Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 12/02/2016 - 22:53 GMT - La pollution est responsable de 5,5 millions de décès prématurés dans le monde chaque année, dont la moitié en Chine et en Inde, deux des pays qui connaissent la plus forte croissance économique, révèle une étude américaine.
"Actuellement, la pollution de l'air à Pékin et New Delhi dépasse certains jours les 300 micro-grammes de particules fines par mètre cube d'air, soit huit à dix fois la limite estimée nécessaire pour que la population puisse préserver des poumons et un système cardiovasculaire en bonne santé", a expliqué vendredi Dan Greenbaum, président du Health Effects Institutes à Boston (Massachusetts, nord-est).
Or, explique-t-il lors d'une conférence de presse en marge de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), qui se tient ce week-end à Washington, "il est établi que la pollution de l'air est une cause sérieuse de nombre d'effets néfastes sur la santé dont des décès prématurés résultant de maladies cardiovasculaires et pulmonaires".
Les centrales électriques, les usines, l'échappement automobile, la combustion du charbon et du bois produisent des particules très fines qui restent en suspension dans l'air et sont très dangereuses pour la santé, a poursuivi l'environnementaliste en présentant l'étude.
Celle-ci montre que la Chine et l'Inde comptent pour 55% des décès provoqués par la pollution de l'air, avec 1,6 million de victimes en Chine et 1,4 million en Inde en 2013.
Pour la Chine, la combustion du charbon est le plus grand contributeur de la mauvaise qualité de l'air. Cette énergie fossile est responsable de la mort de 366.000 Chinois par an, a déterminé Qiao Ma, une chercheuse de la faculté de l'environnement à l'université Tsinghua à Pékin, qui a contribué à ce rapport.
Elle a aussi calculé que le nombre attendu de morts prématurées en Chine se chiffrera entre 990.000 et 1,3 million en 2030 sans des objectifs plus ambitieux que ceux fixés aujourd'hui pour s'attaquer à la pollution.
"Notre étude montre le besoin urgent de mettre en oeuvre des stratégies encore plus agressives pour réduire les émissions provenant du charbon et d'autres secteurs", a-t-elle dit devant la presse.
- Besoin urgent d'agir -
En Inde, la combustion de bois, de bouses sèches et d'autres biomasses dans les habitations pour cuisiner et se chauffer est une source majeure de la mauvaise qualité de l'air, ont déterminé ces chercheurs.
Des millions de familles sont ainsi quotidiennement exposées à des niveaux élevés de particules toxiques chez elles.
"L'Inde a besoin d'une triple approche pour combattre ces sources polluantes afin de limiter à la fois la combustion industrielle du charbon, les feux ouverts pour brûler les déchets agricoles et aussi la pollution à l'intérieur des habitations", a insisté Chandra Venkataraman, professeur d’ingénierie chimique à l'institut de technologie de Bombay, autre co-auteur.
"La pollution de l'air est le quatrième plus grand facteur de mortalité mondialement et de loin la première cause environnementale de maladies", a précisé Michael Brauer, professeur à la faculté de santé publique de l'Université de Colombie-Britannique à Vancouver au Canada. "Réduire la pollution de l'air est de ce fait un moyen extraordinairement efficace d'améliorer la santé publique (...) et nous savons quoi faire", a-t-il plaidé.
Au cours des cinquante dernières années, l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale et le Japon ont fait d'énormes progrès pour combattre la pollution et ce avec succès en optant pour des carburants et des véhicules plus propres et en limitant la combustion du charbon, a poursuivi Dan Greenbaum. Ils ont pour cela imposé des restrictions notamment sur les centrales électriques et les usines.
"Nous avons pu obtenir d'énormes améliorations de la qualité de l'air et de la santé publique", a-t-il souligné.
Selon lui, "la bonne nouvelle c'est que la Chine et l'Inde commencent à agir car ils reconnaissent avoir un sérieux problème".
Michael Brauer, a expliqué que l'étude visait "à quantifier" les causes de décès et de maladies invalidantes au niveau des pays sur une période de 23 ans.
Ces experts ont aussi analysé l'impact d'environ 80 facteurs de risque et leur contribution à la mortalité et aux maladies sur le globe pour déterminer l'impact de la pollution de l'air.
js/sha
"Actuellement, la pollution de l'air à Pékin et New Delhi dépasse certains jours les 300 micro-grammes de particules fines par mètre cube d'air, soit huit à dix fois la limite estimée nécessaire pour que la population puisse préserver des poumons et un système cardiovasculaire en bonne santé", a expliqué vendredi Dan Greenbaum, président du Health Effects Institutes à Boston (Massachusetts, nord-est).
Or, explique-t-il lors d'une conférence de presse en marge de la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), qui se tient ce week-end à Washington, "il est établi que la pollution de l'air est une cause sérieuse de nombre d'effets néfastes sur la santé dont des décès prématurés résultant de maladies cardiovasculaires et pulmonaires".
Les centrales électriques, les usines, l'échappement automobile, la combustion du charbon et du bois produisent des particules très fines qui restent en suspension dans l'air et sont très dangereuses pour la santé, a poursuivi l'environnementaliste en présentant l'étude.
Celle-ci montre que la Chine et l'Inde comptent pour 55% des décès provoqués par la pollution de l'air, avec 1,6 million de victimes en Chine et 1,4 million en Inde en 2013.
Pour la Chine, la combustion du charbon est le plus grand contributeur de la mauvaise qualité de l'air. Cette énergie fossile est responsable de la mort de 366.000 Chinois par an, a déterminé Qiao Ma, une chercheuse de la faculté de l'environnement à l'université Tsinghua à Pékin, qui a contribué à ce rapport.
Elle a aussi calculé que le nombre attendu de morts prématurées en Chine se chiffrera entre 990.000 et 1,3 million en 2030 sans des objectifs plus ambitieux que ceux fixés aujourd'hui pour s'attaquer à la pollution.
"Notre étude montre le besoin urgent de mettre en oeuvre des stratégies encore plus agressives pour réduire les émissions provenant du charbon et d'autres secteurs", a-t-elle dit devant la presse.
- Besoin urgent d'agir -
En Inde, la combustion de bois, de bouses sèches et d'autres biomasses dans les habitations pour cuisiner et se chauffer est une source majeure de la mauvaise qualité de l'air, ont déterminé ces chercheurs.
Des millions de familles sont ainsi quotidiennement exposées à des niveaux élevés de particules toxiques chez elles.
"L'Inde a besoin d'une triple approche pour combattre ces sources polluantes afin de limiter à la fois la combustion industrielle du charbon, les feux ouverts pour brûler les déchets agricoles et aussi la pollution à l'intérieur des habitations", a insisté Chandra Venkataraman, professeur d’ingénierie chimique à l'institut de technologie de Bombay, autre co-auteur.
"La pollution de l'air est le quatrième plus grand facteur de mortalité mondialement et de loin la première cause environnementale de maladies", a précisé Michael Brauer, professeur à la faculté de santé publique de l'Université de Colombie-Britannique à Vancouver au Canada. "Réduire la pollution de l'air est de ce fait un moyen extraordinairement efficace d'améliorer la santé publique (...) et nous savons quoi faire", a-t-il plaidé.
Au cours des cinquante dernières années, l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale et le Japon ont fait d'énormes progrès pour combattre la pollution et ce avec succès en optant pour des carburants et des véhicules plus propres et en limitant la combustion du charbon, a poursuivi Dan Greenbaum. Ils ont pour cela imposé des restrictions notamment sur les centrales électriques et les usines.
"Nous avons pu obtenir d'énormes améliorations de la qualité de l'air et de la santé publique", a-t-il souligné.
Selon lui, "la bonne nouvelle c'est que la Chine et l'Inde commencent à agir car ils reconnaissent avoir un sérieux problème".
Michael Brauer, a expliqué que l'étude visait "à quantifier" les causes de décès et de maladies invalidantes au niveau des pays sur une période de 23 ans.
Ces experts ont aussi analysé l'impact d'environ 80 facteurs de risque et leur contribution à la mortalité et aux maladies sur le globe pour déterminer l'impact de la pollution de l'air.
js/sha