Label Arava : trouver un institut de beauté de qualité en Polynésie


Une top model aux bons soins des esthéticiennes, coiffeuses, manucures et maquilleuses dans les coulisses de la New York Fashion Week 2018 (crédit photo : AFP)
PAPEETE, le 28 février 2018 - La CCISM met en place le label Arava pour les professionnels de la beauté, de la coiffure et les spas. Il récompensera les bonnes pratiques et aidera le public à trouver des experts qui prennent au sérieux la sécurité des clients, l'accueil et le respect de l'environnement.

Ce mercredi 28 février, la CCISM a lancé son Label Arava. Il a été dévoilé lors d'une grande présentation aux professionnels de la beauté, réunissant les salons d'esthétique, les maquilleurs, manucures, coiffeurs, les spas... En tout, ce sont 200 entreprises et patentés à travers la Polynésie qui pourraient faire la démarche de demander ce label. Il reste totalement volontaire et optionnel. Des déplacements dans les îles sont aussi prévus pour assurer la labellisation et la formation des entreprises des archipels.

Ce label existera en deux versions, une version "normale" pour les professionnels qui ont réussi une visite d'inspection et ont éventuellement reçu une courte formation complémentaire ; ainsi qu'une version "Or" pour les professionnels qui ont passé cette première étape, mais respectent aussi des critères avancés concernant la qualité de l'accueil et qui possèdent des diplômes professionnels.

UNE LISTE DES ENTREPRISES LABELLISÉES SERA PUBLIÉE SUR INTERNET

La danseuse Vaea Teahi, maquillée par une professionnelle en formation (photo d'archive, juin 2016)
Arava est un mot tahitien qui fait référence au "blanc", donc à la propreté et à l'hygiène, ainsi qu'au "beau", le domaine professionnel de la beauté à qui il s'adresse. Le nouveau logo de ce label, dévoilé hier, pourrait rapidement devenir une référence de qualité dans ce petit domaine en Polynésie.

Cette initiative a demandé un an de préparation à la CCISM, qui a beaucoup consulté les professionnels concernés. La chambre a d'ailleurs décidé de lancer le Label Arava "à la demande des professionnels et des élus. Aujourd'hui, ces métiers sont libres, aucun diplôme n'est obligatoire. Donc nous voulons récompenser les bonnes pratiques. C'est plus rassurant pour les clients, et nous mettrons en avant les professionnels avec une liste des détenteurs du label sur notre site internet et nos réseaux sociaux, des articles dans les magazines féminins, la fourniture de macarons et d'affiches pour leurs devantures, l'inclusion du label dans leur communication..." nous explique Orama Richaud, conseillère hygiène, santé, sécurité et environnement à la CCISM.

Parole à : Christine Temarii, élue à la CCISM, à l'origine du projet

Christine Temarii, trésorière de la CCISM et élue au collège des métiers, accompagnée d'Orama Richaud, conseillère hygiène, santé, sécurité et environnement à la CCISM
"Il faut que l'on protège la profession"

"Ça fait plus d'un an maintenant que Orama travaille sur cette idée que j'ai eue... D'où elle vient ? C'est que quand j'étais jeune, j'ai été brulé par une esthéticienne qui n'était pas qualifiée. Donc c'est comme ça que j'ai pensé qu'il fallait protéger la profession. Et deux anciennes coiffeuses/esthéticiennes avaient monté un projet similaire, c'étaient Jacqueline Lina avec Y de Ora, mais n'avaient pas réussi.

C'est vrai que beaucoup de professions ne sont pas réglementées en Polynésie et il n'y a pas besoin de diplôme pour monter une activité, donc ces labels peuvent aider les gens à trouver des personnes qualifiées et compétentes. Il n'y a qu'à regarder s'il a le label pour savoir que c'est de la qualité ! Nous allons mettre en place un autre label pour le BTP, et peut-être d'autres secteurs plus tard."

En Pratique

Le label Arava pour la beauté et le bien-être
Quelles conditions pour avoir le Label Arava ?
Label normal :
- Un premier entretien avec le service qualité, hygiène, santé, sécurité et environnement de la CCISM fait le point sur le respect de la réglementation
- Un prestataire vient réaliser un diagnostic dans l'entreprise. Il vérifie l'hygiène des locaux et du personnel, que le matériel est aseptisé, le respect de l'environnement (par exemple le tri sélectif), que la clientèle est bien informée sur tous les risques (par exemple ce qui est déconseillé aux femmes enceintes, les risques d'allergies, etc)
- Une note est donnée à l'entreprise, et si elle est insuffisante, des conseils et une formation de 12h sont proposés pour corriger les problèmes
- Si la formation a été nécessaire, une dernière contre-visite est organisée pour valider l'octroi du label
Label Or
- Mêmes étapes que précédemment, mais avec des critères supplémentaires sur la qualité de l'accueil du public et sur la formation des salariés


Combien ça coûte ?
L'obtention du label nécessite une visite de diagnostic, et éventuellement une formation, à la charge du professionnel. La CCISM prend en charge une partie de ces frais et le Fonds paritaire de gestion peut financer la formation.

Au final, un patenté devra débourser entre 30 000 et 50 000 francs pour obtenir le label et éventuellement suivre la formation, tandis que le prix pour une plus grosse entreprise dépendra du nombre de salariés.


Quelles démarches pour demander le label ?
Les entreprises souhaitant obtenir ce label peuvent se renseigner auprès de la CCISM :
- Par mail sur qhse@ccism.pf
- Par téléphone au 40 47 27 72

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mercredi 28 Février 2018 à 17:01 | Lu 1932 fois