Tahiti le 16 févier 2021 - Parmi la vingtaine de passagers arrivés le 13 février au fenua et placés en quatorzaine à Puunui, quelques-uns ont accepté de témoigner sur leurs conditions de séjour. Pas si mal.
Les passagers entrés sur le territoire à partir du 9 février sont contraints à la quatorzaine. Parmi les sites dédiés, celui de Puunui mérite quelque attention. Sur la quarantaine de passagers débarquée le 13 février du vol d'Air France, environ la moitié a été transférée dans ce centre dédié de Vairao. Quelques-uns parmi eux nous ont communiqué, sous couvert d'anonymat, des précisions sur leurs conditions de quatorzaine.
Les passagers entrés sur le territoire à partir du 9 février sont contraints à la quatorzaine. Parmi les sites dédiés, celui de Puunui mérite quelque attention. Sur la quarantaine de passagers débarquée le 13 février du vol d'Air France, environ la moitié a été transférée dans ce centre dédié de Vairao. Quelques-uns parmi eux nous ont communiqué, sous couvert d'anonymat, des précisions sur leurs conditions de quatorzaine.
En quatorzaine, mais pas d'infos
Selon un de ces passagers, aucune information ne leur a été transmise sur le lieu de quatorzaine à leur descente de l'avion : "On ne savait pas où on allait, ni dans quel hôtel, c'était vraiment le mystère total. Dans les deux bus, il y avait juste nous et les chauffeurs et pas d'accompagnant". Ils ont fini par recevoir un arrêté nominatif du haut-commissaire datant du 12 février dernier, remis contre signature, les "plaçant en quarantaine dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation de la Covid-19 en Polynésie française".
Un site dédié, mais pas vraiment prêt
Les passagers sont donc arrivés de nuit à Puunui où ils ont été accueillis. Le personnel leur a donné quelques explications "un peu rapidement". Chacun, sauf les couples, a sa chambre individuelle. Ils ont tous reçu un kit comprenant des draps, du papier toilette, du savon, des masques, un seau et des produits ménagers. Un passager se souvient que l'état des chambres n'était pas irréprochable : "Il y avait des cafards, des araignées mais je pense que c'est normal car les chambres n'ont pas été utilisées depuis longtemps. Apparemment, l'établissement était fermé depuis de nombreuses années".
Selon le témoignage d'un autre passager, il semblerait qu’il soit en voie de réouverture : "On voit des ouvriers en train de faire des travaux (...). On a d'ailleurs aperçu le propriétaire des lieux (l'homme d'affaires Dominique Auroy, ndlr)."
Les personnes placées à Puunui ont dû s'accommoder du ménage succinct : "On nous a expliqué qu'ils n'étaient pas au courant qu'on arrivait et que du coup, ils ont dû ouvrir au dernier moment sans avoir le temps de faire correctement le ménage".
Forcément, certains passagers se sont plaints d'avoir à payer 6 000 Fcfp par personne et par jour pour être à Puunui, –comme toutes les personnes placées dans un lieu dédié–, alors que d'autres passagers ont été placés dans des hôtels d'un standing supérieur : "On n'a pas les mêmes conditions que ceux qui sont dans les autres hôtels comme le Radisson (Le Tahiti by Pearl Resorts, ndlr)".
Selon le témoignage d'un autre passager, il semblerait qu’il soit en voie de réouverture : "On voit des ouvriers en train de faire des travaux (...). On a d'ailleurs aperçu le propriétaire des lieux (l'homme d'affaires Dominique Auroy, ndlr)."
Les personnes placées à Puunui ont dû s'accommoder du ménage succinct : "On nous a expliqué qu'ils n'étaient pas au courant qu'on arrivait et que du coup, ils ont dû ouvrir au dernier moment sans avoir le temps de faire correctement le ménage".
Forcément, certains passagers se sont plaints d'avoir à payer 6 000 Fcfp par personne et par jour pour être à Puunui, –comme toutes les personnes placées dans un lieu dédié–, alors que d'autres passagers ont été placés dans des hôtels d'un standing supérieur : "On n'a pas les mêmes conditions que ceux qui sont dans les autres hôtels comme le Radisson (Le Tahiti by Pearl Resorts, ndlr)".
L'isolement… mais à plusieurs
La quatorzaine n'est pas individuelle à l'intérieur des murs. Les personnes concernées s'engagent à leur arrivée à ne pas quitter le lieu dédié, mais finissent immanquablement par vivre ensemble.
Les repas sont servis trois fois par jour, chacun va récupérer le sien, pour manger avec les autres. Selon une source interne, “les repas sont vraiment super bons, c'est trop bien (...). On est censé aller manger chacun dans notre chambre, mais bon”.
Les pensionnaires de Puunui n'ont pas l'impression d'être sous surveillance, seul le périmètre de l'hôtel est délimité : "Il n'y a pas vraiment de vigile, on se promène assez librement. Je crois qu'on va avoir un contrôle de police mercredi pour voir si on respecte bien les mesures. On se côtoie entre nous. On n'est pas censé mais en réalité on le fait".
Et en réalité, il n'en est rien. L'arrêté individuel du haut-commissariat précise uniquement que "l'intéressé n'est pas autorisé à circuler en dehors du lieu de sa quarantaine" et que "la personne a accès aux biens et services de première nécessité, dispose de moyens de communication téléphonique et électronique lui permettant de maintenir les liens familiaux et de communiquer librement avec l'extérieur, en considération des moyens propres dont il dispose". Il indique bien qu'un "contrôle sera réalisé par les forces de l'ordre et les services sanitaires afin de constater que l'intéressé respecte cette mesure".
"Normalement, ils sont astreints à rester dans leur chambre", ajoute-t-on du côté des autorités sanitaires du Pays, "maintenant, on sait qu'on ne peut pas mettre un gendarme ou un mūto'i devant chaque chambre et qu'on ne peut pas être certain que les gens ne se mélangent pas. C'est pour ça qu'on ne mélange pas les vols sur les sites dédiés. Comme ça, si une personne est porteuse du virus, on sait de toutes façons qu'elle reste uniquement avec les cas contacts qui ont voyagé avec elle".
Autre précision des autorités sanitaires : "seuls les intendants peuvent aller et venir sur les sites dédiés, et ils ont été formés aux gestes barrières pour éviter d'être contaminés. En dehors d'eux, personne n'est autorisé à se rendre sur les sites dédiés"
Les repas sont servis trois fois par jour, chacun va récupérer le sien, pour manger avec les autres. Selon une source interne, “les repas sont vraiment super bons, c'est trop bien (...). On est censé aller manger chacun dans notre chambre, mais bon”.
Les pensionnaires de Puunui n'ont pas l'impression d'être sous surveillance, seul le périmètre de l'hôtel est délimité : "Il n'y a pas vraiment de vigile, on se promène assez librement. Je crois qu'on va avoir un contrôle de police mercredi pour voir si on respecte bien les mesures. On se côtoie entre nous. On n'est pas censé mais en réalité on le fait".
Et en réalité, il n'en est rien. L'arrêté individuel du haut-commissariat précise uniquement que "l'intéressé n'est pas autorisé à circuler en dehors du lieu de sa quarantaine" et que "la personne a accès aux biens et services de première nécessité, dispose de moyens de communication téléphonique et électronique lui permettant de maintenir les liens familiaux et de communiquer librement avec l'extérieur, en considération des moyens propres dont il dispose". Il indique bien qu'un "contrôle sera réalisé par les forces de l'ordre et les services sanitaires afin de constater que l'intéressé respecte cette mesure".
"Normalement, ils sont astreints à rester dans leur chambre", ajoute-t-on du côté des autorités sanitaires du Pays, "maintenant, on sait qu'on ne peut pas mettre un gendarme ou un mūto'i devant chaque chambre et qu'on ne peut pas être certain que les gens ne se mélangent pas. C'est pour ça qu'on ne mélange pas les vols sur les sites dédiés. Comme ça, si une personne est porteuse du virus, on sait de toutes façons qu'elle reste uniquement avec les cas contacts qui ont voyagé avec elle".
Autre précision des autorités sanitaires : "seuls les intendants peuvent aller et venir sur les sites dédiés, et ils ont été formés aux gestes barrières pour éviter d'être contaminés. En dehors d'eux, personne n'est autorisé à se rendre sur les sites dédiés"
"On est plutôt bien là où on est"
Les personnes isolées à Puunui ont bien sûr effectué un test PCR 72 heures avant de prendre l'avion. Les autotests ayant été supprimés, ces voyageurs seront testées douze jours après leur arrivée, et donc remis "en liberté" s'ils sont négatifs.
En attendant, les choses se passent bien. Un passager explique que l'ambiance sur le plateau de Puunui est bon enfant "on est plutôt bien là où on est, à la réception ils sont hyper gentils mais 14 jours c'est long. Le personnel nous aide vraiment beaucoup, c'est génial. On nous a remis une feuille pour faire une liste de ce dont on avait besoin et ils vont nous l'apporter, donc c'est super bien”. La quatorzaine zen.
En attendant, les choses se passent bien. Un passager explique que l'ambiance sur le plateau de Puunui est bon enfant "on est plutôt bien là où on est, à la réception ils sont hyper gentils mais 14 jours c'est long. Le personnel nous aide vraiment beaucoup, c'est génial. On nous a remis une feuille pour faire une liste de ce dont on avait besoin et ils vont nous l'apporter, donc c'est super bien”. La quatorzaine zen.