Tahiti, le 22 décembre 2019 - Dans le cadre de la série de rétrospectives thématiques consacrées à l'actualité, la rédaction de Tahiti Infos vous propose aujourd'hui une sélection des événements qui auront marqué la vie collective du fenua en 2019.
Les grandes dates
8 janvier : La franchise douanière pour les voyageurs de plus de 15 ans augmentait, elle passait de 30 000 à 50 000 francs sur les marchandises importées dans les bagages personnels.
15 mars : Roland Oldham est décédé des suites d'une longue maladie. Le président de l'association Moruroa e Tatou avait 68 ans. Il était l'une des grandes figures polynésiennes de la défense des victimes et des travailleurs du nucléaire.
8 avril : La conductrice d’une voiture a perdu le contrôle de sa voiture en redescendant la route qui mène au mont Marau. Le véhicule a chuté en contrebas. Six personnes étaient à bord. Les deux passagères à l’avant sont décédées.
15 mai : Le projet aquacole de Hao connaît encore des retards au niveau du calendrier. De nouveaux permis de construire doivent être demandés suite à des modifications techniques qui ont été apportées au projet.
2 juillet : Les cortèges de Moruroa e Tatou et de l'association 193 se sont retrouvés à 8 heures devant la place Tarahoi pour commémorer le premier essai nucléaire français tiré en Polynésie française le 2 juillet 1966.
12 juillet : Après avoir constaté l’incapacité du groupement Kaitiaki Tagaloa à mener à terme leur projet au Village tahitien, le gouvernement lance une nouvelle consultation de "tous les propriétaires d’hôtel en Polynésie française et de tous ceux qui ont manifesté un intérêt".
14 août : Le renouvellement de la flotte d’Air Tahiti Nui, initié en 2015, s’est conclu avec la bénédiction du quatrième et dernier appareil commandé, un Dreamliner appelé "Tetiaroa" en hommage à l’atoll de Marlon Brando.
3 septembre : L'épidémie de dengue 2 connaît une accélération avec 158 cas recensés dans le réseau Sentinelle depuis la mi-août. Le service de veille sanitaire constate 580 cas autochtones en Polynésie française depuis avril dernier.
4 novembre : L'icône Brigitte Bardot, engagée dans lutte pour la cause animale, a adressé une lettre ouverte au haut-commissaire de la République pour dénoncer le trafic et la consommation de viande canine en Polynésie française.
11 novembre : Plus de 200 personnes se sont réunies à Paea pour participer à la marche organisée par l’Eglise Protestante Ma’ohi contre le projet de la Route du Sud, une quatre voies entre Punaauia et Taravao. Pour le président de l’association Mata Atea de Paea, Gilles Parzy, cette mobilisation est un appel à la "raison".
15 mars : Roland Oldham est décédé des suites d'une longue maladie. Le président de l'association Moruroa e Tatou avait 68 ans. Il était l'une des grandes figures polynésiennes de la défense des victimes et des travailleurs du nucléaire.
8 avril : La conductrice d’une voiture a perdu le contrôle de sa voiture en redescendant la route qui mène au mont Marau. Le véhicule a chuté en contrebas. Six personnes étaient à bord. Les deux passagères à l’avant sont décédées.
15 mai : Le projet aquacole de Hao connaît encore des retards au niveau du calendrier. De nouveaux permis de construire doivent être demandés suite à des modifications techniques qui ont été apportées au projet.
2 juillet : Les cortèges de Moruroa e Tatou et de l'association 193 se sont retrouvés à 8 heures devant la place Tarahoi pour commémorer le premier essai nucléaire français tiré en Polynésie française le 2 juillet 1966.
12 juillet : Après avoir constaté l’incapacité du groupement Kaitiaki Tagaloa à mener à terme leur projet au Village tahitien, le gouvernement lance une nouvelle consultation de "tous les propriétaires d’hôtel en Polynésie française et de tous ceux qui ont manifesté un intérêt".
14 août : Le renouvellement de la flotte d’Air Tahiti Nui, initié en 2015, s’est conclu avec la bénédiction du quatrième et dernier appareil commandé, un Dreamliner appelé "Tetiaroa" en hommage à l’atoll de Marlon Brando.
3 septembre : L'épidémie de dengue 2 connaît une accélération avec 158 cas recensés dans le réseau Sentinelle depuis la mi-août. Le service de veille sanitaire constate 580 cas autochtones en Polynésie française depuis avril dernier.
4 novembre : L'icône Brigitte Bardot, engagée dans lutte pour la cause animale, a adressé une lettre ouverte au haut-commissaire de la République pour dénoncer le trafic et la consommation de viande canine en Polynésie française.
11 novembre : Plus de 200 personnes se sont réunies à Paea pour participer à la marche organisée par l’Eglise Protestante Ma’ohi contre le projet de la Route du Sud, une quatre voies entre Punaauia et Taravao. Pour le président de l’association Mata Atea de Paea, Gilles Parzy, cette mobilisation est un appel à la "raison".
Immersion du Kura Ora II : Des bonbonnes toxiques à la dérive
Tahiti, le 11 janvier 2019 - Le Kura Ora II est immergé au large de Papeete. Des bonbonnes de gaz chimique à la dérive sont remontées à la surface. L'épave avait été chargée de 87 bonbonnes de bromure de méthyle et de 196 tonnes de déchets métalliques. Trois personnes ont été entendues en garde à vue. Dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte mi-janvier pour rejet en mer de substances nuisibles, suite au sabordage du navire Kura Ora II, trois personnes ont été entendues en garde à vue. L'enquête a établi que l'épave avait été chargée de 87 bonbonnes de bromure de méthyle et de 196 tonnes de déchets métalliques.
Mi-janvier, tout laissait supposer que les bonbonnes repêchées à la dérive suite au dynamitage du Kura Ora II avaient été placées à bord du navire après la visite de contrôle de l'épave. Un expert avait en effet validé début décembre les opérations de dépollution du Kura Ora II dans un rapport remis à la société Palacz, chargée de son dynamitage, et aux autorités du Port.
Le responsable de la cellule phytosanitaire de la Direction de la biosécurité, le responsable de la cellule Protection des milieux à la Direction de l’Environnement (DirEn) et le commandant du port de Papeete ont été placés en garde à vue. Les trois responsables encourent des peines de 2 ans d’emprisonnement et de 8 millions de francs d’amende. Le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire avec obligation de ne plus exercer les fonctions ayant permis la commissions des infractions.
Mi-janvier, tout laissait supposer que les bonbonnes repêchées à la dérive suite au dynamitage du Kura Ora II avaient été placées à bord du navire après la visite de contrôle de l'épave. Un expert avait en effet validé début décembre les opérations de dépollution du Kura Ora II dans un rapport remis à la société Palacz, chargée de son dynamitage, et aux autorités du Port.
Le responsable de la cellule phytosanitaire de la Direction de la biosécurité, le responsable de la cellule Protection des milieux à la Direction de l’Environnement (DirEn) et le commandant du port de Papeete ont été placés en garde à vue. Les trois responsables encourent des peines de 2 ans d’emprisonnement et de 8 millions de francs d’amende. Le parquet a requis leur placement sous contrôle judiciaire avec obligation de ne plus exercer les fonctions ayant permis la commissions des infractions.
Les portables bientôt interdits à l'école
Tahiti, le 27 mars 2019 - La proposition de loi visant à interdire les téléphones portables à l’école reçoit un avis favorable en commission législative de l’éducation. Le texte a le soutien des représentants de la majorité. La proposition de loi du Pays concernant l'interdiction des téléphones portables à l’école bénéficie déjà du soutien de la majorité à l’assemblée.
En effet, la commission législative de l’éducation a crédité d’un avis favorable unanime la proposition de loi, à l’initiative de l’élue souverainiste Minarii Galenon visant à interdire à l’école les téléphones portables et tout objet de communication électronique connecté.
La proposition de texte est toutefois amendée dans son article LP1 afin de permettre aux lycées et collèges d’exercer leur libre autonomie en réglementant de façon interne l’utilisation des équipements électroniques. La rédaction de cet article est également modifiée avec le remplacement du terme "confiscation" par celui de "garde matérielle", jugé plus approprié juridiquement.
L'entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation pourrait intervenir dès la rentrée scolaire de 2020.
L’examen de la première mouture de ce texte en commission ad-hoc avait été ajourné le 12 mars dernier. Le gouvernement et les membres de la commission avaient souhaité ouvrir une consultation et recueillir l’adhésion de toutes les parties prenantes à ce dossier.
En effet, la commission législative de l’éducation a crédité d’un avis favorable unanime la proposition de loi, à l’initiative de l’élue souverainiste Minarii Galenon visant à interdire à l’école les téléphones portables et tout objet de communication électronique connecté.
La proposition de texte est toutefois amendée dans son article LP1 afin de permettre aux lycées et collèges d’exercer leur libre autonomie en réglementant de façon interne l’utilisation des équipements électroniques. La rédaction de cet article est également modifiée avec le remplacement du terme "confiscation" par celui de "garde matérielle", jugé plus approprié juridiquement.
L'entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation pourrait intervenir dès la rentrée scolaire de 2020.
L’examen de la première mouture de ce texte en commission ad-hoc avait été ajourné le 12 mars dernier. Le gouvernement et les membres de la commission avaient souhaité ouvrir une consultation et recueillir l’adhésion de toutes les parties prenantes à ce dossier.
Un tour de Tahiti en brouette pour le climat
Tahiti, le 16 septembre 2019 - Le petit groupe d'éco-citoyens, qui s'était lancé le défi de parcourir le tour de l'île à pied pendant quatre jours avec une brouette, arrive vers midi à la borne PK 0 à la cathédrale de Papeete. Avec leur brouette symbole d'abondance, ils ont sensibilisé les Polynésiens à venir participer à la grande marche sur le climat, prévue le 21 septembre. Après 114 kilomètres, quatre jours de marche et pas mal d'ampoules aux pieds, les marcheurs de l'environnement sont arrivés lundi 16 septembre devant la borne du PK 0 de la cathédrale de Papeete. Rejoint au fil des derniers kilomètres par une trentaine de sympathisants, le petit groupe a laissé éclater sa joie en arrivant devant la borne PK0 de la cathédrale de Papeete.
" Je suis super heureux d'avoir fait ce tour. C'est clair que j'ai mal aux genoux, le premier jour, on a fait 53 kilomètres, c'était très dur, mais c'est déjà oublié ! Le principal, c'est que c'est pour la bonne cause ", lâchait Heimanu dans un grand sourire, montrant tout son bonheur… et son soulagement. Heimanu a bouclé avec plusieurs autres militants de la cause environnementale, Jason, Ricky, Antoine & co, le tour de l'île de Tahiti en marchant. Partis vendredi à 5 heures du matin, ils ont parcouru les routes de l'île avec une brouette pour alerter sur le réchauffement climatique. A chaque rencontre, ils ont invité les Polynésiens à participer à la grande marche pour le climat, qui a eu lieu le 21 septembre à Papeete pour interpeller le gouvernement sur la nécessité de déclarer à l'échelle locale "l'état d'urgence climatique."
" Je suis super heureux d'avoir fait ce tour. C'est clair que j'ai mal aux genoux, le premier jour, on a fait 53 kilomètres, c'était très dur, mais c'est déjà oublié ! Le principal, c'est que c'est pour la bonne cause ", lâchait Heimanu dans un grand sourire, montrant tout son bonheur… et son soulagement. Heimanu a bouclé avec plusieurs autres militants de la cause environnementale, Jason, Ricky, Antoine & co, le tour de l'île de Tahiti en marchant. Partis vendredi à 5 heures du matin, ils ont parcouru les routes de l'île avec une brouette pour alerter sur le réchauffement climatique. A chaque rencontre, ils ont invité les Polynésiens à participer à la grande marche pour le climat, qui a eu lieu le 21 septembre à Papeete pour interpeller le gouvernement sur la nécessité de déclarer à l'échelle locale "l'état d'urgence climatique."
Larmes et colère à Ua Pou après le décès du petit Hoane
Tahiti, 7 octobre 2019 - Un sentiment de colère domine à Ua Pou après le décès du nourrisson, Hoane Kohumoetini, lors de son évasan. Une marche blanche de près de 600 personnes est organisée sur l’île. Le grand-père de la victime dénonce des manquements dans le diagnostic et la prise en charge de l’enfant. Au lendemain du décès du nourrisson de trois mois, Hoane Kohumoetini, lors de son évasan entre Ua Pou et Tahiti, c’est un sentiment de tristesse et de « colère » qui dominait chez les proches de la victime et dans la population de l’île des Marquises. Le grand-père du jeune enfant, le chanteur Rataro, a réagi pour demander aux autorités de "clarifier les choses" après "l’enchaînement de difficultés" qui a précédé le décès de son mo’otua. Pour Rataro, la décision de l’évasan a été prise trop tardivement, au mépris du principe de précaution. Mais c’est ensuite, et surtout, le problème du transport du jeune malade qui interpelle le grand-père de la victime. En effet, en l’absence de moyens aériens disponible sur Ua Pou, le nourrisson a d’abord été transporté pendant une heure et demie en speedboat vers Nuku Hiva, où un avion d’Air Archipels devait le conduire vers Tahiti. Hélas, l’enfant est décédé à Nuku Hiva dans l’attente de son transfert.
Suite à ce décès, une autorisation de programme de 900 millions de Fcfp a été votée le 11 décembre dans le budget 2020 pour permettre l’acquisition de deux hélicoptères en charge des évacuations sanitaires des îles isolées de l’archipel des Marquises.
Suite à ce décès, une autorisation de programme de 900 millions de Fcfp a été votée le 11 décembre dans le budget 2020 pour permettre l’acquisition de deux hélicoptères en charge des évacuations sanitaires des îles isolées de l’archipel des Marquises.
Quatre heures de blackout à Tahiti
Tahiti, le 10 octobre 2019 - Une coupure générale d'électricité affecte l'ensemble de l’île de Tahiti, ce jeudi entre 15 h 25 et 19 h 10. C’est l'incendie d'un poste source de la TEP, situé à la Punaruu, qui a causé cette immense panne. Le temps s’est arrêté jeudi 10 octobre dans l'après-midi à Tahiti. A 15h25, l’électricité a été subitement coupée sur l’ensemble de l’île. Les équipes d’EDT-Engie ont mis quelques minutes à identifier l’origine du problème : l’incendie d’un poste source de la Société de Transport de l’énergie électrique de Polynésie française (TEP), situé à la Punaruu à Punaauia. Les pompiers ont rapidement été mobilisés sur place. Mais si l’incendie a été maîtrisé moins d’une heure après le début de la panne, le courant n’a pu être rétabli intégralement qu’à 19h10 dans la soirée.
L’incendie a touché l’un des deux câbles de 90 000 volts du poste source. Une réaction en chaîne a ensuite conduit à la surtension de l’ensemble du réseau électrique et a provoqué la panne générale sur Tahiti.
Une fois la situation sécurisée par les pompiers au transformateur de la Punaruu, le courant a pu être progressivement rétabli. A 18 heures, un quart de l’île était réalimentée. Durant l’heure qui a suivi, les communes et la capitale se sont, petit à petit, ré-illuminées. Jusqu’à l’annonce par EDT-Engie du rétablissement complet de la situation.
L’incendie a touché l’un des deux câbles de 90 000 volts du poste source. Une réaction en chaîne a ensuite conduit à la surtension de l’ensemble du réseau électrique et a provoqué la panne générale sur Tahiti.
Une fois la situation sécurisée par les pompiers au transformateur de la Punaruu, le courant a pu être progressivement rétabli. A 18 heures, un quart de l’île était réalimentée. Durant l’heure qui a suivi, les communes et la capitale se sont, petit à petit, ré-illuminées. Jusqu’à l’annonce par EDT-Engie du rétablissement complet de la situation.