C'est la première fois que le lien est établi entre la plongée et la capacité à réduire le stress. Photo : AFP
PARIS, le 3 octobre 2016. Des chercheurs ont mis en évidence les vertus thérapeutiques contre le stress de la plongée sous-marine.
Stress, pression… En tant que cadre dans la finance, Frédéric Bénéton y était soumis quotidiennement. Mais celui-ci a constaté que la plongée sous-marine l'aidait à faire face à ce stress, aux imprévus et à lutter contre le burn-out. A l'occasion d'un master, il a souhaité démontrer les effets bénéfiques de la plongée sur le stress.
Pendant plus d'un an, une étude scientifique a été menée dans le parc national des calanques, dans le sud de la France, par le service de médecine hyperbare, subaquatique et maritime de l'hôpital Sainte-Marguerite de Marseille en partenariat avec Aix-Marseille Université, l'institut de recherche biomédicale des armées, le centre de plongée UCPA de Niolon et l'Institut national de la plongée professionnelle de Marseille Pointe Rouge.
Une dizaine de médecins et chercheurs ont travaillé sur cette étude. Plus de 140 sujets ont été étudiés. Plus de 3000 tests ont été réalisés qui ont donné au total plus de 65 000 données. Ce travail a permis de montrer que la plongée en scaphandre possède des vertus thérapeutiques dont les effets bénéfiques durables permettent de lutter efficacement contre le stress, et aide les plongeurs à avoir une capacité importante à gérer l'imprévu.
"Les personnes étudiées ont été soumises à des batteries de questionnaires psychométriques validés permettant d'évaluer leur niveau de stress perçu, d’humeur, d’anxiété, de bienêtre et de qualité de sommeil", explique Mathieu Coulange, chef de service de l’unité hyperbare à l’hôpital Sainte-Marguerite.
Les scientifiques ne savent pas encore expliquer les raisons de cet effet antistress. "Le simple fait de respirer au moyen d'un détenteur permet de ventiler de manière beaucoup plus calme et ample, un peu comme dans la pratique du yoga", indique Mathieu Coulange. "Mais il y a surtout les effets chimiques, au niveau du cerveau, de l'augmentation de la pression partielle des gaz contenus dans l'air". Les scientifiques vont maintenant devoir déterminer dans leurs prochaines études si c'est la dose d'oxygène ou la variation partielle de l'oxygène en fonction de la profondeur qui agit sur la production d'hormones suscitant le sentiment de bien-être.
Ces résultats seront très intéressants à suivre : "on peut imaginer de favoriser la pratique de la plongée comme contre-mesure naturelle du stress, voire au-delà comme prescription de prévention anti burn-out", indique Mathieu Coulange. Il n'y aurait ensuite qu'un pas pour que les médecins prescrivent à leurs patients un séjour en Polynésie pour prendre une bonne dose de plongée !
Stress, pression… En tant que cadre dans la finance, Frédéric Bénéton y était soumis quotidiennement. Mais celui-ci a constaté que la plongée sous-marine l'aidait à faire face à ce stress, aux imprévus et à lutter contre le burn-out. A l'occasion d'un master, il a souhaité démontrer les effets bénéfiques de la plongée sur le stress.
Pendant plus d'un an, une étude scientifique a été menée dans le parc national des calanques, dans le sud de la France, par le service de médecine hyperbare, subaquatique et maritime de l'hôpital Sainte-Marguerite de Marseille en partenariat avec Aix-Marseille Université, l'institut de recherche biomédicale des armées, le centre de plongée UCPA de Niolon et l'Institut national de la plongée professionnelle de Marseille Pointe Rouge.
Une dizaine de médecins et chercheurs ont travaillé sur cette étude. Plus de 140 sujets ont été étudiés. Plus de 3000 tests ont été réalisés qui ont donné au total plus de 65 000 données. Ce travail a permis de montrer que la plongée en scaphandre possède des vertus thérapeutiques dont les effets bénéfiques durables permettent de lutter efficacement contre le stress, et aide les plongeurs à avoir une capacité importante à gérer l'imprévu.
"Les personnes étudiées ont été soumises à des batteries de questionnaires psychométriques validés permettant d'évaluer leur niveau de stress perçu, d’humeur, d’anxiété, de bienêtre et de qualité de sommeil", explique Mathieu Coulange, chef de service de l’unité hyperbare à l’hôpital Sainte-Marguerite.
Les scientifiques ne savent pas encore expliquer les raisons de cet effet antistress. "Le simple fait de respirer au moyen d'un détenteur permet de ventiler de manière beaucoup plus calme et ample, un peu comme dans la pratique du yoga", indique Mathieu Coulange. "Mais il y a surtout les effets chimiques, au niveau du cerveau, de l'augmentation de la pression partielle des gaz contenus dans l'air". Les scientifiques vont maintenant devoir déterminer dans leurs prochaines études si c'est la dose d'oxygène ou la variation partielle de l'oxygène en fonction de la profondeur qui agit sur la production d'hormones suscitant le sentiment de bien-être.
Ces résultats seront très intéressants à suivre : "on peut imaginer de favoriser la pratique de la plongée comme contre-mesure naturelle du stress, voire au-delà comme prescription de prévention anti burn-out", indique Mathieu Coulange. Il n'y aurait ensuite qu'un pas pour que les médecins prescrivent à leurs patients un séjour en Polynésie pour prendre une bonne dose de plongée !