Tahiti Infos

La première session d'assises 2018 débutera par l'affaire Ellacott


PAPEETE, le 2 février 2018 - La première session de la cour d'assises de l'année débutera ce mardi avec le procès du meurtre de Sandy Ellacott, tué en 2015 à Bora Bora. Trois affaires de viol sur mineurs seront ensuite jugées à huis-clos. Enfin, les jurés devront se pencher sur un dossier de violences commises sur un bébé de 21 mois décédé suite à de mauvais traitements.

L'affaire avait fortement ému l'opinion publique, elle sera jugée durant quatre jours lors de cette première session de la cour d'assises. Un homme de 26 ans comparaîtra pour des faits de "meurtre et violences aggravées' commis sur la personne de Sandy Ellaccot, décédé le 14 septembre 2015 à Bora bora alors qu''il venait de se faire passer à tabac. Un autre individu sera également jugé pour "des violences aggravées". Le soir du drame, fortement alcoolisés, les deux hommes avaient poursuivi Sandy Ellacott en voiture avant de le lyncher et de le laisser inanimé. Ils avaient ensuite utilisé le véhicule de la victime pour remorquer leur propre voiture avant de le jeter dans le lagon. La compagne de l'un des deux accusés comparaîtra, quant à elle, pour "non-assistance à personne en danger". Le principal accusé, actuellement détenu, encourt la prison à perpétuité.

SYNDROME DU "BEBE SECOUE"

Le second procès accessible au public portera sur des faits de violences mortelles commises sur un bébé de 21 mois. En décembre 2014, alors qu'il gardait sa fille pour quelques heures, un homme avait appelé les secours car son enfant était inconscient. Le bébé était décédé suite à un œdème cérébral. Au fil des auditions, l'accusé avait reconnu avoir brutalisé la petite car il était "énervé." La mère de l'enfant, alors âgée de 18 ans, se trouvait en métropole où elle suivait une formation. L'individu, qui avait été violent dès la naissance de la petite-fille, encourt jusqu'à 30 ans de prison.

Lourd Tribut

Si la loi ne permet pas de relater le contenu des trois autres affaires de viols sur mineurs, il est important de rappeler que les mineurs payent un lourd tribut aux violences sexuelles, avec 32 cas de viol et 112 affaires d'agression sexuelle en 2017. Sachant qu'au regard de la longueur du délai pour traiter un cas aux assises, de nombreuses affaires de viol sont correctionnalisées.

Rédigé par Garance Colbert le Vendredi 2 Février 2018 à 13:42 | Lu 3151 fois