TOULOUSE, 11 avril 2014 (AFP) - La population d'ours augmente dans les Pyrénées où 25 individus au minimum ont été détectés en 2013, 3 de plus qu'en 2012, indique un nouveau rapport officiel.
Les données récoltées sur le terrain (empreintes, poils, crottes, dommages, photos...) permettent d'estimer à 25 ours au moins le nombre d'ours repérés en 2013 des deux côtés de la frontière franco-espagnole, dont 11 femelles, 9 mâles et 5 ours de sexe indéterminé, dit le rapport annuel de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Quatorze étaient des adultes, 8 des individus entre 1 et 3 ans et 3 des oursons de deux nouvelles portées distinctes. L'un de ces trois oursons, une femelle de six mois, a cependant été retrouvé mort en juin, vraisemblablement tué lors du franchissement d'un torrent en crue, selon le rapport consultable sur le site de la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de Midi-Pyrénées.
L'aire de répartition du plantigrade, de 4.300 kilomètres carrés (2.100 dans quatre départements français, le reste sur trois provinces espagnoles), augmente elle aussi légèrement.
Le rapport n'entre pas dans la vive querelle que suscite la présence de l'ours dans les Pyrénées françaises. Mais il laisse entrevoir quelques perspectives en notant que trois mâles adultes sont présents sur les sites fréquentés par les femelles adultes; ils pourraient donc assumer le rôle de géniteur essentiellement dévolu au seul Pyros, le mâle dominant mais vieillissant (25 ans), père ou grand-père de presque tous les oursons nés dans les Pyrénées.
L'une des grandes préoccupations des défenseurs de l'animal - la consanguinité - ne serait pas dissipée pour autant puisque deux des trois mâles en question sont eux-mêmes apparentés à Pyros.
- Plus d'ours, moins de brebis tuées -
Les ours ne subsistent plus en France que dans les Pyrénées où ils menaçaient de totalement disparaître dans les années 90. La population n'a été sauvée que grâce à des lâchers d'ours slovènes.
La présence de l'ours a ses ardents défenseurs et détracteurs. Pour les anti-ours, à commencer par les éleveurs, les plantigrades sont déjà trop nombreux. Ils jugent les dégâts causés aux troupeaux et le retour des Pyrénées à l'état sauvage incompatibles avec leur idée de l'économie de la montagne.
Selon le rapport publié cette semaine, les attaques de troupeaux imputables à l'ours ont diminué de 32% entre 2012 et 2013. L'ours aurait tué ou blessé 174 animaux (et détruit deux ruches).
Les anti-ours risquent fort de ne pas se laisser amadouer par une baisse des prédations, pour autant qu'ils la reconnaissent. C'est dans ce contexte délicat que l'Etat doit élaborer cette année un nouveau "plan ours".
Les défenseurs de l'ours réclament de nouveaux lâchers indispensables selon eux à la viabilité de l'espèce. Ils se sentent forts du rapport récent d'une institution aussi respectée que le Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Ce rapport prône de lâcher au minimum quatre femelles dans l'ouest des Pyrénées et deux femelles pleines dans le centre. Les experts disent même qu'idéalement, ce sont 17 ours qu'il faudrait réintroduire. Les anti-ours brandissent la menace d'actions violentes en cas de nouvelles réintroductions.
En 2005 et 2006, les lâchers successifs de cinq ours (les derniers en date) ont mobilisé des milliers d'opposants.
Les données récoltées sur le terrain (empreintes, poils, crottes, dommages, photos...) permettent d'estimer à 25 ours au moins le nombre d'ours repérés en 2013 des deux côtés de la frontière franco-espagnole, dont 11 femelles, 9 mâles et 5 ours de sexe indéterminé, dit le rapport annuel de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage.
Quatorze étaient des adultes, 8 des individus entre 1 et 3 ans et 3 des oursons de deux nouvelles portées distinctes. L'un de ces trois oursons, une femelle de six mois, a cependant été retrouvé mort en juin, vraisemblablement tué lors du franchissement d'un torrent en crue, selon le rapport consultable sur le site de la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) de Midi-Pyrénées.
L'aire de répartition du plantigrade, de 4.300 kilomètres carrés (2.100 dans quatre départements français, le reste sur trois provinces espagnoles), augmente elle aussi légèrement.
Le rapport n'entre pas dans la vive querelle que suscite la présence de l'ours dans les Pyrénées françaises. Mais il laisse entrevoir quelques perspectives en notant que trois mâles adultes sont présents sur les sites fréquentés par les femelles adultes; ils pourraient donc assumer le rôle de géniteur essentiellement dévolu au seul Pyros, le mâle dominant mais vieillissant (25 ans), père ou grand-père de presque tous les oursons nés dans les Pyrénées.
L'une des grandes préoccupations des défenseurs de l'animal - la consanguinité - ne serait pas dissipée pour autant puisque deux des trois mâles en question sont eux-mêmes apparentés à Pyros.
- Plus d'ours, moins de brebis tuées -
Les ours ne subsistent plus en France que dans les Pyrénées où ils menaçaient de totalement disparaître dans les années 90. La population n'a été sauvée que grâce à des lâchers d'ours slovènes.
La présence de l'ours a ses ardents défenseurs et détracteurs. Pour les anti-ours, à commencer par les éleveurs, les plantigrades sont déjà trop nombreux. Ils jugent les dégâts causés aux troupeaux et le retour des Pyrénées à l'état sauvage incompatibles avec leur idée de l'économie de la montagne.
Selon le rapport publié cette semaine, les attaques de troupeaux imputables à l'ours ont diminué de 32% entre 2012 et 2013. L'ours aurait tué ou blessé 174 animaux (et détruit deux ruches).
Les anti-ours risquent fort de ne pas se laisser amadouer par une baisse des prédations, pour autant qu'ils la reconnaissent. C'est dans ce contexte délicat que l'Etat doit élaborer cette année un nouveau "plan ours".
Les défenseurs de l'ours réclament de nouveaux lâchers indispensables selon eux à la viabilité de l'espèce. Ils se sentent forts du rapport récent d'une institution aussi respectée que le Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Ce rapport prône de lâcher au minimum quatre femelles dans l'ouest des Pyrénées et deux femelles pleines dans le centre. Les experts disent même qu'idéalement, ce sont 17 ours qu'il faudrait réintroduire. Les anti-ours brandissent la menace d'actions violentes en cas de nouvelles réintroductions.
En 2005 et 2006, les lâchers successifs de cinq ours (les derniers en date) ont mobilisé des milliers d'opposants.