PARIS, 03 juin 2012 (AFP) - La trace des rayonnements émis par un mystérieux événement cosmique ont été découverts dans les anneaux de troncs d'arbres par des chercheurs japonais, qui ont daté ce phénomène de l'an 774 ou 775 sans pouvoir lui trouver d'explication satisfaisante.
Fusa Miyake et ses collègues de l'Université de Nagoya (Japon) ont analysé le carbone 14 (une variété radioactive de carbone qui se forme lorsque les rayons cosmiques traversent les atomes de l'atmosphère terrestre) contenu dans les anneaux de croissance de deux cèdres du Japon (cryptoméria).
Dans les cernes des deux arbres correspondant aux années 774 et 775, ils ont découvert une forte et rapide hausse du taux de carbone 14, d'environ 1,2%. Une telle augmentation est 20 fois supérieure aux variations attribuées aux changements de l'activité du Soleil, soulignent les chercheurs qui publient leurs travaux dimanche dans la revue Nature.
Le phénomène à l'origine de ce pic de carbone 14 en l'an 775 "ne peut avoir été uniquement localisé" car il est cohérent avec les relevés, moins précis dans leur datation, déjà réalisés sur des arbres d'Amérique du Nord et d'Europe. Ces mesures font état d'une hausse du taux de carbone 14 d'environ 7,2% en l'espace de dix ans (775 à 785).
"Pour avoir produit une telle quantité de carbone 14 dans l'atmosphère en 775, l'intensité des rayons cosmiques a dû considérablement augmenter", concluent les chercheurs.
Mais la source du phénomène ne peut être liée au cycle d'activité solaire, d'une durée moyenne de onze ans, et dont l'amplitude sur le carbone 14 est bien moindre (environ 0,3%) que celle décelée dans les anneaux des arbres.
"Seuls deux phénomènes connus pourraient changer l'intensité des rayons cosmiques en l'espace d'une seule année: l'explosion d'une supernova ou une tempête de protons" émise lors d'une éruption solaire massive, estiment les auteurs de l'étude.
Mais aucun des deux phénomènes n'a jamais été enregistré sur Terre et, à supposer que l'un ou l'autre soit effectivement survenu, ils n'ont laissé aucune autre trace probante, disent-ils.
"Dans l'état actuel de nos connaissances, nous ne pouvons préciser les causes de cet événement", concluent les chercheurs.
ban/fa/gg/ros
Fusa Miyake et ses collègues de l'Université de Nagoya (Japon) ont analysé le carbone 14 (une variété radioactive de carbone qui se forme lorsque les rayons cosmiques traversent les atomes de l'atmosphère terrestre) contenu dans les anneaux de croissance de deux cèdres du Japon (cryptoméria).
Dans les cernes des deux arbres correspondant aux années 774 et 775, ils ont découvert une forte et rapide hausse du taux de carbone 14, d'environ 1,2%. Une telle augmentation est 20 fois supérieure aux variations attribuées aux changements de l'activité du Soleil, soulignent les chercheurs qui publient leurs travaux dimanche dans la revue Nature.
Le phénomène à l'origine de ce pic de carbone 14 en l'an 775 "ne peut avoir été uniquement localisé" car il est cohérent avec les relevés, moins précis dans leur datation, déjà réalisés sur des arbres d'Amérique du Nord et d'Europe. Ces mesures font état d'une hausse du taux de carbone 14 d'environ 7,2% en l'espace de dix ans (775 à 785).
"Pour avoir produit une telle quantité de carbone 14 dans l'atmosphère en 775, l'intensité des rayons cosmiques a dû considérablement augmenter", concluent les chercheurs.
Mais la source du phénomène ne peut être liée au cycle d'activité solaire, d'une durée moyenne de onze ans, et dont l'amplitude sur le carbone 14 est bien moindre (environ 0,3%) que celle décelée dans les anneaux des arbres.
"Seuls deux phénomènes connus pourraient changer l'intensité des rayons cosmiques en l'espace d'une seule année: l'explosion d'une supernova ou une tempête de protons" émise lors d'une éruption solaire massive, estiment les auteurs de l'étude.
Mais aucun des deux phénomènes n'a jamais été enregistré sur Terre et, à supposer que l'un ou l'autre soit effectivement survenu, ils n'ont laissé aucune autre trace probante, disent-ils.
"Dans l'état actuel de nos connaissances, nous ne pouvons préciser les causes de cet événement", concluent les chercheurs.
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