La chambre territoriale des comptes préconise de revoir l’organisation du temps de travail des personnels médicaux.
PAPEETE, le 28 janvier 2019. Les administrateurs du centre hospitalier de Taaone vont examiner ce mardi le rapport de la chambre territoriale des comptes, dont le contenu a été révélé par nos confrères de TNTV. La CTC met notamment en lumière « un vieillissement prématuré » de l’établissement.
Comme l’ont révélé nos confrères de TNTV, le conseil d’administration du CHPF doit examiner ce mardi le rapport de la chambre territoriale des comptes. La juridiction a examiné le fonctionnement de l’hôpital public de 2013 à 2018. Dans son précédent rapport sur la période de 2008 à 2013, la CTC avait indiqué que « les pistes d’économie et de rationalisation" étaient nombreuses et avait listé pas moins de 25 recommandations. Celles-ci ont « ont été dans l’ensemble peu suivies » regrette la CTC dans son nouveau rapport.
En 2013, pour expliquer les difficultés économiques de l’établissement, la CTC notait que l’hôpital avait dû faire face "à une diminution de ses dotations de financement ainsi qu’à des retards de versement de ces dotations". Une situation qui n’a pas changé alors que l’hôpital doit malgré tout faire face à des besoins d’investissements. Parmi ces derniers, il y a notamment le Swac, une solution pour faire des économies de l’ordre de 150 à 420 millions Fcfp par an mais qui nécessite un investissement très important. La CTC regrette dans ce nouveau rapport que le la mise en place du Swac n’ait pas été enclenchée plus tôt.
En 2017 le CHPF a affiché un budget de 22 milliards Fcfp, relève TNTV, avec un résultat d’exploitation déficitaire de 874 millions qui pourrait atteindre 1,5 milliard en 2018 en raison des investissements que l’hôpital doit faire pour développer son activité ambulatoire ou juste renouveler ses équipements.
> Le temps de travail des personnels médicaux à revoir
Une nouvelle fois, la chambre territoriale des comptes préconise de revoir l’organisation du temps de travail des personnels médicaux, qui est toujours organisé selon le principe de la journée continue. La CTC avait relevé il y a cinq ans déjà que « deux tiers du temps de l’activité hospitalière qui est couverte par le régime des gardes et astreintes contre un tiers seulement qui est considérée comme de l’activité normale. Cette situation est atypique et coûte désormais d’autant plus cher que l’indemnisation des gardes a été multipliée par deux", estimait la CTC qui assénait : « le mode d’organisation du temps de travail médical en journée continue ne peut perdurer ». Cinq après, le fonctionnement est toujours le même.
> « Un vieillissement prématuré »
Moins de neuf ans après son ouverture, le bâtiment « présente un vieillissement prématuré » et « de nombreuses malfaçons ». Déjà en 2013, la CTC avait mis en avant la direction du centre hospitalier faisait face à des fuites d’eau dans des services sensibles comme la réanimation, les blocs opératoires ou encore les urgences. La situation ne s’est pas améliorée puisque les pompes de relevage évacuent quotidiennement de l’eau. La CTC assène donc sans ménagement : « Le bâtiment présente une usure rapide résultant d’erreurs majeures de conception pour un patrimoine immobilier en milieu tropical ».
Il y a bien des choses qui ont évolué malgré tout. Le Centre de Traitement des Appels (CTA) a ainsi été inauguré en juin dernier. Mais ils ne traitent pour le moment que les appels des communes de Arue et Pirae. La CTC recommande que d’autres communes s’intègrent à ce dispositif afin de mieux orienter les malades et réduire l’engorgement des urgences.
Comme en 2013, la CTC met en avant la situation incohérente qui résulte de la présence de membres du gouvernement au conseil d’administration de l’hôpital. Le ministre de la Santé occupe même la présidence du CA, ce qui place la tutelle de l’établissement se trouve ainsi à la fois juge et partie. La CTC préconise donc que l’hôpital se dote d’un statut d’établissement public de santé.
Lire le rapport de la chambre territoriale des comptes en cliquant ici
Comme l’ont révélé nos confrères de TNTV, le conseil d’administration du CHPF doit examiner ce mardi le rapport de la chambre territoriale des comptes. La juridiction a examiné le fonctionnement de l’hôpital public de 2013 à 2018. Dans son précédent rapport sur la période de 2008 à 2013, la CTC avait indiqué que « les pistes d’économie et de rationalisation" étaient nombreuses et avait listé pas moins de 25 recommandations. Celles-ci ont « ont été dans l’ensemble peu suivies » regrette la CTC dans son nouveau rapport.
En 2013, pour expliquer les difficultés économiques de l’établissement, la CTC notait que l’hôpital avait dû faire face "à une diminution de ses dotations de financement ainsi qu’à des retards de versement de ces dotations". Une situation qui n’a pas changé alors que l’hôpital doit malgré tout faire face à des besoins d’investissements. Parmi ces derniers, il y a notamment le Swac, une solution pour faire des économies de l’ordre de 150 à 420 millions Fcfp par an mais qui nécessite un investissement très important. La CTC regrette dans ce nouveau rapport que le la mise en place du Swac n’ait pas été enclenchée plus tôt.
En 2017 le CHPF a affiché un budget de 22 milliards Fcfp, relève TNTV, avec un résultat d’exploitation déficitaire de 874 millions qui pourrait atteindre 1,5 milliard en 2018 en raison des investissements que l’hôpital doit faire pour développer son activité ambulatoire ou juste renouveler ses équipements.
> Le temps de travail des personnels médicaux à revoir
Une nouvelle fois, la chambre territoriale des comptes préconise de revoir l’organisation du temps de travail des personnels médicaux, qui est toujours organisé selon le principe de la journée continue. La CTC avait relevé il y a cinq ans déjà que « deux tiers du temps de l’activité hospitalière qui est couverte par le régime des gardes et astreintes contre un tiers seulement qui est considérée comme de l’activité normale. Cette situation est atypique et coûte désormais d’autant plus cher que l’indemnisation des gardes a été multipliée par deux", estimait la CTC qui assénait : « le mode d’organisation du temps de travail médical en journée continue ne peut perdurer ». Cinq après, le fonctionnement est toujours le même.
> « Un vieillissement prématuré »
Moins de neuf ans après son ouverture, le bâtiment « présente un vieillissement prématuré » et « de nombreuses malfaçons ». Déjà en 2013, la CTC avait mis en avant la direction du centre hospitalier faisait face à des fuites d’eau dans des services sensibles comme la réanimation, les blocs opératoires ou encore les urgences. La situation ne s’est pas améliorée puisque les pompes de relevage évacuent quotidiennement de l’eau. La CTC assène donc sans ménagement : « Le bâtiment présente une usure rapide résultant d’erreurs majeures de conception pour un patrimoine immobilier en milieu tropical ».
Il y a bien des choses qui ont évolué malgré tout. Le Centre de Traitement des Appels (CTA) a ainsi été inauguré en juin dernier. Mais ils ne traitent pour le moment que les appels des communes de Arue et Pirae. La CTC recommande que d’autres communes s’intègrent à ce dispositif afin de mieux orienter les malades et réduire l’engorgement des urgences.
Comme en 2013, la CTC met en avant la situation incohérente qui résulte de la présence de membres du gouvernement au conseil d’administration de l’hôpital. Le ministre de la Santé occupe même la présidence du CA, ce qui place la tutelle de l’établissement se trouve ainsi à la fois juge et partie. La CTC préconise donc que l’hôpital se dote d’un statut d’établissement public de santé.
Lire le rapport de la chambre territoriale des comptes en cliquant ici