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La ville idéale se dessine à la Cité de l'Architecture jusqu'au 26 août


La ville idéale se dessine à la Cité de l'Architecture jusqu'au 26 août
PARIS, 4 avr 2012 (AFP) - A pied, à cheval, en calèche, en vélo, en métro, en bus, en voiture ou ...en skate-board: les villes ont été façonnées au rythme des transports et des mobilités. Jusqu'au 26 août, la Cité de l'Architecture explique par une grande exposition les liens entre transports et urbanisme.

Intitulée "Circuler: quand nos mouvements façonnent les villes", l'exposition qui s'adresse aux adultes comme aux enfants, est aussi un manifeste pour une ville idéale : celle où il serait possible que les déplacements ne soient plus vécus comme une contrainte, mais comme un temps de vie à part entière, bien plus agréable.

Sur 1.500 m2, en un parcours ludique et sensoriel mis en scène comme un décor de théâtre, la Cité de l'Architecture invite le visiteur à découvrir de façon chronologique l'évolution des villes et des espaces urbains.

Rues et places, routes, autoroutes ou voies ferrées, ports, gares et aérogares, villes compactes, villes éclatées, sont autant de concepts qui jalonnent l'histoire de nos territoires et qui trouvent leur origine dans le désir de chacun de circuler.

Une rue parisienne a ainsi été reconstituée à trois époques différentes, de l'an mille jusqu'à nos jours, pour mieux comprendre l'évolution de la ville et amener le visiteur à s'interroger sur son environnement.

Un peu plus loin, sont présentés des exemples souvent astucieux d'agencements urbains glanés dans d'autres grandes villes et capitales dont Barcelone, Bombay, San Francisco, Tokyo, Shanghai et Le Caire.

"L'exposition permet de comprendre comment on peut faire des villes mieux organisées et plus agréables, en démontrant que les endroits moches ne sont pas une fatalité", déclare à l'AFP l'architecte et ingénieur Jean-Marie Duthilleul.

"Il est même possible de prendre plaisir en circuler autrement dans la ville. On a tous la nostalgie de la rue de notre enfance. On peut retrouver cette poésie dans la ville moderne. Il faut regarder les lieux où on passe pour découvrir leur poésie", ajoute le commissaire de l'exposition.

"Le XXe siècle a oublié que l'on pouvait être bien dans les villes", estime-t-il. "L'urbanisme agréable, capable de changer vraiment la vie des gens, nécessite plus d'efforts et d'intelligence que de moyens financiers. Le processus de conception pour arriver à des choses simples, exige surtout espérance et volonté", selon lui.

Jfg/pcm/fm

Rédigé par AFP le Mercredi 4 Avril 2012 à 06:12 | Lu 519 fois