par le gouvernement central à Paris.
 
“Je n’ai aucun complexe à saisir le juge pour dire le droit, c’est tellement simple. Donc normalement, effectivement, le Gouvernement devrait saisir le Conseil d’État pour savoir si Édouard Fritch peut se représenter.” Le haut-commissaire Éric Spitz a annoncé jeudi à Radio 1 que le ministre de l'Intérieur pouvait et allait saisir le Conseil d'État sur la question cruciale pour les territoriales de 2023 de la légalité pour Édouard Fritch d'effectuer un troisième mandat de président du Pays. L'actuel président et leader du Tapura a en effet annoncé sa volonté de mener la liste du parti majoritaire aux prochaines territoriales, mais toujours avec un doute sur sa capacité à briguer lui-même le mandat de président du Pays en cas de victoire.
 
Le statut de la Polynésie française ne prévoit en effet la possibilité que d'effectuer un maximum de deux mandats de cinq ans successifs. Or Édouard Fritch n'a effectué qu'un premier mandat de 4 ans –après avoir remplacé son prédécesseur Gaston Flosse, inéligible– et achèvera bientôt un second mandat de 5 ans. Toute la question était de savoir si cette question juridique pourrait être tranchée avant les territoriales ou seulement après la contestation d'une éventuelle élection d'Édouard Fritch. “C’est tellement simple à faire, pourquoi ne pas le faire avant ? Donc on va le faire avant”, a solutionné jeudi le haut-commissaire. Selon Radio 1, la demande a même déjà été faite au Conseil d’État par le Gouvernement central en début de semaine.
 

Rédigé par Antoine Samoyeau le Vendredi 30 Septembre 2022 à 14:44 | Lu 3093 fois