Ces chercheurs du Criobe ont utilisé les outils du réseau de biomimétisme, et ont rapidement trouvé des soltuions innovantes à leurs problèmes quotidiens dans la préservation du corail.
PAPEETE, le 15 septembre 2017 - Quand la science imite les solutions trouvées dans la nature, on appelle ça le biomimétisme. Cette discipline en plein essor nous apporte tout un vivier de nouvelles solutions aux défis auxquels nous sommes confrontés, à commencer par le réchauffement climatique.
Le premier réseau polynésien de biomimétisme a été officiellement lancé le mardi 12 septembre lors d'une conférence publique qui a attiré les entreprises innovantes et les structures de recherche locales. C'est une initiative de François Briant, dans le cadre du pôle d'innovation polynésien Tahiti Fa'ahotu.
François Briant est un ingénieur en physique et informatique, anciennement chez IBM France, qui a travaillé sur les villes intelligentes et les partenariats avec la recherche universitaire. Lors de la conférence, l'ingénieur a ainsi expliqué que le biomimétisme est un concept très ancien, qui a repris de la vigueur dans la recherche scientifique depuis les années 1990 avec le progrès technique et l'apparition de nouveaux enjeux, tels que le réchauffement climatique, l'urbanisation ou encore la pollution.
Ce nouveau réseau de biomimétisme vise à fédérer tous les acteurs polynésiens pouvant tirer parti de ces nouvelles technologies, former les personnes, échanger les informations, et finalement créer un incubateur pour développer nos propres solutions inspirées de la nature. L'objectif restant de créer des emplois et de nouvelles activités en Polynésie dans un secteur innovant et plein d'avenir.
En pratique, les meilleures ressources du réseau polynésien viendront de partenariats avec le réseau de biomimétisme français Ceebios (dont la responsable du Développement Kalina Raskin est intervenue en vidéo lors de la conférence pour expliquer l'organisation institutionnelle du secteur et assurer les Polynésiens de son soutien) et prochainement avec le Biomimicry Institute américain. En particulier, le réseau polynésien de biomimétisme apporte aux acteurs locaux de gigantesques bases de données de découvertes scientifiques et de solutions techniques inspirées de la nature (comme la principale, AskNature, développée par les américains), qui peuvent facilement apporter des solutions nouvelles à des problèmes que nous rencontrons dans nos îles.
Le premier réseau polynésien de biomimétisme a été officiellement lancé le mardi 12 septembre lors d'une conférence publique qui a attiré les entreprises innovantes et les structures de recherche locales. C'est une initiative de François Briant, dans le cadre du pôle d'innovation polynésien Tahiti Fa'ahotu.
François Briant est un ingénieur en physique et informatique, anciennement chez IBM France, qui a travaillé sur les villes intelligentes et les partenariats avec la recherche universitaire. Lors de la conférence, l'ingénieur a ainsi expliqué que le biomimétisme est un concept très ancien, qui a repris de la vigueur dans la recherche scientifique depuis les années 1990 avec le progrès technique et l'apparition de nouveaux enjeux, tels que le réchauffement climatique, l'urbanisation ou encore la pollution.
Ce nouveau réseau de biomimétisme vise à fédérer tous les acteurs polynésiens pouvant tirer parti de ces nouvelles technologies, former les personnes, échanger les informations, et finalement créer un incubateur pour développer nos propres solutions inspirées de la nature. L'objectif restant de créer des emplois et de nouvelles activités en Polynésie dans un secteur innovant et plein d'avenir.
En pratique, les meilleures ressources du réseau polynésien viendront de partenariats avec le réseau de biomimétisme français Ceebios (dont la responsable du Développement Kalina Raskin est intervenue en vidéo lors de la conférence pour expliquer l'organisation institutionnelle du secteur et assurer les Polynésiens de son soutien) et prochainement avec le Biomimicry Institute américain. En particulier, le réseau polynésien de biomimétisme apporte aux acteurs locaux de gigantesques bases de données de découvertes scientifiques et de solutions techniques inspirées de la nature (comme la principale, AskNature, développée par les américains), qui peuvent facilement apporter des solutions nouvelles à des problèmes que nous rencontrons dans nos îles.
François Briant, créateur du réseau biomimétisme, et Lina Huan, de Tahiti Faahotu
"Ces outils nous permettent d'avoir une démarche d'innovation un peu plus systématique, et surtout d'ouvrir ces innovations à d'autres secteurs que ceux pour lesquelles on les a pensés à la base" explique François Briant, qui insiste sur l'impact très vaste de découvertes faites en s'inspirant de la nature, comme la forme aérodynamique d'un oiseau qui a permi de développer la forme de nouveaux trains à haute vitesse. Il espère d'ailleurs qu'un jour la Polynésie participera aussi à cet effort d'innovation : "J'espère aussi pouvoir inciter des entreprises à trouver leurs propres solutions en s'inspirant de la nature polynésienne par biomimétisme. Nous avons aussi établi un lien avec les clubs de plongées, pour qu'ils amènent des chercheurs dans le lagon afin de leur ouvrir de nouvelles sources d'inspiration et d'innovation. C'est ce que font les américains, saufs qu'ils vont dans la nature, pas dans l'océan. Mais ici, c'est bien mieux de le faire dans le lagon et l'océan !"
LE BIOMIMÉTISME POUR SAUVER, OU S'INSPIRER, DU CORAIL
Par exemple le Criobe de Moorea a été parmi les premiers à tester les outils du réseau polynésien de biomimétisme. Deux chercheurs spécialistes dans la protection du corail ont ainsi découvert deux nouvelles technologies inspirées de la nature qui permettraient d'améliorer le processus de bouturage du corail : une colle inspirée de la moule qui est très efficace sous l'eau (et non toxique), ainsi que du fil très solide, inspiré de la soie d'araignée, pour attacher leurs boutures et leurs nurseries à la place du fil de pêche non biodégradable qu'ils utilisent actuellement.
Mais ils ont aussi découvert lors de leurs recherches de nombreuses innovations venues de la recherche sur le corail. Des ingénieurs ont ainsi développé des techniques pour mieux absorber la lumière et ainsi améliorer les panneaux solaires, des bio-ciments respectueux de l'environnement et produits sans émettre de gaz à effet de serre, des immeubles inspirés des structures coralliennes pour optimiser l'évacuation de la chaleur…
La conférence nous a aussi appris qu'une entreprise locale, en partenariat avec un gros groupe industriel et Tahiti Fa'ahotu, développait un système d'anti-fouling lui-aussi inspiré du corail. Ces petits animaux produisent en effet une substance naturelle (bio-polymère) qui les protège des algues, qui devrait pouvoir être utilisée pour protéger nos structures immergées efficacement…
Contacter le réseau biomimétisme
briant.françois@gmail.com
info@tahitifaahotu.pf
LE BIOMIMÉTISME POUR SAUVER, OU S'INSPIRER, DU CORAIL
Par exemple le Criobe de Moorea a été parmi les premiers à tester les outils du réseau polynésien de biomimétisme. Deux chercheurs spécialistes dans la protection du corail ont ainsi découvert deux nouvelles technologies inspirées de la nature qui permettraient d'améliorer le processus de bouturage du corail : une colle inspirée de la moule qui est très efficace sous l'eau (et non toxique), ainsi que du fil très solide, inspiré de la soie d'araignée, pour attacher leurs boutures et leurs nurseries à la place du fil de pêche non biodégradable qu'ils utilisent actuellement.
Mais ils ont aussi découvert lors de leurs recherches de nombreuses innovations venues de la recherche sur le corail. Des ingénieurs ont ainsi développé des techniques pour mieux absorber la lumière et ainsi améliorer les panneaux solaires, des bio-ciments respectueux de l'environnement et produits sans émettre de gaz à effet de serre, des immeubles inspirés des structures coralliennes pour optimiser l'évacuation de la chaleur…
La conférence nous a aussi appris qu'une entreprise locale, en partenariat avec un gros groupe industriel et Tahiti Fa'ahotu, développait un système d'anti-fouling lui-aussi inspiré du corail. Ces petits animaux produisent en effet une substance naturelle (bio-polymère) qui les protège des algues, qui devrait pouvoir être utilisée pour protéger nos structures immergées efficacement…
Contacter le réseau biomimétisme
briant.françois@gmail.com
info@tahitifaahotu.pf