Crédit AFP.
Tahiti le 25 janvier 2023 - Des programmes d’expatriations au Canada seront présentés aux étudiants polynésiens, lors du forum de l’orientation post-bac 2023, du 26 au 28 janvier à la présidence. Le gouvernement canadien propose de nombreux avantages aux ressortissants français, pour les inciter à venir étudier ou travailler sur son territoire.
Le forum de l’orientation post-bac 2023 se déroulera du 26 au 28 janvier dans les jardins de la présidence. Geneviève Moisan, consule au bureau de la migration du consulat général du Canada à Sydney, animera la session d’information “Venir au Canada”. Elle présentera aux étudiants polynésiens les différentes opportunités mises en place par le gouvernement canadien, pour faciliter l’accès à son territoire. Lors du forum, Geneviève Moisan donnera des pistes aux étudiants polynésiens, pour préparer leur expatriation au Canada. La consule ne pourra néanmoins pas se rendre aux ateliers du forum de l’orientation post-bac 2023 de Raiatea, prévu le 4 février.
Mercredi, elle était présente à l’université de la Polynésie française pour répondre aux éventuelles questions des étudiants intéressés par l’expatriation canadienne. “Le Canada s’est donné comme cible d’augmenter l’immigration francophone. En cela, on a mis en place certaines mesures pour simplifier la venue d’étudiants français au Canada. Je pense que les Polynésiens ne sont pas assez informés sur toutes les possibilités qui s’offrent à eux pour découvrir notre territoire”, explique Geneviève Moisan.
Le forum de l’orientation post-bac 2023 se déroulera du 26 au 28 janvier dans les jardins de la présidence. Geneviève Moisan, consule au bureau de la migration du consulat général du Canada à Sydney, animera la session d’information “Venir au Canada”. Elle présentera aux étudiants polynésiens les différentes opportunités mises en place par le gouvernement canadien, pour faciliter l’accès à son territoire. Lors du forum, Geneviève Moisan donnera des pistes aux étudiants polynésiens, pour préparer leur expatriation au Canada. La consule ne pourra néanmoins pas se rendre aux ateliers du forum de l’orientation post-bac 2023 de Raiatea, prévu le 4 février.
Mercredi, elle était présente à l’université de la Polynésie française pour répondre aux éventuelles questions des étudiants intéressés par l’expatriation canadienne. “Le Canada s’est donné comme cible d’augmenter l’immigration francophone. En cela, on a mis en place certaines mesures pour simplifier la venue d’étudiants français au Canada. Je pense que les Polynésiens ne sont pas assez informés sur toutes les possibilités qui s’offrent à eux pour découvrir notre territoire”, explique Geneviève Moisan.
Avantages pour les étudiants francophones
Geneviève Moisan, consule au bureau de la migration du consulat général du Canada à Sydney.
“On a beaucoup de décisions politiques mises en œuvre pour conserver la langue française au Canada. Les francophones sont une minorité en Amérique du Nord. On s’est fixé un objectif de 4,4% d’immigration francophone annuelle”, explique Geneviève Moisan. Outre le Québec, il existe d'autres provinces qui rassemblent des communautés francophones. Notamment en Ontario, dans le Manitoba et au Nouveau-Brunswick.
“Il faut bien rechercher, mais des universités proposent des cursus francophones en dehors du Québec. Cela peut être enrichissant pour les étudiants polynésiens qui comptent améliorer leur anglais. Ils peuvent suivre des cours en français, et s’habituer à la vie anglophone en dehors de l’université”, soutient la consule.
Pour tout ressortissant étranger, le coup d’une inscription dans une université, est plus élevé que pour un citoyen canadien. Le gouvernement du pays a mis en place une mesure, permettant aux ressortissants français d’avoir accès au même frais de scolarité que les jeunes Canadiens. “C’est un véritable coup de pouce financier mis en place pour valoriser la culture francophone”, affirme la consule. D’après Geneviève Moisan, un étudiant doit compter en moyenne “1 250 000 Fcfp pour subvenir à ses besoins pendant un an au Canada”. Ce chiffre inclut les frais de transport, le logement, les besoins alimentaires, et les frais de scolarité.
Les étudiants expatriés sont aussi autorisés à travailler 20 heures par semaine en dehors de leur cours à l’université. Pendant les périodes de vacances, ils peuvent occuper leur emploi à plein temps. “Cela peut leur permettre d’avoir un apport financier supplémentaire”, soutient Geneviève Moisan. Les étudiants diplômés au Canada pourront par la suite prétendre à un permis de travail. “Si un jeune diplômé a passé huit mois à l’université, il aura directement accès à un permis de travail. Celui-ci l’autorisera à travailler pendant huit mois sur le territoire. Cette durée est proportionnelle au temps que l'étudiant aura passé à étudier. Après, s’il veut continuer à exercer un métier, il faudra qu’il renouvelle son visa”, précise la consule.
“Il faut bien rechercher, mais des universités proposent des cursus francophones en dehors du Québec. Cela peut être enrichissant pour les étudiants polynésiens qui comptent améliorer leur anglais. Ils peuvent suivre des cours en français, et s’habituer à la vie anglophone en dehors de l’université”, soutient la consule.
Pour tout ressortissant étranger, le coup d’une inscription dans une université, est plus élevé que pour un citoyen canadien. Le gouvernement du pays a mis en place une mesure, permettant aux ressortissants français d’avoir accès au même frais de scolarité que les jeunes Canadiens. “C’est un véritable coup de pouce financier mis en place pour valoriser la culture francophone”, affirme la consule. D’après Geneviève Moisan, un étudiant doit compter en moyenne “1 250 000 Fcfp pour subvenir à ses besoins pendant un an au Canada”. Ce chiffre inclut les frais de transport, le logement, les besoins alimentaires, et les frais de scolarité.
Les étudiants expatriés sont aussi autorisés à travailler 20 heures par semaine en dehors de leur cours à l’université. Pendant les périodes de vacances, ils peuvent occuper leur emploi à plein temps. “Cela peut leur permettre d’avoir un apport financier supplémentaire”, soutient Geneviève Moisan. Les étudiants diplômés au Canada pourront par la suite prétendre à un permis de travail. “Si un jeune diplômé a passé huit mois à l’université, il aura directement accès à un permis de travail. Celui-ci l’autorisera à travailler pendant huit mois sur le territoire. Cette durée est proportionnelle au temps que l'étudiant aura passé à étudier. Après, s’il veut continuer à exercer un métier, il faudra qu’il renouvelle son visa”, précise la consule.
80 000 emplois à pourvoir
D’après Geneviève Moisan, la pandémie de covid a fortement impacté le marché du travail canadien. “Il nous reste encore beaucoup de postes à combler, dans différents domaines. Notamment dans les filières de l’informatique, de la comptabilité, de l’ingénierie…”, poursuit-elle. Le site internet gouvernemental canadien ‘Guichet-emplois’ recense plus de 80 000 postes à pourvoir sur tout le territoire. “Il est possible pour les personnes intéressées de faire des recherches sur ce site selon le type de métier, et la région de son choix. Pour chaque offre d’emploi indiqué, les qualifications requises sont renseignées”, explique la consule.
Le gouvernement canadien a mis en place un programme qui exempte les employeurs canadiens de toute démarche administrative pour embaucher un ressortissant francophone. “C’est une permission du gouvernement, nommé ‘Mobilité Francophone’ qui dispense les employeurs de passer par le ‘Lider Market Impact Assessment (LMIA)’ pour faire venir un étranger pour travailler. Normalement le pays doit analyser le marché du travail pour accorder, ou non, un permis de travail. Dans le cas d’un francophone, pas besoin d’aller chercher cette permission-là”, explique encore Geneviève Moisan. Cette mesure est valable dans toutes les provinces, à l’exception du Québec, qui possède son propre processus d’immigration. La consule précise tout de même que les mécanismes de l’immigration canadien et québécois “restent approximativement les mêmes”.
“On est en recherche aussi de la main-d’œuvre technique. Comme des plombiers, du personnel de maintenance, etc.” Depuis quelques années, le gouvernement canadien permet aux employés des filières techniques de s’établir de manière permanente sur le territoire. La seule condition requise, est d'avoir effectué un an de travail à temps plein dans une de ces filières. “On est vraiment accueillant côté immigration. Sur le territoire, plus de 430 000 personnes sont des étrangers qui ont obtenu leur résidence permanente. On aimerait atteindre les 500 000 en 2025”, rajoute Geneviève Moisan.
Le gouvernement canadien a mis en place un programme qui exempte les employeurs canadiens de toute démarche administrative pour embaucher un ressortissant francophone. “C’est une permission du gouvernement, nommé ‘Mobilité Francophone’ qui dispense les employeurs de passer par le ‘Lider Market Impact Assessment (LMIA)’ pour faire venir un étranger pour travailler. Normalement le pays doit analyser le marché du travail pour accorder, ou non, un permis de travail. Dans le cas d’un francophone, pas besoin d’aller chercher cette permission-là”, explique encore Geneviève Moisan. Cette mesure est valable dans toutes les provinces, à l’exception du Québec, qui possède son propre processus d’immigration. La consule précise tout de même que les mécanismes de l’immigration canadien et québécois “restent approximativement les mêmes”.
“On est en recherche aussi de la main-d’œuvre technique. Comme des plombiers, du personnel de maintenance, etc.” Depuis quelques années, le gouvernement canadien permet aux employés des filières techniques de s’établir de manière permanente sur le territoire. La seule condition requise, est d'avoir effectué un an de travail à temps plein dans une de ces filières. “On est vraiment accueillant côté immigration. Sur le territoire, plus de 430 000 personnes sont des étrangers qui ont obtenu leur résidence permanente. On aimerait atteindre les 500 000 en 2025”, rajoute Geneviève Moisan.
“Les données biométriques, c’est le défi en Polynésie”
Pour entamer une demande de permis de travail canadien, il est obligatoire de renseigner ses ‘données biométriques’ (empreintes digitales, Ndlr). Les centres capables de les récolter sont rares, et il n’en existe aucun au fenua. “Géographiquement, le centre le plus rapproché de la Polynésie se trouve à Auckland. On a conscience que ce n’est pas facile pour les Polynésiens d’effectuer cette démarche”, confie Geneviève Moisan, consule au bureau de la migration du Consulat général du Canada à Sydney.
Lors de sa visite à l’université de Polynésie française mercredi, Geneviève Moisan a réalisé une session de prélèvement de données biométriques pour tous les demandeurs polynésiens. Cela faisait depuis 2019 qu’aucun prélèvement n’avait pu être effectué au fenua. “Les données biométriques, c’est le défi en Polynésie. On essaie de venir annuellement sur le territoire, mais la pandémie est venue compromettre toute notre activité”, déplore la consule. D’après elle, le nombre de Polynésiens expatriés au Canada “est très faible”.
L’ouverture d’un centre de récolte de données biométriques en Polynésie n’est pas dans les plans du gouvernement canadien. “Ouvrir un centre, ça a quand même un coût. Pour l’instant, la demande d’expatriation au Canada n’est pas assez forte en Polynésie. L’un des objectifs de ce genre d’intervention au forum de l’orientation, c’est de sensibiliser la population, pour qu'elle ait envie de venir travailler ou étudier au Canada”, conclut Geneviève Moisan.
Lors de sa visite à l’université de Polynésie française mercredi, Geneviève Moisan a réalisé une session de prélèvement de données biométriques pour tous les demandeurs polynésiens. Cela faisait depuis 2019 qu’aucun prélèvement n’avait pu être effectué au fenua. “Les données biométriques, c’est le défi en Polynésie. On essaie de venir annuellement sur le territoire, mais la pandémie est venue compromettre toute notre activité”, déplore la consule. D’après elle, le nombre de Polynésiens expatriés au Canada “est très faible”.
L’ouverture d’un centre de récolte de données biométriques en Polynésie n’est pas dans les plans du gouvernement canadien. “Ouvrir un centre, ça a quand même un coût. Pour l’instant, la demande d’expatriation au Canada n’est pas assez forte en Polynésie. L’un des objectifs de ce genre d’intervention au forum de l’orientation, c’est de sensibiliser la population, pour qu'elle ait envie de venir travailler ou étudier au Canada”, conclut Geneviève Moisan.