Le Centre d’enfouissement technique de Paihoro traite environ 50 000 à 60 000 tonnes de déchets chaque année.
Papeete, le 15 juin 2018 - Construit il y a 18 ans près de la baie de Phaëton à la limite de la presqu'île, le Centre d’enfouissement technique de Paihoro traite entre 50 000 à 60 000 tonnes de déchets par an. Sa mission, faire en sorte que les 160 tonnes d'ordures quotidiennes finissent enfouies à 20 mètres sous terre.
Ce sont les "parias", "les laissés-pour-compte" de nos déchets, ceux qui, une fois triés n'ont pas le droit à une seconde vie ! Ainsi, ils se retrouvent balancés dans le bac gris, tel un vieux carton dégoulinant de pizza que l'on ne peut recycler ou un vieux morceau de viande que l'on ne peut composter. Mais ces ordures, si elles sont jetées, n'ont pas pour autant vocation à être abandonnées. En effet, elles sont vouées à finir leurs existences dignement enterrées, dans une "sépulture" géante au Centre d’Enfouissement Technique de Paihoro (CET), situé à proximité de la presqu'île de Tahiti.
Mais qui dit enfouissement des ordures, dit forcément des normes très strictes à respecter. Et c'est à Fenua Ma, le syndicat chargé de la gestion du traitement et du recyclage des déchets de 12 communes de Tahiti (à l’exception de Faa’a) et de Moorea, que revient cette délicate mission.
Ce sont les "parias", "les laissés-pour-compte" de nos déchets, ceux qui, une fois triés n'ont pas le droit à une seconde vie ! Ainsi, ils se retrouvent balancés dans le bac gris, tel un vieux carton dégoulinant de pizza que l'on ne peut recycler ou un vieux morceau de viande que l'on ne peut composter. Mais ces ordures, si elles sont jetées, n'ont pas pour autant vocation à être abandonnées. En effet, elles sont vouées à finir leurs existences dignement enterrées, dans une "sépulture" géante au Centre d’Enfouissement Technique de Paihoro (CET), situé à proximité de la presqu'île de Tahiti.
Mais qui dit enfouissement des ordures, dit forcément des normes très strictes à respecter. Et c'est à Fenua Ma, le syndicat chargé de la gestion du traitement et du recyclage des déchets de 12 communes de Tahiti (à l’exception de Faa’a) et de Moorea, que revient cette délicate mission.
UNE DIZAINE D'ANNEES D'EXPLOITATION DEVANT NOUS
Lorsqu’un casier est rempli, il est hermétiquement fermé à l’aide d’une membrane puis recouvert de terre pour que la nature puisse y reprendre ses droits.
A cette fin, les déchets vont être enfouis dans des casiers conçus spécialement pour respecter les règles imposées, comme l'explique Benoît Layrle, le directeur de Fenua Ma. "Le site du CET est en forme de vallée, on a accentué cette forme pour creuser des casiers de 20 mètres de profondeurs. La base du trapèze fait environ 6000 m2 de superficie. La capacité d'un casier est limitée à 120 000 m3".
Concrètement, le CET va gérer chaque jour les ordures ménagères amenées par camions provenant des bacs gris des communes liées à Fenua Ma (42 000 tonnes environ pour 2017), ainsi que les déchets industriels des entreprises (environ 10 000 tonnes/an). Ces déchets industriels, assimilables à des ordures ménagères, sont déposés directement par les sociétés au CET. Fenua Ma facture ensuite le prix à payer en fonction du poids. Le système fonctionne pour les communes, sur une clé de répartition qui amène le bac gris à 17 500 francs et les déchets inertes à 10000 francs (ferraille, gravat…). Pour les entreprises, une tonne de bac gris est facturée 16500 francs. A noter que la crise économique des années 2008-11 a entraîné une diminution du nombre de déchets des particuliers et des entreprises et a favorisé les bons réflexes environnementaux, puisqu'on remarque que malgré la reprise, le nombre de tonnes de déchets n’a pas de nouveau augmenté.
Au total, le site du CET comprend dix casiers d'exploitation de catégorie deux et deux casiers de catégorie trois (voir encadré). Les déchets de la catégorie deux représentent la majeure partie des déchets traités au CET. "A l'heure actuelle, nous exploitons le 6 e casier pour la catégorie 2 et concernant la catégorie 3, seul le premier casier est en cours, cela nous laisse encore une dizaine d'années d'exploitation devant nous", souligne le directeur du syndicat.
Concrètement, le CET va gérer chaque jour les ordures ménagères amenées par camions provenant des bacs gris des communes liées à Fenua Ma (42 000 tonnes environ pour 2017), ainsi que les déchets industriels des entreprises (environ 10 000 tonnes/an). Ces déchets industriels, assimilables à des ordures ménagères, sont déposés directement par les sociétés au CET. Fenua Ma facture ensuite le prix à payer en fonction du poids. Le système fonctionne pour les communes, sur une clé de répartition qui amène le bac gris à 17 500 francs et les déchets inertes à 10000 francs (ferraille, gravat…). Pour les entreprises, une tonne de bac gris est facturée 16500 francs. A noter que la crise économique des années 2008-11 a entraîné une diminution du nombre de déchets des particuliers et des entreprises et a favorisé les bons réflexes environnementaux, puisqu'on remarque que malgré la reprise, le nombre de tonnes de déchets n’a pas de nouveau augmenté.
Au total, le site du CET comprend dix casiers d'exploitation de catégorie deux et deux casiers de catégorie trois (voir encadré). Les déchets de la catégorie deux représentent la majeure partie des déchets traités au CET. "A l'heure actuelle, nous exploitons le 6 e casier pour la catégorie 2 et concernant la catégorie 3, seul le premier casier est en cours, cela nous laisse encore une dizaine d'années d'exploitation devant nous", souligne le directeur du syndicat.
REDUIRE LE VOLUME ET LES ODEURS
Le bassin va bientôt se moderniser en passant à un système à bulles.
Les déchets sont déversés dans un casier étanche grâce à une épaisse membrane en plastique imperméable (géomembrane de 2,5 cm d'épaisseur), entourée par plusieurs couches de matériaux protecteurs. Ensuite, les déchets sont écrasés à l’aide d’un engin spécialisé, un compacteur, de manière à réduire leur volume, à minimiser les odeurs et la prolifération de rongeurs et d’insectes. Des appareils sont également installés pour capter les mauvaises odeurs afin de ne pas gêner le voisinage, "nous faisons notamment très attention au vent qui souffle", précise Benoît Layrle.
En qualité dite eau de baignade
La station d'épuration permet d'obtenir une qualité d'eau dite de baignade.
Des cavités réalisées dans le sol sont équipées d’un système permettant de collecter les lixiviats, les "jus" issus de la dégradation des déchets. Pour éviter toute dégradation des sols, de la nappe phréatique, des rivières ou du lagon, le lixiviat est retraité, filtré et purifié dans la station d'épuration du CET avant d’être rejeté en qualité dite eau de baignade. Une fois plein, le casier est fermé de manière hermétiquement et de l’herbe est replantée. Il est surveillé pendant 15 ans. Des puits "les piézomètres" creusés de 8 à 30 mètres de fond permettent de vérifier mensuellement la qualité de l’eau souterraine. Depuis 2008, une torchère a été installée pour brûler le biogaz produit par la fermentation des déchets et réduire les odeurs. Des études sont en cours pour valoriser ce biogaz.
Les différentes catégories de déchets :
En Polynésie française, il y a 3 grandes catégories de déchets :
- Catégorie 1 : déchets toxiques sont exportés en Nouvelle-Zélande ou en métropole (piles)
- Catégorie 2 : déchets putrescibles, non toxiques sont enfouis au CET (bac gris)
- Catégorie 3 : ferraille, gravats, verre, plastiques sont enfouis au CET de Paihoro dans des casiers pour déchets inertes.
A noter, que les bouteilles et pots en verre sont concassés pour être utilisés localement en matériaux drainant.
En Polynésie française, il y a 3 grandes catégories de déchets :
- Catégorie 1 : déchets toxiques sont exportés en Nouvelle-Zélande ou en métropole (piles)
- Catégorie 2 : déchets putrescibles, non toxiques sont enfouis au CET (bac gris)
- Catégorie 3 : ferraille, gravats, verre, plastiques sont enfouis au CET de Paihoro dans des casiers pour déchets inertes.
A noter, que les bouteilles et pots en verre sont concassés pour être utilisés localement en matériaux drainant.
Ne jetez plus les fusées de détresse
Fenua ma lance à appel à ne plus jeter les fusées de détresse, car elles sont très dangereuses et provoquent très régulièrement des incendies.
Fenua ma lance à appel à ne plus jeter les fusées de détresse, car elles sont très dangereuses et provoquent très régulièrement des incendies.