« Il faut donner aux jeunes les clés pour déterminer quels types de relations de couples sont les plus adaptés et épanouissants pour les deux partenaires », a souligné hier la ministre de la Condition féminine Tea Frogier.
PAPEETE, le 25 novembre 2014. La lutte contre la violence conjugale s’opère dès les premiers amours de jeunesse. C'est pourquoi le ministère de la Condition féminine a décidé de distribuer un dépliant aux 14-18 ans pour leur donner les clés pour réussir une « relation harmonieuse ».
« Marania a 15 ans et vit chez sa mère avec son copain de 16 ans. Le couple se dispute de temps en temps, souvent à cause de la jalousie entre les deux partenaires. Parfois la dispute dégénère en bagarre avec des insultes, des menaces. » Le prénom a été modifié pour préserver l'anonymat. Mais le ministère de la Condition féminine a tenu ce mardi à citer cet exemple parmi tant d’autres pour expliquer pourquoi il avait décidé d'axer cette année sa prévention contre les violences conjugales sur les jeunes couples. « Il faut donner aux adolescents les clés pour déterminer quels types de relations de couples sont les plus adaptés et épanouissants pour les deux partenaires », a souligné hier la ministre de la Condition féminine Tea Frogier.
Le ministère explique avoir constaté que les adolescents se mettent en couple de plus en plus jeunes. Dès 13 ans, parfois plus jeunes, met-il en avant. « Ces relations présentent des indicateurs précoces de violences (menaces, chantages, jalousie…) », note le ministère. « Mais ces adolescents considèrent ces comportements déviants comme la norme », regrette la ministre.
Un jeu concours
Pour s'adresser aux jeunes couples, le ministère a donc édité un petit fascicule qui sera distribué dans les établissements scolaires. Ce dépliant s'articule autour de cinq thèmes : la sexualité, la communication, les dangers d'internet, le respect et la confiance. Des réponses sont également apportées aux problèmes que les jeunes garçons et filles peuvent rencontrer.
Le ministère de la Condition féminine réalise également un jeu concours jusqu'au 20 février. Les jeunes sont invités à réaliser une affiche sur l'un des thèmes déclinés dans le dépliant. A gagner : une enceinte portable et une tablette. En novembre prochain, une mallette pédagogique sera créée. Elle regroupera les affiches qui ont été récompensées dans le cadre de ce concours et pourra servir aux enseignants.
Aujourd'hui, il est très difficile de mesurer l'étendue des violences conjugales. La dernière étude complète date de 2002. Ce rapport indiquait qu'au fenua, 55 % des femmes de moins de 25 ans subissaient des agressions verbales ou psychologiques.
« Marania a 15 ans et vit chez sa mère avec son copain de 16 ans. Le couple se dispute de temps en temps, souvent à cause de la jalousie entre les deux partenaires. Parfois la dispute dégénère en bagarre avec des insultes, des menaces. » Le prénom a été modifié pour préserver l'anonymat. Mais le ministère de la Condition féminine a tenu ce mardi à citer cet exemple parmi tant d’autres pour expliquer pourquoi il avait décidé d'axer cette année sa prévention contre les violences conjugales sur les jeunes couples. « Il faut donner aux adolescents les clés pour déterminer quels types de relations de couples sont les plus adaptés et épanouissants pour les deux partenaires », a souligné hier la ministre de la Condition féminine Tea Frogier.
Le ministère explique avoir constaté que les adolescents se mettent en couple de plus en plus jeunes. Dès 13 ans, parfois plus jeunes, met-il en avant. « Ces relations présentent des indicateurs précoces de violences (menaces, chantages, jalousie…) », note le ministère. « Mais ces adolescents considèrent ces comportements déviants comme la norme », regrette la ministre.
Un jeu concours
Pour s'adresser aux jeunes couples, le ministère a donc édité un petit fascicule qui sera distribué dans les établissements scolaires. Ce dépliant s'articule autour de cinq thèmes : la sexualité, la communication, les dangers d'internet, le respect et la confiance. Des réponses sont également apportées aux problèmes que les jeunes garçons et filles peuvent rencontrer.
Le ministère de la Condition féminine réalise également un jeu concours jusqu'au 20 février. Les jeunes sont invités à réaliser une affiche sur l'un des thèmes déclinés dans le dépliant. A gagner : une enceinte portable et une tablette. En novembre prochain, une mallette pédagogique sera créée. Elle regroupera les affiches qui ont été récompensées dans le cadre de ce concours et pourra servir aux enseignants.
Aujourd'hui, il est très difficile de mesurer l'étendue des violences conjugales. La dernière étude complète date de 2002. Ce rapport indiquait qu'au fenua, 55 % des femmes de moins de 25 ans subissaient des agressions verbales ou psychologiques.
Que faire lorsque…. ?
« On a rompu, il menace de publier des photos intimes de moi. Que faire ? »
Toute diffusion d'images portant atteinte à ton intégrité physique et morale est punie par la loi. Tu peux déposer plainte.
« Il me dit que c'est parce qu'il m'aime qu'il est aussi jaloux ».
Une jalousie excessive peut faire beaucoup de mal à tous les deux. Elle fait souffrir la personne jalouse et elle empêche l'autre de vivre. La jalousie n'est pas une preuve d'amour, mais témoigne d'un réel mal-être.
Extraits du dépliant qui sera distribué dans les écoles
Toute diffusion d'images portant atteinte à ton intégrité physique et morale est punie par la loi. Tu peux déposer plainte.
« Il me dit que c'est parce qu'il m'aime qu'il est aussi jaloux ».
Une jalousie excessive peut faire beaucoup de mal à tous les deux. Elle fait souffrir la personne jalouse et elle empêche l'autre de vivre. La jalousie n'est pas une preuve d'amour, mais témoigne d'un réel mal-être.
Extraits du dépliant qui sera distribué dans les écoles
Self-défense et marche ce samedi
• « Fight like a girl »
L’association TFK self défense organise la seconde édition « Fight like a Girl » ce samedi 29 novembre, de 8 à 13 heures au dojo de Pirae, dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre toutes les violences faites aux femmes.
Il sera proposé des ateliers pour apprendre à se défendre avec des instructeurs qualifiés et diplômés, des ateliers de mise en situation et de nombreux conseils. Plusieurs disciplines y seront présentées.
Plus d’informations au 87.29.88.80
• Marche à deux à Moorea
Une marche nocturne aux lampions est organisée par Vahine Orama no Moorea. Rendez-vous à 18 heures à la mairie de Teavaro (vente de tee-shirts, tops et lampions sur place). Direction la plage de Temae (buvette et ma'a assurés sur place). Projection gratuite d'un film.
Bus assuré pour le retour jusqu'à Haapiti (Nuuroa).
L’association TFK self défense organise la seconde édition « Fight like a Girl » ce samedi 29 novembre, de 8 à 13 heures au dojo de Pirae, dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre toutes les violences faites aux femmes.
Il sera proposé des ateliers pour apprendre à se défendre avec des instructeurs qualifiés et diplômés, des ateliers de mise en situation et de nombreux conseils. Plusieurs disciplines y seront présentées.
Plus d’informations au 87.29.88.80
• Marche à deux à Moorea
Une marche nocturne aux lampions est organisée par Vahine Orama no Moorea. Rendez-vous à 18 heures à la mairie de Teavaro (vente de tee-shirts, tops et lampions sur place). Direction la plage de Temae (buvette et ma'a assurés sur place). Projection gratuite d'un film.
Bus assuré pour le retour jusqu'à Haapiti (Nuuroa).
« Une jeune fille qui se fait harceler sur internet ne va pas forcément déposer plainte »
Steeve Pourchasse, responsable de la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile (BPDJ)
Le ministère de la Condition féminine a décidé d'axer sa prévention sur les 14-18 ans. Est-ce à ce public qu'il faut d'adresser pour diminuer le nombre de violences conjugales ?
Oui, c'est la génération de demain. Les 14-16 ans commettent parfois déjà des infractions qui peuvent relever de cette sphère des violences conjugales. Une jeune fille qui se fait harceler sur internet ou qui se fait insulter par sa copine ne va pas forcément déposer plainte. Il faut leur dire que ce sont des situations anormales qu'il ne faut pas accepter. C'est cela la prévention.
Y a-t-il de plus en plus de plaintes déposées à cause de photos personnelles publiées sur internet ?
Il y a très peu de dépôts de plainte. Je fais de l'information sur les dangers d'internet. Dans un établissement scolaire, des jeunes filles sont venues me demander si c'était risqué d'avoir donné des photos intimes d'elles à leur copain. Elles n'ont pas compris que leur copain actuel ce n'était peut-être pas l'homme de leur vie. Quand on donne des photos intimes à quelqu'un, il faut avoir conscience qu'il peut utiliser ça comme moyen de pression.
Le ministère de la Condition féminine a décidé d'axer sa prévention sur les 14-18 ans. Est-ce à ce public qu'il faut d'adresser pour diminuer le nombre de violences conjugales ?
Oui, c'est la génération de demain. Les 14-16 ans commettent parfois déjà des infractions qui peuvent relever de cette sphère des violences conjugales. Une jeune fille qui se fait harceler sur internet ou qui se fait insulter par sa copine ne va pas forcément déposer plainte. Il faut leur dire que ce sont des situations anormales qu'il ne faut pas accepter. C'est cela la prévention.
Y a-t-il de plus en plus de plaintes déposées à cause de photos personnelles publiées sur internet ?
Il y a très peu de dépôts de plainte. Je fais de l'information sur les dangers d'internet. Dans un établissement scolaire, des jeunes filles sont venues me demander si c'était risqué d'avoir donné des photos intimes d'elles à leur copain. Elles n'ont pas compris que leur copain actuel ce n'était peut-être pas l'homme de leur vie. Quand on donne des photos intimes à quelqu'un, il faut avoir conscience qu'il peut utiliser ça comme moyen de pression.