La sécurité routière passe (aussi) par la prévention


Tahiti, le 26 janvier 2020 - La gendarmerie, le Pays et le haut-commissariat ont officiellement lancé vendredi la seizième campagne de prévention routière « Halte à la prise de risques sur les routes » qui se décline cette année en six stages de prévention à destination des jeunes adultes de 17 à 25 ans.
 
Lancée en 2005, l’opération « Halte à la prise de risques sur les routes » reprend une nouvelle fois du service cette année. Six stages de prévention sur la sécurité routière sont organisés de janvier à juin 2020 à destination des jeunes adultes de 17 à 25 ans. « Parce qu’ils sont dans une logique d’apprentissage et parce qu’il s’agit d’une population à risque dans le domaine de la sécurité routière », a détaillé vendredi le commandant des forces de gendarmerie en Polynésie française, Frédéric Boudier, à l’occasion du lancement officiel de la campagne 2020 de l’opération à la présidence.
 
Ces stages d’une journée se tiennent pour la plupart à Tahiti et à chaque fois sur le même modèle, même si cette année une journée sera délocalisée à Moorea et une seconde à Tahiti sera spécifiquement consacrée aux deux-roues. A chaque fois, les 150 à 180 participants font face à des gendarmes, médecins, assureurs ou victimes d’accidents qui apportent leur expérience de la route. Des ateliers de sensibilisation sont également organisés, avec par exemple une voiture tonneau pour simuler un accident. Et l’après-midi, un quizz est organisé sur la base des différents points évoqués dans la matinée. Quizz qui permet aux stagiaires les plus attentifs de remporter des formations au permis de conduire, des brevêts de sécurité routière, des casques et même cette année un scooter 50cc.
 
« Au-delà de ceux qui viennent à ces séances, on espère qu’il y a un effet de propagation de la ‘bonne parole’ telle qu’elle est dispensée pendant ces séances, par les jeunes qui participent à destination de leurs proches ou de leurs amis », explique le commandant Frédéric Boudier. Et si l’on recense pour 2019 une baisse sensible du nombre d’accidents, du nombre de blessés et du nombre de morts sur les routes en Polynésie française, « on ne peut jamais se satisfaire de ce résultat », commente le gendarme. « Même s’il y a eu moins de morts, quand on rapporte le nombre de morts à l’importance du réseau routier en Polynésie française, très clairement il y a une surmortalité par rapport, par exemple, à la métropole. Pourquoi ? Parce que souvent l’état des véhicules qui circulent est déficient. Parce que le port des équipements de sécurité est aléatoire, celui de la ceinture et du casque notamment. Et puis parce que le comportement des gens posent problème. A la fois dans le respect du code de la route et puis, il faut bien le dire, sur le problème des addictions avec une surreprésentation des problèmes d’alcoolémie au volant et parfois de stupéfiants, voire des deux combinés. »
 
La liste des dates des stages et les modalités d’inscriptions sont à retrouver sur la page Facebook « Halte à la prise de risque sur les routes ».

Rédigé par Antoine Samoyeau le Dimanche 26 Janvier 2020 à 14:30 | Lu 989 fois