“La plus belle écharpe, celle de Miss Tahiti”


Tahiti, le 21 décembre 2023 - Nous avons pu joindre Ravahere Silloux, Miss Tahiti, à quelques heures de reprendre l’avion pour la Polynésie. Elle nous confie sa fierté du parcours fait, ses souvenirs de la soirée de l’élection de Miss France et attend avec impatience de retrouver les Polynésiens samedi soir à l’aéroport pour fêter sa place de 6e dauphine de Miss France.
 
Sixième dauphine de Miss France, ce n’est pas rien…
“Franchement, j’en suis très fière. Lorsque l’on annonce le top 5 et que je ne suis pas dedans, sur le coup, je suis quand même très déçue parce que j’y croyais vraiment. Cela fait quand même des semaines que je me prépare et forcément, j’avais envie d’être dans ce top 5. Maintenant, quelques jours sont passés. Je suis fière d’avoir fait ce parcours et de ramener cette écharpe de 6e dauphine alors qu’il y avait plein d’autres candidates. Pour l’anecdote, entre candidates, nous n’arrivions même pas à se faire un top 15, alors encore moins un top 5. Nous étions nombreuses à pouvoir y figurer. La déception est passée pour moi désormais. Je suis fière de cette écharpe parce que, après voir revu mes passages à la télé, je peux vous dire que j’ai tout donné. J’ai donné le maximum. Je crois que je ne pouvais pas faire plus. C’est aussi le fruit de toutes ces semaines de travail et ça a payé. Je suis fière de mon défilé, fière de mon discours. Après, les cartes n’étaient plus entre mes mains, mais entre celles du jury, du public. Ils ont décidé que je serai 6e dauphine, alors j’accepte cette écharpe avec plaisir. Je n’ai aucun regret. Je me suis donnée à 2 000 %.”
 
Vous vous rendiez compte de ce que vous viviez à l’instant T ?
“Ah oui, forcément. Je me suis réveillée un peu dans le stress ce jour-là. On prépare ses affaires et on se dit que ça y est, c’est la dernière nuit à l’hôtel, c’est la dernière fois que l’on fait ses bagages et le soir, on est sur scène. Et là, le bus part et on sait que l’on ne reviendra pas. L’aventure se termine et s’apprête alors à commencer pour l’une d’entre nous. Toute la journée, j’étais un peu dans ma bulle. On nous avait conseillé d’être dans notre coin, de rester zen. J’étais malgré tout consciente que la grande soirée arrivait. Ce n’est quand même pas rien. Il y a 8 millions de téléspectateurs. On doit faire un show millimétré. Juste avant de monter sur scène, il y a une chose que les téléspectateurs ne voient pas, c’est qu’on a le temps d’aller dire bonjour à nos proches dans la salle, échanger avec le public et là, tout le stress est parti. J’ai vu les personnes qui étaient venues de Polynésie pour me soutenir. Ma mémé, tout le monde. Avant de commencer l’ouverture de la soirée, je n’avais qu’une envie, c’est qu’ils découvrent le spectacle. J’avais juste envie de m’éclater.”
 
Avec votre famille dans la salle, vous étiez dans la peau de la petite fille de 7 ans qui faisait des spectacles à la maison ?
“Un peu plus grande quand même (rires). Ce n’est pas le gala de fin d’année de l’école. En revanche, avec les filles, le fait de voir notre famille, cela nous a fait vraiment du bien. On n’avait plus envie que d’une chose, c’était de s’amuser. On s’apprêtait à faire le plus grand show de notre vie, un spectacle devant 8 millions de téléspectateurs…”
 
Dimanche matin, réveil en famille, on décompresse…
“Heureusement que ma famille était là. Il y a eu une grande partie de ma famille. Tontons, tatie, mémé, mes parents, mes sœurs... On débriefe un peu sur l’élection et oui, on se dit que c’est dommage de ne pas être dans le top 5, mais après on oublie vite. En deux heures, j’avais raconté mon aventure et on a juste voulu profiter d’être en France, profiter de se faire des petites vacances. Ma mémé n’avait pas voyagé depuis longtemps. Dans cinq ans, on se souviendra encore tous de ce séjour à Paris.”
 
Vient l’heure du retour. Vous arrivez samedi soir à Tahiti. Qu’attendez-vous de ce retour ?
“Il fait froid à Paris et j’ai hâte de retrouver la chaleur de mon Fenua. S’il pleut, je retrouverai le soleil dans l’accueil des Polynésiens. Ça fait un mois que je suis partie, mais j’ai l’impression que cela fait beaucoup plus longtemps que ça. J’ai hâte de retrouver mon île et j’espère voir les Polynésiens nombreux à mon arrivée.”
 
Votre quotidien va redescendre un peu en vitesse désormais, même si vous portez toujours l’écharpe de Miss Tahiti ?
“J’ai justement beaucoup aimé dans cette aventure Miss France de pouvoir goûter à la vie d’une Miss France. C’est une vie à 2 000 à l’heure et je n’ai pas forcément envie que cela s’arrête. Je ramène l’écharpe de 6e dauphine, mais j’ai toujours la plus belle des écharpes, celle de Miss Tahiti. Et je n’en suis qu’à la moitié. Il me reste encore beaucoup de belles choses à vivre. Je compte bien m’investir auprès des Polynésiens.”
 
Si vous ne deviez garder qu’un seul souvenir de cette aventure ?
“En dehors du prime, ce serait peut-être la fois où nous avons dormi dans la forêt amazonienne. C’était incroyable à faire.”
 
Un mot aux Polynésiens alors que les fêtes de fin d’année arrivent ?
“Je ne peux que les remercier d’avoir cru en moi et de m’avoir soutenue pendant cette aventure. Je me sens chanceuse parce que j’ai vraiment senti que toute la Polynésie était derrière moi. Je vous souhaite de passer de très belles fêtes auprès de vos proches. Profitez de ces beaux moments et à samedi !”

Rédigé par Propos recueillis par Bertrand Prévost le Jeudi 21 Décembre 2023 à 18:03 | Lu 7217 fois