PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP
Paris, France | AFP | dimanche 31/12/2023 - Quelque 8.000 artistes ont signé en 48 heures la "contre-tribune" en réponse aux soutiens de l'acteur Gérard Depardieu, très critiqué après la diffusion d'images où il multiplie les propos misogynes et insultants envers des femmes, ont indiqué ses initiateurs dimanche.
"Merci à tous les artistes, connus ou non", dont les chanteuses Angèle et Louane ou le rappeur Médine, a écrit sur X (ex-Twitter) le collectif Cerveaux non disponibles, qui a clos le recueil de signatures.
Ce texte répond à une tribune du camp pro-Depardieu appelant à "ne pas effacer" l'ex-icône du cinéma français, parue le jour de Noël dans le Figaro, ainsi qu'aux propos d'Emmanuel Macron, qui a dénoncé le 20 décembre une "chasse à l'homme" contre l'acteur de 75 ans, mis en examen pour viols depuis 2020 à la suite d'une plainte d'une comédienne d'une vingtaine d'années, Charlotte Arnould.
"Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles", estiment les signataires de la "contre-tribune".
Une autre pétition critique, intitulée "Adresse au vieux monde", a été publiée dimanche sur le site de Médiapart avec quelque 70 signatures de personnalités du cinéma dont Laure Calamy et Anouk Grinberg.
"Personne ne veut effacer l’artiste. Mais le talent de Gérard Depardieu n’autorise pas l’indignité de ses comportements", est-il écrit dans ce texte.
Tombé de son piédestal après la diffusion début décembre d'images où il multiplie les propos misogynes, Gérard Depardieu, visé au total par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu'il réfute, divise le monde du cinéma et au-delà.
Le malaise est amplifié par le fait que plusieurs des quelque 60 personnalités qui avaient signé la tribune de soutien ont depuis pris leurs distances, dont Carole Bouquet, Nadine Trintignant et Gérard Darmon.
Car un comédien quasi inconnu, Yannis Ezziadi, éditorialiste au magazine ultraconservateur Causeur et proche de Julie Depardieu, la fille de l'acteur, en est à l'initiative. Il a été décrit dans une enquête du Monde comme "proche des sphères identitaires et réactionnaires".
Dimanche, c'est l'acteur Pierre Richard qui s'est désolidarisé, expliquant sur X avoir signé cette tribune "uniquement au nom de la présomption d'innocence", mais le texte "ne reflète pas le soutien que je porte à toutes les victimes d'agressions sexuelles".
"J'ai signé sans connaître la mouvance idéologique dans laquelle évolue la plume de la pétition", ajoute-t-il.
Au Monde, l'ancienne ministre de la Culture socialiste Aurélie Filippetti a par ailleurs écrit que "c'est la première fois que l’extrême droite se tapit derrière ce genre d’offensive pour en faire un véritable combat politique".
"Merci à tous les artistes, connus ou non", dont les chanteuses Angèle et Louane ou le rappeur Médine, a écrit sur X (ex-Twitter) le collectif Cerveaux non disponibles, qui a clos le recueil de signatures.
Ce texte répond à une tribune du camp pro-Depardieu appelant à "ne pas effacer" l'ex-icône du cinéma français, parue le jour de Noël dans le Figaro, ainsi qu'aux propos d'Emmanuel Macron, qui a dénoncé le 20 décembre une "chasse à l'homme" contre l'acteur de 75 ans, mis en examen pour viols depuis 2020 à la suite d'une plainte d'une comédienne d'une vingtaine d'années, Charlotte Arnould.
"Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles", estiment les signataires de la "contre-tribune".
Une autre pétition critique, intitulée "Adresse au vieux monde", a été publiée dimanche sur le site de Médiapart avec quelque 70 signatures de personnalités du cinéma dont Laure Calamy et Anouk Grinberg.
"Personne ne veut effacer l’artiste. Mais le talent de Gérard Depardieu n’autorise pas l’indignité de ses comportements", est-il écrit dans ce texte.
Tombé de son piédestal après la diffusion début décembre d'images où il multiplie les propos misogynes, Gérard Depardieu, visé au total par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu'il réfute, divise le monde du cinéma et au-delà.
Le malaise est amplifié par le fait que plusieurs des quelque 60 personnalités qui avaient signé la tribune de soutien ont depuis pris leurs distances, dont Carole Bouquet, Nadine Trintignant et Gérard Darmon.
Car un comédien quasi inconnu, Yannis Ezziadi, éditorialiste au magazine ultraconservateur Causeur et proche de Julie Depardieu, la fille de l'acteur, en est à l'initiative. Il a été décrit dans une enquête du Monde comme "proche des sphères identitaires et réactionnaires".
Dimanche, c'est l'acteur Pierre Richard qui s'est désolidarisé, expliquant sur X avoir signé cette tribune "uniquement au nom de la présomption d'innocence", mais le texte "ne reflète pas le soutien que je porte à toutes les victimes d'agressions sexuelles".
"J'ai signé sans connaître la mouvance idéologique dans laquelle évolue la plume de la pétition", ajoute-t-il.
Au Monde, l'ancienne ministre de la Culture socialiste Aurélie Filippetti a par ailleurs écrit que "c'est la première fois que l’extrême droite se tapit derrière ce genre d’offensive pour en faire un véritable combat politique".