Laird Hamilton vient souvent à Tahiti
NOUVELLE ZELANDE, le 21 mars 2015. On ne présente plus Laird Hamilton, précurseur du surf, du stand up paddle, du surf tracté, de l’hydrofoil…Il est l’homme qui a pris la ‘Millénium Wave’ à Teahupo’o en 2000, rivalisant avec Vetea David dans un spot encore peu médiatisé.
Il est une passerelle entre le surf et les grands médias du monde, utilisant son aura pour vulgariser différentes disciplines. Il est un exemple de longévité et utilise sa notoriété pour mettre en avant, à travers médias et réseaux sociaux, le respect du corps, la nutrition naturelle, les valeurs de la famille.
Il est connu et apprécié à Tahiti, il reste un des rares à ‘shooter du gros’ à Teahupo’o en surf tracté ou même en stand up paddle, il est comme il le dit ‘un Polynésien aux cheveux blonds’. Tahiti Infos remercie Greg Townsend, l’initiateur de l’Ultimate Waterman pour cette rencontre d’exception.
Il est une passerelle entre le surf et les grands médias du monde, utilisant son aura pour vulgariser différentes disciplines. Il est un exemple de longévité et utilise sa notoriété pour mettre en avant, à travers médias et réseaux sociaux, le respect du corps, la nutrition naturelle, les valeurs de la famille.
Il est connu et apprécié à Tahiti, il reste un des rares à ‘shooter du gros’ à Teahupo’o en surf tracté ou même en stand up paddle, il est comme il le dit ‘un Polynésien aux cheveux blonds’. Tahiti Infos remercie Greg Townsend, l’initiateur de l’Ultimate Waterman pour cette rencontre d’exception.
Laird Hamilton au micro de Tahiti Infos :
Comment as-tu été amené à être l'ambassadeur de l'Ultimate Waterman ?
« J'ai voulu m'impliquer dans un événement qui reflétait ma philosophie. J'ai été approché par les organisateurs pour être un consultant. On m'a demandé ‘dans quel type d'évènement aimerais-tu être impliqué ?’ Si j'étais dans la compétition, j’aimerais participer à ce genre d’évènement. Il met en avant la versatilité que doit avoir un waterman et montre la diversité des disciplines liées à l'océan. Par chance, beaucoup de Tahitiens, de Hawaiiens, de Maori sont des watermen en raison de leur environnement et de la manière dont ils sont élevés. On ne fait pas qu'une discipline, ce serait ennuyant. »
La Nouvelle Zélande est moins ‘sexy’ qu’Hawai’i ou Tahiti en tant que ‘destination glisse’, il était important de contribuer à combler ce retard ?
« La destination EST ‘sexy’ car les gens sont ouverts à ce genre de discipline. Il n’y a pas tout ce passé de courses de pirogues, de stand up paddle et de tout le reste. Et puis c’est une évidence, avec la culture Polynésienne qui est la leur, au même titre qu’Hawai’i ou Tahiti. Il s’est avéré que les personnes intéressées pour développer ce concept venaient de Nouvelle Zélande. On a déjà essayé à Hawai’i dans le passé. Parfois à Hawai’i ou Tahiti il n’y a pas cet enthousiasme, parce que c’est ‘tellement joli chez nous, on est les meilleurs’ alors qu’ici c’est un peu plus froid, il n’y a pas le côté attrayant des tropiques. C’est pourtant plus beau sous certains aspects, l’environnement est plus rude donc les gens sont plus volontaires. »
Comment as-tu vécu ton expérience d’hydrofoil à Raglan ?
« L’hydrofoil cela reste du surf avec une quille. C’est juste l’évolution ultime du surf. Si on parle de surf, de bodysurf, de bodyboard, de shortboard, de longboard et de toutes ces choses, le summum c’est l’hydrofoil. C’est ce qui demande le plus d’infrastructures, le plus d’expérience, le plus d’équipement, un type de vague unique, c’est très technique…et en raison de tout ça, il n’y a pas beaucoup de personnes qui pourront en faire. Ce que l’on a fait à Raglan n’est qu’un aperçu de ce qui pourra être fait dans les prochaines années, c’est une forme de surf qui nous emmènera au 22ème siècle. »
Titus Kinimaka nous racontait en mettre partout ?
« Oui, les foils sont partout, dans l’America’s Cup, dans les cargo géants, c’est la manière la plus efficace de glisser sur l’eau. En tant que ‘wave rider’, quand tu ressens cette sensation de prendre une vague en foil, c’est le top, et tu en veux encore…C’est tout ce que tu aimes dans le surf et plus encore… »
Comment as-tu été amené à être l'ambassadeur de l'Ultimate Waterman ?
« J'ai voulu m'impliquer dans un événement qui reflétait ma philosophie. J'ai été approché par les organisateurs pour être un consultant. On m'a demandé ‘dans quel type d'évènement aimerais-tu être impliqué ?’ Si j'étais dans la compétition, j’aimerais participer à ce genre d’évènement. Il met en avant la versatilité que doit avoir un waterman et montre la diversité des disciplines liées à l'océan. Par chance, beaucoup de Tahitiens, de Hawaiiens, de Maori sont des watermen en raison de leur environnement et de la manière dont ils sont élevés. On ne fait pas qu'une discipline, ce serait ennuyant. »
La Nouvelle Zélande est moins ‘sexy’ qu’Hawai’i ou Tahiti en tant que ‘destination glisse’, il était important de contribuer à combler ce retard ?
« La destination EST ‘sexy’ car les gens sont ouverts à ce genre de discipline. Il n’y a pas tout ce passé de courses de pirogues, de stand up paddle et de tout le reste. Et puis c’est une évidence, avec la culture Polynésienne qui est la leur, au même titre qu’Hawai’i ou Tahiti. Il s’est avéré que les personnes intéressées pour développer ce concept venaient de Nouvelle Zélande. On a déjà essayé à Hawai’i dans le passé. Parfois à Hawai’i ou Tahiti il n’y a pas cet enthousiasme, parce que c’est ‘tellement joli chez nous, on est les meilleurs’ alors qu’ici c’est un peu plus froid, il n’y a pas le côté attrayant des tropiques. C’est pourtant plus beau sous certains aspects, l’environnement est plus rude donc les gens sont plus volontaires. »
Comment as-tu vécu ton expérience d’hydrofoil à Raglan ?
« L’hydrofoil cela reste du surf avec une quille. C’est juste l’évolution ultime du surf. Si on parle de surf, de bodysurf, de bodyboard, de shortboard, de longboard et de toutes ces choses, le summum c’est l’hydrofoil. C’est ce qui demande le plus d’infrastructures, le plus d’expérience, le plus d’équipement, un type de vague unique, c’est très technique…et en raison de tout ça, il n’y a pas beaucoup de personnes qui pourront en faire. Ce que l’on a fait à Raglan n’est qu’un aperçu de ce qui pourra être fait dans les prochaines années, c’est une forme de surf qui nous emmènera au 22ème siècle. »
Titus Kinimaka nous racontait en mettre partout ?
« Oui, les foils sont partout, dans l’America’s Cup, dans les cargo géants, c’est la manière la plus efficace de glisser sur l’eau. En tant que ‘wave rider’, quand tu ressens cette sensation de prendre une vague en foil, c’est le top, et tu en veux encore…C’est tout ce que tu aimes dans le surf et plus encore… »
Vous êtes très impliqué dans l’aspect nutrition naturelle, hygiène de vie ?
« Ramer, surfer c’est super jusqu’à ce que tu puisses le faire. Tu dois prendre soin de ‘la machine’, ton corps. Quand tu as 20 ans, tu te nourris très mal et tu y arrives quand même parce que tu es jeune. Si tu veux continuer pendant 20, 30 ou 40 ans au niveau des jeunes, alors tu dois faire attention à toi. Tu apprends ensuite que cela te rend plus heureux. Tu es émotionnellement plus stable, tu es un meilleur ami, meilleur père, meilleur amant, meilleur mari, une meilleure personne en général. Si tu veux continuer à évoluer dans ta vie jusqu’à ce que tu ne soie plus vivant, c’est une notion centrale. Il faut prendre soin du corps et de l’esprit. Si tu ne le fais pas, ne t’étonne pas de ne plus évoluer. Je veux continuer à évoluer jusqu’à ma mort plutôt que d’arrêter d’évoluer et de ‘vivre mort’ pour la dernière partie de ma vie. »
Vous boitez actuellement, un petit souci à la cheville ?
« Les poissons ne marchent pas très bien. (sourire) Cela m’importe peu d’avoir un souci sur terre, heureusement dans l’océan tout marche bien. On ne peut pas prétendre faire tout ce que je fais, les risques, les blessures que j’ai eues, et ne pas avoir de dégâts. Mais je ne changerai rien, tu en apprends plus sur toi même quand tu te blesses, cela fait partie du processus de compréhension de soi, de son corps, c’est pour cela que je veux en prendre soin. J’ai eu des chevilles, épaules, côtes cassées, points de suture plus d’une fois, et cela m’arrivera encore…Quand tu t’habitues à te ‘casser’ puis à recoller les morceaux, tu ne t’inquiètes plus. »
Quels sont vos objectifs, entre la Californie et Hawai’i ?
« En été, je suis en Californie, à Malibu, c’est plus facile pour voyager vers Tahiti ou autre, en hiver je suis à Hawai’i pour focaliser sur les grosses vagues. J’ai un projet ‘foil’ qui m’emmènera autour du monde, cherchant les conditions idéales pour montrer le potentiel du foil en tentant de rider une vague pendant 20 minutes. J’ai quelques nouveaux buisness liés au matériel, à l’habillement, j’ai un projet de film…A ce stade de ma carrière l’entreprenariat prend de l’importance, pour mettre en avant les innovations auxquelles j’ai été confrontées grâce à ma créativité. Des ‘buisness’ pour mes enfants, leur payer des études, j’aime aussi cette partie car c’est la suite logique. J’étais sponsorisé par des marques, maintenant je veux devenir un sponsor moi même. Le futur s’annonce bien, j’ai des enfants en bonne santé, une femme magnifique, je me sens béni. J’ai quelques os cassés mais je vais les réparer ! »
Un dernier message pour Tahiti et ses habitants qui vous apprécient beaucoup ?
« J’aime Tahiti, j’aime les Tahitiens, c’est une partie de ma famille. J’ai une famille hawaiienne, une famille tahitienne et une famille maori. Dans un sens, je suis polynésien autant que je puisse l’être sans en avoir le sang, car j’en ai l’âme. Finalement, être Hawaiien, Tahitien ou Maori ce n’est pas le sang, nous avons tous du sang. L’âme, c’est ce qu’il y a de plus important. L’âme d’un waterman, l’âme des navigateurs, l’âme des poissons, le mana, la terre, c’est ce que je suis...C’est juste que j’ai des cheveux blonds ! (Rires). » SB
« Ramer, surfer c’est super jusqu’à ce que tu puisses le faire. Tu dois prendre soin de ‘la machine’, ton corps. Quand tu as 20 ans, tu te nourris très mal et tu y arrives quand même parce que tu es jeune. Si tu veux continuer pendant 20, 30 ou 40 ans au niveau des jeunes, alors tu dois faire attention à toi. Tu apprends ensuite que cela te rend plus heureux. Tu es émotionnellement plus stable, tu es un meilleur ami, meilleur père, meilleur amant, meilleur mari, une meilleure personne en général. Si tu veux continuer à évoluer dans ta vie jusqu’à ce que tu ne soie plus vivant, c’est une notion centrale. Il faut prendre soin du corps et de l’esprit. Si tu ne le fais pas, ne t’étonne pas de ne plus évoluer. Je veux continuer à évoluer jusqu’à ma mort plutôt que d’arrêter d’évoluer et de ‘vivre mort’ pour la dernière partie de ma vie. »
Vous boitez actuellement, un petit souci à la cheville ?
« Les poissons ne marchent pas très bien. (sourire) Cela m’importe peu d’avoir un souci sur terre, heureusement dans l’océan tout marche bien. On ne peut pas prétendre faire tout ce que je fais, les risques, les blessures que j’ai eues, et ne pas avoir de dégâts. Mais je ne changerai rien, tu en apprends plus sur toi même quand tu te blesses, cela fait partie du processus de compréhension de soi, de son corps, c’est pour cela que je veux en prendre soin. J’ai eu des chevilles, épaules, côtes cassées, points de suture plus d’une fois, et cela m’arrivera encore…Quand tu t’habitues à te ‘casser’ puis à recoller les morceaux, tu ne t’inquiètes plus. »
Quels sont vos objectifs, entre la Californie et Hawai’i ?
« En été, je suis en Californie, à Malibu, c’est plus facile pour voyager vers Tahiti ou autre, en hiver je suis à Hawai’i pour focaliser sur les grosses vagues. J’ai un projet ‘foil’ qui m’emmènera autour du monde, cherchant les conditions idéales pour montrer le potentiel du foil en tentant de rider une vague pendant 20 minutes. J’ai quelques nouveaux buisness liés au matériel, à l’habillement, j’ai un projet de film…A ce stade de ma carrière l’entreprenariat prend de l’importance, pour mettre en avant les innovations auxquelles j’ai été confrontées grâce à ma créativité. Des ‘buisness’ pour mes enfants, leur payer des études, j’aime aussi cette partie car c’est la suite logique. J’étais sponsorisé par des marques, maintenant je veux devenir un sponsor moi même. Le futur s’annonce bien, j’ai des enfants en bonne santé, une femme magnifique, je me sens béni. J’ai quelques os cassés mais je vais les réparer ! »
Un dernier message pour Tahiti et ses habitants qui vous apprécient beaucoup ?
« J’aime Tahiti, j’aime les Tahitiens, c’est une partie de ma famille. J’ai une famille hawaiienne, une famille tahitienne et une famille maori. Dans un sens, je suis polynésien autant que je puisse l’être sans en avoir le sang, car j’en ai l’âme. Finalement, être Hawaiien, Tahitien ou Maori ce n’est pas le sang, nous avons tous du sang. L’âme, c’est ce qu’il y a de plus important. L’âme d’un waterman, l’âme des navigateurs, l’âme des poissons, le mana, la terre, c’est ce que je suis...C’est juste que j’ai des cheveux blonds ! (Rires). » SB