Ici, la veuve brune reconnaissable à son "sablier" orange, situé sous son abdomen.
La veuve brune, également nommée Latrodectus geometricus, serait arrivée à bord des portes-containers pour se retrouver à sept endroits différents, sur la côte est de l’île de Tahiti. Selon Jérôme Marie, spécialiste en entomologie médicale au laboratoire de l’Institut Malardé installé à Pa’ea, « Un spécimen m’avait été déposé, lequel datait déjà de 2006. Son introduction n’est donc pas récente. » a-t-il précisé.
De petite taille, entre 1 et 2 centimètres d’envergure, elle fait partie de la famille des « veuves », comme la redoutable veuve noire. A l’instar de sa « cousine », la Latrodectus geometricus possède une tâche sur l’abodomen, spécifique à cette catégorie d’araignée, que l’on appelle un« sablier ». Celle de la veuve brune est de couleur jaune-orange. Lorsqu’elle est immobile, elle se retrouve la tête à l’envers.
Pourquoi un tel nom ? Jérôme Marie nous a donné une explication assez…déroutante : « On la surnomme ainsi car elle dévore les mâles, de tailles plus réduites, pendant ou alors après l’accouplement. En fait, la mâle possède une protéine, l’arthropodine, laquelle favoriserait le succès reproducteur. Cette substance va ainsi favoriser la vittelogénèse, c’est-à-dire la constitution des œufs. » Pour anecdote, les mâles échappent parfois à leur destin funeste « grâce » à de malheureuses proies qui ont eu le malheur d’être piégées dans la toile tissée par la femelle. Le mâle se hâte alors de terminer sa besogne de manière prompte et s’enfuit sans s’attarder sur les préliminaires.
Bien qu’il soit difficile de l’éradiquer d’une manière totale, puis que déjà introduite à l’intérieur des terres, il est possible en revanche de freiner sa propagation et de réduire son territoire. « C’est un peu comme la fourmi de feu. C’est-à-dire qu’elle ne se trouve qu’à certains endroits. Il est encore possible de stopper son évolution à temps car elle n’a été vue que sur la côte est. Toutefois, il faut comprendre que cette petite araignée se déplace avec le vent, les véhicules aussi. Aux Etats unis, c’est comme cela qu’elle s’est dispersée. Elle utilisait tout simplement les transports en commun, comme Australie. »
De petite taille, entre 1 et 2 centimètres d’envergure, elle fait partie de la famille des « veuves », comme la redoutable veuve noire. A l’instar de sa « cousine », la Latrodectus geometricus possède une tâche sur l’abodomen, spécifique à cette catégorie d’araignée, que l’on appelle un« sablier ». Celle de la veuve brune est de couleur jaune-orange. Lorsqu’elle est immobile, elle se retrouve la tête à l’envers.
Pourquoi un tel nom ? Jérôme Marie nous a donné une explication assez…déroutante : « On la surnomme ainsi car elle dévore les mâles, de tailles plus réduites, pendant ou alors après l’accouplement. En fait, la mâle possède une protéine, l’arthropodine, laquelle favoriserait le succès reproducteur. Cette substance va ainsi favoriser la vittelogénèse, c’est-à-dire la constitution des œufs. » Pour anecdote, les mâles échappent parfois à leur destin funeste « grâce » à de malheureuses proies qui ont eu le malheur d’être piégées dans la toile tissée par la femelle. Le mâle se hâte alors de terminer sa besogne de manière prompte et s’enfuit sans s’attarder sur les préliminaires.
Bien qu’il soit difficile de l’éradiquer d’une manière totale, puis que déjà introduite à l’intérieur des terres, il est possible en revanche de freiner sa propagation et de réduire son territoire. « C’est un peu comme la fourmi de feu. C’est-à-dire qu’elle ne se trouve qu’à certains endroits. Il est encore possible de stopper son évolution à temps car elle n’a été vue que sur la côte est. Toutefois, il faut comprendre que cette petite araignée se déplace avec le vent, les véhicules aussi. Aux Etats unis, c’est comme cela qu’elle s’est dispersée. Elle utilisait tout simplement les transports en commun, comme Australie. »
Jérôme Marie, ingénieur au Laboratoire d'Entomologie Médicale de l'Institut Malardé.
Dans une interview effectuée ce vendredi matin, au sein-même du Laboratoire d’Entomologie de l’Institut Louis Malardé, Jérôme Marie explique la marche à suivre en cas de découverte d’un spécimen de Latrodectus geometricus.
Jérôme Marie : Alors, il faut nous contacter déjà. C’est très important. On peut nous joindre au 53 31 56 ou au 53 28 73. Ce sont les deux numéros du laboratoire où on peut joindre. Sinon, il est possible de nous déposer directement le spécimen trouvé au laboratoire (situé à Pa’ea, avant le Motu Parataito, côté montagne).
Tahiti-Infos : Comment l’attrappe-t’on ?
J.M : Pour cela, si les personnes ont un flacon chez eux, un pot de yaourt ou un pot de confiture avec un couvercle bien fermé. Il suffit juste de la forcer à entrer dans le pot. En général, elle a un comportement fuyant.Elle n’est agressive, à l’inverse de la veuve noire (il n’y en n’a pas sur le fenua, ndlr) Mais si vraiment c’est impossible, appellez-nous et nous nous rendrons sur place pour observer. Autrement, prenez l’araignée en photo et envoyez-la moi à l’adresse suivante : jmarie@ilm.pf. (…) La photo est encore le meilleur moyen pour moi de reconnaître l’araignée.
Tahiti-Infos : Que faire si l’araignée s’est réfugiée dans sa maison ?
J.M :Eh bien, il faut la tuer ! si on voit un cocon (voir la photo ci-dessous), il faut la détruire. Cela évite sa propagation dans la nature.C’est avant tout une question environnementale.
Tahiti-Infos : Justement, quel pourrait être son impact sur l’environnement ?
J.M : Eh bien, la veuve brune est une espève vorace. Je veux dire par là qu’elle mange les autres petites araignées, sauf l’araignée des bananiers. Mais c’est uniquement parceque cette dernière est plus imposante par son gabarit, sinon à taille égale, les autres espèces n’ont aucune chance !
Pour finir, l’ingénieur s’attelle à étudier les différents comportements de la Latrodectus geometricus dans un objectif de préservation de l’environnement polynésien. « …car la Polynésie a, dans sa nature, des espèces endémiques de plantes ou d’animaux et nous nous devons de protéger au maximum cette richesse, au risque d’y provoquer des perturbations malsaines. »
Jérôme Marie : Alors, il faut nous contacter déjà. C’est très important. On peut nous joindre au 53 31 56 ou au 53 28 73. Ce sont les deux numéros du laboratoire où on peut joindre. Sinon, il est possible de nous déposer directement le spécimen trouvé au laboratoire (situé à Pa’ea, avant le Motu Parataito, côté montagne).
Tahiti-Infos : Comment l’attrappe-t’on ?
J.M : Pour cela, si les personnes ont un flacon chez eux, un pot de yaourt ou un pot de confiture avec un couvercle bien fermé. Il suffit juste de la forcer à entrer dans le pot. En général, elle a un comportement fuyant.Elle n’est agressive, à l’inverse de la veuve noire (il n’y en n’a pas sur le fenua, ndlr) Mais si vraiment c’est impossible, appellez-nous et nous nous rendrons sur place pour observer. Autrement, prenez l’araignée en photo et envoyez-la moi à l’adresse suivante : jmarie@ilm.pf. (…) La photo est encore le meilleur moyen pour moi de reconnaître l’araignée.
Tahiti-Infos : Que faire si l’araignée s’est réfugiée dans sa maison ?
J.M :Eh bien, il faut la tuer ! si on voit un cocon (voir la photo ci-dessous), il faut la détruire. Cela évite sa propagation dans la nature.C’est avant tout une question environnementale.
Tahiti-Infos : Justement, quel pourrait être son impact sur l’environnement ?
J.M : Eh bien, la veuve brune est une espève vorace. Je veux dire par là qu’elle mange les autres petites araignées, sauf l’araignée des bananiers. Mais c’est uniquement parceque cette dernière est plus imposante par son gabarit, sinon à taille égale, les autres espèces n’ont aucune chance !
Pour finir, l’ingénieur s’attelle à étudier les différents comportements de la Latrodectus geometricus dans un objectif de préservation de l’environnement polynésien. « …car la Polynésie a, dans sa nature, des espèces endémiques de plantes ou d’animaux et nous nous devons de protéger au maximum cette richesse, au risque d’y provoquer des perturbations malsaines. »
En bas à gauche, le mâle de la veuve noire est moins imposant, et à droite, le cocon (qui est reconnaissable à son aspect "hérissé") qui peut contenir plusieurs centaines de juvéniles.
D’où vient-elle finalement ?
Au début du 20ème siècle, la Latrodectus geometricus fut découverte en Floride. De là, elle traversa tout l’ouest américain pour se retrouver à Los Angeles. Jérôme Marie continue l’explication : « en 2003, on trouvait les premiers spécimens dans le sud de l’Etat et en 2010, la moitié de la Californie était envahie. (…) Mais c’était une aubaine pour cette région, car il y avait soudain le phénomène du Replacement Strategy. La veuve noire a été évincée par sa cousine et pour cause, le taux de natalité de la veuve brune ayant été le double de celle de la veuve noire, c’est tout simplement son surnombre qui, peu à peu,a réduit le nombre de veuves noires. » De plus, la veuve brune occupe également les nids de sa cousine. « …Il peut donc y avoir du cannibalisme et elle est surtout habile et plus compétitive que la veuve noire. Un exemple, si l’on prenait un grand bac fermé et que l’on y plaçait 100 spécimens de chaque veuve, eh bien un an plus tard, il restera 90 % de veuves brunes. »
Au début du 20ème siècle, la Latrodectus geometricus fut découverte en Floride. De là, elle traversa tout l’ouest américain pour se retrouver à Los Angeles. Jérôme Marie continue l’explication : « en 2003, on trouvait les premiers spécimens dans le sud de l’Etat et en 2010, la moitié de la Californie était envahie. (…) Mais c’était une aubaine pour cette région, car il y avait soudain le phénomène du Replacement Strategy. La veuve noire a été évincée par sa cousine et pour cause, le taux de natalité de la veuve brune ayant été le double de celle de la veuve noire, c’est tout simplement son surnombre qui, peu à peu,a réduit le nombre de veuves noires. » De plus, la veuve brune occupe également les nids de sa cousine. « …Il peut donc y avoir du cannibalisme et elle est surtout habile et plus compétitive que la veuve noire. Un exemple, si l’on prenait un grand bac fermé et que l’on y plaçait 100 spécimens de chaque veuve, eh bien un an plus tard, il restera 90 % de veuves brunes. »