Tous les jeunes de toutes les disciplines du CPP rassemblés lors de la journée de cohésion
Tahiti, le 23 décembre 2024 - Le CPP, le Centre de performance polynésien, est un programme mis en place par l’IJSPF pour permettre aux jeunes sportifs de bénéficier d’un accompagnement de haut niveau dans leur discipline. Créé en 2018 avec la complicité de la Fédération tahitienne de natation, il compte aujourd’hui cinq disciplines et un département dédié à son développement. Un outil de qualité qui va permettre aux futures générations de toucher les étoiles.
La Polynésie regorge de talents dans tous les domaines. Il est important de les aider à s’épanouir pour qu’ils puissent réaliser leurs rêves. Dans le sport, il faut faire énormément de sacrifices et d’efforts pour atteindre les sommets. Un encadrement de qualité et des infrastructures dignes de ce nom sont nécessaires. C’est sur ces principes que l’Institut de la jeunesse et des sports de la Polynésie française (IJSPF) a décidé de créer un programme destiné à aider les sportifs qui souhaiteraient performer. Après de nombreuses discussions avec les membres de la Fédération polynésienne de natation, et constatant que les jeunes talents partaient très tôt en métropole, l’IJSPF décida d’entamer un long processus de développement qui permettrait à tous ces jeunes de bénéficier d’outils de haute performance tout en restant sur le territoire.
“On s’est rendu compte que tous ces jeunes de qualité qui partaient en métropole pour trouver des moyens qui leur permettraient de travailler dans de bonnes conditions revenaient vite car ils étaient en échec, dû au déracinement avec leur pays et leur famille. Nous avons décidé, dans un premier temps, de mettre à disposition nos infrastructures, comme la piscine de Pater. En association avec le lycée Diadème, les jeunes qui intégraient ce programme avaient des horaires aménagés pour pouvoir s’entraîner sur des créneaux le matin et l’après-midi”, nous racontait Philippe Idjeri, chef du département de la formation et du haut niveau.
Un bureau chargé du développement du haut niveau a vu le jour en 2022 pour donner de la continuité au projet initial. “Pendant toute l’année 2022, nous avons travaillé, en collaboration avec le ministère des Sports, sur le cadre juridique du CPP, qui n’existait pas de manière institutionnelle. Cela a permis d’élargir nos compétences pour le haut niveau. Nous avons pu mettre à disposition un centre d’entraînement, une salle de musculation, des minibus pour les transports des jeunes, du suivi médical et paramédical ou encore de l’accompagnement scolaire. Avec ces nouvelles fonctions, nous avons pu travailler avec la commission consultative du sport de haut niveau pour permettre aux entrants d’obtenir le statut de haut niveau dans la catégorie ‘accession’.”
De nouvelles disciplines
Une réorganisation qui a permis à d’autres disciplines d’intégrer le centre. Après l’historique natation, ce sont le judo et le tennis qui ont pris place au sein de ce processus en 2022. “Il y a beaucoup de sports qui veulent intégrer le CPP. On a dû rédiger un cahier des charges pour encadrer les candidatures. Cette année, c’est l’athlétisme et le rugby qui ont été choisis pour intégrer le dispositif. On est très contents de les avoir avec nous”, appréciait Philippe Idjeri.
Si l’IJSPF a renforcé sa cellule de haut niveau, les établissements scolaires ont dû eux aussi suivre le mouvement pour que le projet soit uniforme. “Ça fait un an que nous travaillons sur une convention-cadre avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, le ministère de l’Éducation et le vice-rectorat pour l’aménagement scolaire des sportifs de haut niveau. Pour l’instant, nous avons trois lycées avec qui nous travaillons en confiance, puisque la convention n’est pas encore signée, mais chacun joue le jeu pour le bien-être de tous.” Un projet qui progresse chaque année et qui sera le socle des futures grandes performances du sport polynésien.
La Polynésie regorge de talents dans tous les domaines. Il est important de les aider à s’épanouir pour qu’ils puissent réaliser leurs rêves. Dans le sport, il faut faire énormément de sacrifices et d’efforts pour atteindre les sommets. Un encadrement de qualité et des infrastructures dignes de ce nom sont nécessaires. C’est sur ces principes que l’Institut de la jeunesse et des sports de la Polynésie française (IJSPF) a décidé de créer un programme destiné à aider les sportifs qui souhaiteraient performer. Après de nombreuses discussions avec les membres de la Fédération polynésienne de natation, et constatant que les jeunes talents partaient très tôt en métropole, l’IJSPF décida d’entamer un long processus de développement qui permettrait à tous ces jeunes de bénéficier d’outils de haute performance tout en restant sur le territoire.
“On s’est rendu compte que tous ces jeunes de qualité qui partaient en métropole pour trouver des moyens qui leur permettraient de travailler dans de bonnes conditions revenaient vite car ils étaient en échec, dû au déracinement avec leur pays et leur famille. Nous avons décidé, dans un premier temps, de mettre à disposition nos infrastructures, comme la piscine de Pater. En association avec le lycée Diadème, les jeunes qui intégraient ce programme avaient des horaires aménagés pour pouvoir s’entraîner sur des créneaux le matin et l’après-midi”, nous racontait Philippe Idjeri, chef du département de la formation et du haut niveau.
Un bureau chargé du développement du haut niveau a vu le jour en 2022 pour donner de la continuité au projet initial. “Pendant toute l’année 2022, nous avons travaillé, en collaboration avec le ministère des Sports, sur le cadre juridique du CPP, qui n’existait pas de manière institutionnelle. Cela a permis d’élargir nos compétences pour le haut niveau. Nous avons pu mettre à disposition un centre d’entraînement, une salle de musculation, des minibus pour les transports des jeunes, du suivi médical et paramédical ou encore de l’accompagnement scolaire. Avec ces nouvelles fonctions, nous avons pu travailler avec la commission consultative du sport de haut niveau pour permettre aux entrants d’obtenir le statut de haut niveau dans la catégorie ‘accession’.”
De nouvelles disciplines
Une réorganisation qui a permis à d’autres disciplines d’intégrer le centre. Après l’historique natation, ce sont le judo et le tennis qui ont pris place au sein de ce processus en 2022. “Il y a beaucoup de sports qui veulent intégrer le CPP. On a dû rédiger un cahier des charges pour encadrer les candidatures. Cette année, c’est l’athlétisme et le rugby qui ont été choisis pour intégrer le dispositif. On est très contents de les avoir avec nous”, appréciait Philippe Idjeri.
Si l’IJSPF a renforcé sa cellule de haut niveau, les établissements scolaires ont dû eux aussi suivre le mouvement pour que le projet soit uniforme. “Ça fait un an que nous travaillons sur une convention-cadre avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, le ministère de l’Éducation et le vice-rectorat pour l’aménagement scolaire des sportifs de haut niveau. Pour l’instant, nous avons trois lycées avec qui nous travaillons en confiance, puisque la convention n’est pas encore signée, mais chacun joue le jeu pour le bien-être de tous.” Un projet qui progresse chaque année et qui sera le socle des futures grandes performances du sport polynésien.
Philippe Idjeri, chef du département de la formation et du haut niveau
“Le rugby, premier sport collectif à intégrer le CPP”
En septembre 2024, la Fédération polynésienne de rugby, sous la houlette de son cadre technique, Gilles Lafitte, a accueilli sa première promotion du CPP. “C’est une fierté pour nous d’avoir été retenus pour ce dispositif. Nous sommes le premier sport collectif à intégrer le CPP. C’est un projet ambitieux pour le sport polynésien qui allie sport, social, scolaire et mixité, et nous mesurons la chance que nous avons de pouvoir en faire profiter nos garçons et nos filles”, se réjouissait le technicien du rugby polynésien. Un apport indéniable au développement des joueurs et des joueuses, qui pourront profiter de ces aménagements, mais non sans contraintes : “Intégrer ce processus n’est pas de tout repos. Quand on veut se diriger vers le haut niveau, il faut faire des sacrifices. Digérer la préparation physique et technique intense, développer son autonomie, accepter de bien manger, de s’hydrater et de se soigner, gérer de front les études et les séances quotidiennes d’entraînement (en club, au CPP, en sélections), ce n’est pas donné à tout le monde. Les candidats ont été briefés sur tous ces efforts à fournir, ils les ont acceptés et, depuis le début, ils s’investissent à fond dans leur projet. Car c’est le leur, c’est eux qui ont décidé d’y mettre toute leur énergie. Et je les en félicite.”
C’est tous les jours de la semaine que les dix jeunes sélectionnés pour cette nouvelle aventure s’entraînent ensemble, sur des créneaux de deux heures, pour perfectionner leur rugby. “Pour l’instant, nous travaillons beaucoup sur la technique individuelle et la préparation physique, car ils pratiquent tous le rugby à 7, et c’est une donnée primordiale pour cette forme de jeu. Ils ont aussi des séances de musculation à la salle que l’IJSPF nous met à disposition, encadrées par une personne diplômée. Ce sont des choses qu’ils n’ont pas trop le temps de travailler en club. Grâce au CPP, nous leur donnons l’occasion de travailler sur des compétences qui leur permettront de se développer individuellement.” Pour Gilles Lafitte, c’est un projet de formation qui s’inscrit dans la durée et qui demandera du temps : “Il faut être patient. Tous les projets prennent du temps, car il faut savoir parfois déconstruire de mauvaises habitudes pour en créer de nouvelles, plus proches de la réalité du haut niveau.”
En septembre 2024, la Fédération polynésienne de rugby, sous la houlette de son cadre technique, Gilles Lafitte, a accueilli sa première promotion du CPP. “C’est une fierté pour nous d’avoir été retenus pour ce dispositif. Nous sommes le premier sport collectif à intégrer le CPP. C’est un projet ambitieux pour le sport polynésien qui allie sport, social, scolaire et mixité, et nous mesurons la chance que nous avons de pouvoir en faire profiter nos garçons et nos filles”, se réjouissait le technicien du rugby polynésien. Un apport indéniable au développement des joueurs et des joueuses, qui pourront profiter de ces aménagements, mais non sans contraintes : “Intégrer ce processus n’est pas de tout repos. Quand on veut se diriger vers le haut niveau, il faut faire des sacrifices. Digérer la préparation physique et technique intense, développer son autonomie, accepter de bien manger, de s’hydrater et de se soigner, gérer de front les études et les séances quotidiennes d’entraînement (en club, au CPP, en sélections), ce n’est pas donné à tout le monde. Les candidats ont été briefés sur tous ces efforts à fournir, ils les ont acceptés et, depuis le début, ils s’investissent à fond dans leur projet. Car c’est le leur, c’est eux qui ont décidé d’y mettre toute leur énergie. Et je les en félicite.”
C’est tous les jours de la semaine que les dix jeunes sélectionnés pour cette nouvelle aventure s’entraînent ensemble, sur des créneaux de deux heures, pour perfectionner leur rugby. “Pour l’instant, nous travaillons beaucoup sur la technique individuelle et la préparation physique, car ils pratiquent tous le rugby à 7, et c’est une donnée primordiale pour cette forme de jeu. Ils ont aussi des séances de musculation à la salle que l’IJSPF nous met à disposition, encadrées par une personne diplômée. Ce sont des choses qu’ils n’ont pas trop le temps de travailler en club. Grâce au CPP, nous leur donnons l’occasion de travailler sur des compétences qui leur permettront de se développer individuellement.” Pour Gilles Lafitte, c’est un projet de formation qui s’inscrit dans la durée et qui demandera du temps : “Il faut être patient. Tous les projets prennent du temps, car il faut savoir parfois déconstruire de mauvaises habitudes pour en créer de nouvelles, plus proches de la réalité du haut niveau.”
Les jeunes rugbymen et rugbywomen du CPP en compagnie de leurs parents et de leur responsable Gilles Lafitte.