Le Comité de la décolonisation (ONU) demande la poursuite du dialogue vers un acte d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie


NEW YORK, le 26 juin 2015. Le Comité spécial chargé de la décolonisation a adopté par consensus une résolution aux termes desquelles il engage les parties en Nouvelle-Calédonie à poursuivre le dialogue vers « un acte d’autodétermination ».


Dans sa résolution intitulée « Question de la Nouvelle-Calédonie », le Comité engage « vivement » toutes les parties concernées à poursuivre leur dialogue « vers un acte d’autodétermination où toutes les options seraient ouvertes », reposant sur le principe selon lequel c’est aux populations néo-calédoniennes qu’il appartient de librement choisir comment déterminer leur destin. Une consultation sur l’accession à la pleine souveraineté doit être organisée d’ici à 2018 en Nouvelle-Calédonie, qui est un territoire non autonome au sens de la Charte des Nations Unies, administré par la France. La Nouvelle-Calédonie a le statut de collectivité d’outre-mer sui generis en vertu de la Constitution française et jouit d’une autonomie renforcée.

Dans la résolution adoptée sur cette question, le Comité spécial demande à la France, Puissance administrante, d’étudier la possibilité d’élaborer un programme éducatif visant à informer la population de la Nouvelle-Calédonie de la nature de l’autodétermination « afin qu’elle soit mieux préparée à faire face à une future décision sur la question ». Aux termes de ce texte, le Comité spécial engage la Puissance administrante, agissant en coopération avec le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie, à veiller au renforcement de la protection et de la garantie du droit inaliénable qu’a le peuple du territoire de posséder ses ressources naturelles.

M. Roch Wamytan, Président du Groupe UC-FLNKS et nationalistes au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, qui a été l’un des quatre pétitionnaires qui se sont exprimés sur cette question, a déclaré que pour atteindre l’objectif recherché d’« un acte d’autodétermination honnête, transparent, crédible et incontestable », il n’était pas possible de faire confiance à l’État français. « Seule l’ONU est le garant véritable d’un acte libre et juste », a-t-il affirmé.

De son côté, le représentant de la France, dont la présence aux travaux du Comité a été saluée, a indiqué que son pays coopérait pleinement avec le Comité spécial de la décolonisation depuis plus de 20 ans sur le dossier néo-calédonien. Il a également annoncé que le projet de loi relatif à la consultation sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté sera présenté et débattu devant le Parlement français la semaine prochaine. Le représentant a reçu le soutien de son homologue de la Sierra Leone, qui a estimé que le Gouvernement français avait fourni au Comité les éléments d’information nécessaires, s’agissant de la situation en Nouvelle-Calédonie.

le Samedi 27 Juin 2015 à 06:16 | Lu 1219 fois