Un exemple de flyer de TSN
PAPEETE, le 5 février 2015 - La Police nationale a ouvert une enquête préliminaire contre la SARL Training Sandra Network. Créée en mai 2014, cette organisation promet de transformer un investissement de 30 000 Fcfp en un pactole d'un million de Fcfp en un an…
La DSP a organisé une conférence de presse ce jeudi matin pour annoncer l'ouverture d'une enquête préliminaire visant Training Sandra Network (TSN) à la demande du parquet, suite à une saisie de la Direction générale des affaires économiques. Les forces de l'ordre la soupçonnent d'arnaque ou de tentative d'arnaque.
TSN se présente comme "le premier réseau marketing de formations en Polynésie" et propose donc des offres de formation, ce qui est légal. Il n'y a pas non plus d'infraction dans ses promesses mirobolantes de transformer un investissement de 30 000 Fcfp en un magot de 500 000 Fcfp en six mois, puis d'un million Fcfp en un an. Mais le diable se trouve dans les détails. Ainsi, TSN se présenterait comme agréée par les affaires économiques (ce qui n'est pas le cas), pourrait utiliser des faux documents pour tenter de le démontrer, et les mises en scène pour séduire les investisseurs pourraient constituer une arnaque.
La police lance donc un appel à la population : "l'activité de TSN a été lancée en mai dernier, et elle promet de reverser 500 000 Fcfp six mois après un investissement de 30 000 Fcfp, un retour sur investissement qui tient du miracle. Nous allons donc bientôt avoir les premières victimes potentielles de ce réseau, et nous adressons ce message à la population : si vous estimez avoir été abusé par Sandra Network, n'hésitez pas à porter plainte auprès de la police ou de la gendarmerie. C'est la DSP de Papeete qui centralise ensuite toute l'enquête."
Un réseau au succès fulgurant
Présente partout sur Facebook et sur le terrain jusque dans les îles, la SARL "Training $andra Network" est très active à organiser des réunions, des spectacles, des formations pour apprendre à "devenir un leader", et même désormais des formations pour enfants. Une nouvelle branche serait aussi en train d'être ouverte en Nouvelle-Calédonie par la fondatrice charismatique du réseau.
Malgré son succès, nombreux sont les commentaires dubitatifs sur Internet à propos de l'organisation, certains la qualifiant "d'arnaque", d'autres de "secte". Une pétition signée par plus de 100 personnes a même été publiée sur le site de Avaaz.org depuis le 30 janvier, expliquant : "Nous pensons que cette Société est en train de mettre en place une vaste escroquerie de personnes ciblées et vulnérables sur toute la Polynésie." Malgré tout les adhérents semblent malgré tout toujours plus nombreux, au point que TSN ait payé "quatre à six mois de loyer d'avance en cash pour des bureaux dans l'immeuble Le Bihan."
La police regrette encore que ces entreprises abusant de la naïveté d'une partie de la population prospèrent ainsi. Le commandant de police Heimana Besineau explique que ses services ne pouvaient légalement rien faire avant d'être saisis par une plainte ou un organisme officiel. Or, aucun particulier n'a encore porté plainte…
C'est la DGAE qui a saisi le parquet, permettant enfin d'ouvrir l'enquête. Il faudra ensuite qu'une information judiciaire soit ouverte pour permettre la première réponse légale, avec par exemple un contrôle judiciaire, contre Training Sandra Network.
La DSP a organisé une conférence de presse ce jeudi matin pour annoncer l'ouverture d'une enquête préliminaire visant Training Sandra Network (TSN) à la demande du parquet, suite à une saisie de la Direction générale des affaires économiques. Les forces de l'ordre la soupçonnent d'arnaque ou de tentative d'arnaque.
TSN se présente comme "le premier réseau marketing de formations en Polynésie" et propose donc des offres de formation, ce qui est légal. Il n'y a pas non plus d'infraction dans ses promesses mirobolantes de transformer un investissement de 30 000 Fcfp en un magot de 500 000 Fcfp en six mois, puis d'un million Fcfp en un an. Mais le diable se trouve dans les détails. Ainsi, TSN se présenterait comme agréée par les affaires économiques (ce qui n'est pas le cas), pourrait utiliser des faux documents pour tenter de le démontrer, et les mises en scène pour séduire les investisseurs pourraient constituer une arnaque.
La police lance donc un appel à la population : "l'activité de TSN a été lancée en mai dernier, et elle promet de reverser 500 000 Fcfp six mois après un investissement de 30 000 Fcfp, un retour sur investissement qui tient du miracle. Nous allons donc bientôt avoir les premières victimes potentielles de ce réseau, et nous adressons ce message à la population : si vous estimez avoir été abusé par Sandra Network, n'hésitez pas à porter plainte auprès de la police ou de la gendarmerie. C'est la DSP de Papeete qui centralise ensuite toute l'enquête."
Un réseau au succès fulgurant
Présente partout sur Facebook et sur le terrain jusque dans les îles, la SARL "Training $andra Network" est très active à organiser des réunions, des spectacles, des formations pour apprendre à "devenir un leader", et même désormais des formations pour enfants. Une nouvelle branche serait aussi en train d'être ouverte en Nouvelle-Calédonie par la fondatrice charismatique du réseau.
Malgré son succès, nombreux sont les commentaires dubitatifs sur Internet à propos de l'organisation, certains la qualifiant "d'arnaque", d'autres de "secte". Une pétition signée par plus de 100 personnes a même été publiée sur le site de Avaaz.org depuis le 30 janvier, expliquant : "Nous pensons que cette Société est en train de mettre en place une vaste escroquerie de personnes ciblées et vulnérables sur toute la Polynésie." Malgré tout les adhérents semblent malgré tout toujours plus nombreux, au point que TSN ait payé "quatre à six mois de loyer d'avance en cash pour des bureaux dans l'immeuble Le Bihan."
La police regrette encore que ces entreprises abusant de la naïveté d'une partie de la population prospèrent ainsi. Le commandant de police Heimana Besineau explique que ses services ne pouvaient légalement rien faire avant d'être saisis par une plainte ou un organisme officiel. Or, aucun particulier n'a encore porté plainte…
C'est la DGAE qui a saisi le parquet, permettant enfin d'ouvrir l'enquête. Il faudra ensuite qu'une information judiciaire soit ouverte pour permettre la première réponse légale, avec par exemple un contrôle judiciaire, contre Training Sandra Network.