Le Apetahi Express a navigué à peine plus d'une heure pour se rendre au quai de Faratea, alors que la mer était agitée. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 10 septembre 2024 – Le Apetahi Express a accosté, ce mardi matin, pour la première fois au quai de Faratea, à Taiarapu-Est, dans le cadre d'un voyage test depuis Papeete. Le groupe Tuatea envisage d'intégrer cette desserte à son circuit vers les îles Sous-le-Vent. Si les résultats de l'étude en cours sur l'état du quai sont favorables, les premiers voyages pourraient avoir lieu dès le mois prochain, avec un tarif de 1 000 francs par ticket.
Ce mardi matin, le Apetahi Express a accosté pour la première fois au quai de Faratea, à Taiarapu-Est, reliant la gare maritime de Papeete à Taiarapu via la côte est. Ce trajet test marque une étape importante avant l'intégration de cette escale dans la navette entre Tahiti et les îles Sous-le-Vent (ISLV).
Le but de cet essai ? Évaluer le temps nécessaire pour réaliser l’aller-retour entre Papeete et Faratea, mais aussi peaufiner la route de navigation exacte à emprunter. “On partirait de Faratea à 5h15 pour arriver à Papeete à 6h15, avant de repartir vers les îles Sous-le-Vent. Cela permettrait aussi de relier Maupiti depuis Taiarapu”, explique Samuel Matton, directeur général du groupe Tuatea (ex-groupe Degage, rebaptisé après la scission de la SNC Aremiti), à bord du bateau, secoué par l'habituelle mer agitée de la côte est. Ce test s'inscrit dans un projet en préparation depuis des années. Il répond également à l'objectif du gouvernement de “réduire le nombre de voitures sur les routes” et désenclaver la presqu'île de Tahiti. L'idée : encourager les habitants à laisser leur voiture pour rejoindre Papeete en bateau. Jordy Chan, ministre des Transports et des Grands Travaux, a participé à ce voyage inaugural. “La compagnie armatrice du Apetahi nous a sollicités pour créer une ligne vers Faratea, en prolongement de son service existant, avec trois rotations par semaine. Nous sommes ici pour tester les conditions de navigation et définir les besoins techniques avant l’ouverture de cette ligne”, précise-t-il.
Un billet à 1 000 francs l’aller
Initialement pensé comme une navette quotidienne, à l'image des traversées entre Papeete et Moorea, ce trajet sera finalement intégré aux rotations vers les îles Sous-le-Vent, pour des raisons économiques. “L'idée d'une navette dédiée à Taiarapu est toujours à l'étude, mais c'est très difficile de trouver un équilibre financier. Il nous faudrait un soutien financier de plusieurs centaines de millions de francs pour couvrir nos frais. Ce n'est pas viable dans l'immédiat. La solution que nous avons trouvée est de faire cette desserte en complément de la ligne vers les îles Sous-le-Vent. Seul le mardi, le Apetahi Express fera l’aller-retour complet, car ce jour-là, il ne monte pas vers les ISLV”, détaille Samuel Matton.
Ce mardi matin, le Apetahi Express a accosté pour la première fois au quai de Faratea, à Taiarapu-Est, reliant la gare maritime de Papeete à Taiarapu via la côte est. Ce trajet test marque une étape importante avant l'intégration de cette escale dans la navette entre Tahiti et les îles Sous-le-Vent (ISLV).
Le but de cet essai ? Évaluer le temps nécessaire pour réaliser l’aller-retour entre Papeete et Faratea, mais aussi peaufiner la route de navigation exacte à emprunter. “On partirait de Faratea à 5h15 pour arriver à Papeete à 6h15, avant de repartir vers les îles Sous-le-Vent. Cela permettrait aussi de relier Maupiti depuis Taiarapu”, explique Samuel Matton, directeur général du groupe Tuatea (ex-groupe Degage, rebaptisé après la scission de la SNC Aremiti), à bord du bateau, secoué par l'habituelle mer agitée de la côte est. Ce test s'inscrit dans un projet en préparation depuis des années. Il répond également à l'objectif du gouvernement de “réduire le nombre de voitures sur les routes” et désenclaver la presqu'île de Tahiti. L'idée : encourager les habitants à laisser leur voiture pour rejoindre Papeete en bateau. Jordy Chan, ministre des Transports et des Grands Travaux, a participé à ce voyage inaugural. “La compagnie armatrice du Apetahi nous a sollicités pour créer une ligne vers Faratea, en prolongement de son service existant, avec trois rotations par semaine. Nous sommes ici pour tester les conditions de navigation et définir les besoins techniques avant l’ouverture de cette ligne”, précise-t-il.
Un billet à 1 000 francs l’aller
Initialement pensé comme une navette quotidienne, à l'image des traversées entre Papeete et Moorea, ce trajet sera finalement intégré aux rotations vers les îles Sous-le-Vent, pour des raisons économiques. “L'idée d'une navette dédiée à Taiarapu est toujours à l'étude, mais c'est très difficile de trouver un équilibre financier. Il nous faudrait un soutien financier de plusieurs centaines de millions de francs pour couvrir nos frais. Ce n'est pas viable dans l'immédiat. La solution que nous avons trouvée est de faire cette desserte en complément de la ligne vers les îles Sous-le-Vent. Seul le mardi, le Apetahi Express fera l’aller-retour complet, car ce jour-là, il ne monte pas vers les ISLV”, détaille Samuel Matton.
Le capitaine du navire a dû opérer une manœuvre délicate pour s'amarrer au quai de Faratea. Crédit photo : Thibault Segalard.
En ajoutant cette escale au trajet existant, le projet devient économiquement viable à partir de 100 passagers par rotation. “Cela fonctionne parce que le bateau ne se limite pas à cette seule traversée”, explique le directeur général de Tuatea. “Une grande partie des charges sont absorbées par la ligne dans son ensemble.” Le prix du billet entre Papeete et Faratea sera de 1 000 francs, similaire à celui de la traversée vers l'Île Sœur, bien que la distance soit trois fois plus importante. “Encore une fois, nous pouvons proposer ces tarifs grâce à l'intégration du service dans un trajet plus large”, ajoute le responsable. Les tarifs pour les îles Sous-le-Vent, depuis Taiarapu-Est seront, eux, identiques à ceux pratiqués depuis Papeete.
Le quai de Faratea toujours à l'étude
L'ouverture officielle de cette nouvelle desserte est prévue pour début octobre, mais reste suspendue aux résultats de l’étude en cours sur l'état du quai de Faratea. “Le quai, qui a plusieurs décennies, pourrait nécessiter des travaux pour accueillir le Apetahi et ses passagers en toute sécurité”, explique Jordy Chan. “Nous aurons les résultats de l’étude dans trois semaines. Si le quai est jugé apte, le service pourra démarrer rapidement. Dans le cas contraire, il faudra prévoir des délais supplémentaires. Mais, si on autorise l'exploitation, on doit s'assurer que le quai ne va pas s'écrouler.”
Le groupe Tuatea nourrit également des ambitions pour ce quai, aujourd'hui très largement sous-exploité. Un site où les mauvaises herbes recouvrent déjà une grande partie du béton. À terme, il envisage l'installation d’un entrepôt pour le fret léger, ainsi que des infrastructures pour les passagers, telles que des guichets, des points de vente et une salle d’embarquement. “C’est notre vision idéale. Pour le moment, nous commencerons modestement ; mais à terme, ces installations seraient une réelle plus-value”, affirme Samuel Matton.
Le quai de Faratea toujours à l'étude
L'ouverture officielle de cette nouvelle desserte est prévue pour début octobre, mais reste suspendue aux résultats de l’étude en cours sur l'état du quai de Faratea. “Le quai, qui a plusieurs décennies, pourrait nécessiter des travaux pour accueillir le Apetahi et ses passagers en toute sécurité”, explique Jordy Chan. “Nous aurons les résultats de l’étude dans trois semaines. Si le quai est jugé apte, le service pourra démarrer rapidement. Dans le cas contraire, il faudra prévoir des délais supplémentaires. Mais, si on autorise l'exploitation, on doit s'assurer que le quai ne va pas s'écrouler.”
Le groupe Tuatea nourrit également des ambitions pour ce quai, aujourd'hui très largement sous-exploité. Un site où les mauvaises herbes recouvrent déjà une grande partie du béton. À terme, il envisage l'installation d’un entrepôt pour le fret léger, ainsi que des infrastructures pour les passagers, telles que des guichets, des points de vente et une salle d’embarquement. “C’est notre vision idéale. Pour le moment, nous commencerons modestement ; mais à terme, ces installations seraient une réelle plus-value”, affirme Samuel Matton.
Une navette dédiée, une idée loin d'être abandonnée
Samuel Matton, à gauche, Jordy Chan, au milieu, et Tuanua Degage, à droite, ont longuement échangés lors de ce voyage test. Crédit photo : Thibault Segalard.
Bien que l'idée de créer une navette dédiée pour la rotation Papeete-Taiarapu-Est soit encore freinée par des enjeux de rentabilité, elle n'est pas abandonnée par le groupe Tuatea. Ce projet ne pourra toutefois se concrétiser qu'avec un soutien financier conséquent de la part du Pays.
À ce sujet, Jordy Chan a confirmé, mardi : “Cette initiative fera l'objet d'une étude menée par l'Établissement des grands projets de Polynésie. Le principal obstacle à une desserte plus régulière est la rentabilité. La compagnie avait envisagé des rotations plus fréquentes il y a quelques années, mais le coût de l’opération était tel que les tarifs devenaient dissuasifs pour les usagers.”
Parmi les pistes de réflexion du Pays figure la possibilité d'accorder à l'armateur chargé de cette navette une délégation de service public. “Cependant, il sera essentiel d'évaluer les coûts ainsi que les compensations financières que nous devrons mettre en place”, estime le ministre.
À ce sujet, Jordy Chan a confirmé, mardi : “Cette initiative fera l'objet d'une étude menée par l'Établissement des grands projets de Polynésie. Le principal obstacle à une desserte plus régulière est la rentabilité. La compagnie avait envisagé des rotations plus fréquentes il y a quelques années, mais le coût de l’opération était tel que les tarifs devenaient dissuasifs pour les usagers.”
Parmi les pistes de réflexion du Pays figure la possibilité d'accorder à l'armateur chargé de cette navette une délégation de service public. “Cependant, il sera essentiel d'évaluer les coûts ainsi que les compensations financières que nous devrons mettre en place”, estime le ministre.