Tahiti, le 26 juillet 2021 - Outre la préservation de la nature et de la culture des Marquises, via le classement à l'Unesco, les Marquisiens défendent également un projet de protection de leur air marine depuis 2012.
Dans son discours d’accueil du Président Emmanuel Macron, la maire de Hiva Oa, Joëlle Frébault a mentionné l’objectif protection de l'aire marine de l'archipel. “Lors du One Planet Summit qui s’est tenu le 11 janvier 2021 au Palais de l’Élysée, vous avez fixé comme objectif la protection de 30% des espaces maritimes nationaux, dont 10% sous protection forte”, a relevé la maire de Hiva Oa. “Depuis 2012, les élus et la population marquisienne développent un projet de protection, d’aire marine protégée. Nous travaillerons en étroite collaboration avec le Pays, afin d’atteindre vos objectifs et de déterminer la meilleure stratégie de préservation de nos océans. Lorsque ces projets aboutiront, le rayonnement de l’archipel à l’international se renforcera.”
Une déclaration de la maire qui fait suite à un long travail mené par les Marquisiens pour la création de cette aire marine protégée aux Marquises. En effet, le projet de grande aire marine protégé a été initié il y a plus de dix ans et a fait depuis l’objet de plusieurs annonces du Pays. Plusieurs expéditions scientifiques et culturelles et un long processus de consultation ont été lancés depuis 2010 par le Pays et largement soutenu par la Communauté de commune des îles Marquises (Codim), l’État et la société civile. Le projet, baptisée Te Tai Nui A Hau par les Marquisiens, a été soumis en gouvernement de la Polynésie française par le président de la Codim en juin 2018 et présenté à la société civile de Tahiti.
Le zonage de compromis proposé par la Codim à l’issue de plusieurs années de consultation et de négociation avec la population, les pêcheurs artisanaux marquisiens et les pêcheurs industriels de Tahiti, propose de partager équitablement l’usage des eaux des Marquises avec, d'une part, une zone de pêche artisanale d’environ 120 000 km², jusqu’à 50 milles marins des côtes, réservée aux embarcations de moins de 12 mètres, de type poti marara et bonitier, et d'autre part, une zone de protection intégrale d’environ 310 000 km2, entre 50 milles et 200 milles marins au sud et à l’est de l’archipel, dans la zone identifiée de reproduction du thon obèse, espèce menacée classée sur la liste rouge de l’UICN. Soit une grande aire marine protégée d’environ 430 000 km2.
Le reste des eaux des Marquises au large à l’ouest, soit environ 370 000 km², permettrait de garantir le développement de la pêche palangrière industrielle et semi-industrielle et ne serait donc pas inclut dans le périmètre de l'aire marine protégée. Selon un sondage de la FAPE - Te Ora Naho, le projet de grande AMP est soutenu par 85% des Marquisiens et trois-quarts des Polynésiens, dans ses recommandations pour le zonage de la grande Aire Marine Gérée de Polynésie, et par le message d’Hokulea signé par plus de 50 associations culturelles et environnementales polynésiennes.
Dans son discours d’accueil du Président Emmanuel Macron, la maire de Hiva Oa, Joëlle Frébault a mentionné l’objectif protection de l'aire marine de l'archipel. “Lors du One Planet Summit qui s’est tenu le 11 janvier 2021 au Palais de l’Élysée, vous avez fixé comme objectif la protection de 30% des espaces maritimes nationaux, dont 10% sous protection forte”, a relevé la maire de Hiva Oa. “Depuis 2012, les élus et la population marquisienne développent un projet de protection, d’aire marine protégée. Nous travaillerons en étroite collaboration avec le Pays, afin d’atteindre vos objectifs et de déterminer la meilleure stratégie de préservation de nos océans. Lorsque ces projets aboutiront, le rayonnement de l’archipel à l’international se renforcera.”
Une déclaration de la maire qui fait suite à un long travail mené par les Marquisiens pour la création de cette aire marine protégée aux Marquises. En effet, le projet de grande aire marine protégé a été initié il y a plus de dix ans et a fait depuis l’objet de plusieurs annonces du Pays. Plusieurs expéditions scientifiques et culturelles et un long processus de consultation ont été lancés depuis 2010 par le Pays et largement soutenu par la Communauté de commune des îles Marquises (Codim), l’État et la société civile. Le projet, baptisée Te Tai Nui A Hau par les Marquisiens, a été soumis en gouvernement de la Polynésie française par le président de la Codim en juin 2018 et présenté à la société civile de Tahiti.
Le zonage de compromis proposé par la Codim à l’issue de plusieurs années de consultation et de négociation avec la population, les pêcheurs artisanaux marquisiens et les pêcheurs industriels de Tahiti, propose de partager équitablement l’usage des eaux des Marquises avec, d'une part, une zone de pêche artisanale d’environ 120 000 km², jusqu’à 50 milles marins des côtes, réservée aux embarcations de moins de 12 mètres, de type poti marara et bonitier, et d'autre part, une zone de protection intégrale d’environ 310 000 km2, entre 50 milles et 200 milles marins au sud et à l’est de l’archipel, dans la zone identifiée de reproduction du thon obèse, espèce menacée classée sur la liste rouge de l’UICN. Soit une grande aire marine protégée d’environ 430 000 km2.
Le reste des eaux des Marquises au large à l’ouest, soit environ 370 000 km², permettrait de garantir le développement de la pêche palangrière industrielle et semi-industrielle et ne serait donc pas inclut dans le périmètre de l'aire marine protégée. Selon un sondage de la FAPE - Te Ora Naho, le projet de grande AMP est soutenu par 85% des Marquisiens et trois-quarts des Polynésiens, dans ses recommandations pour le zonage de la grande Aire Marine Gérée de Polynésie, et par le message d’Hokulea signé par plus de 50 associations culturelles et environnementales polynésiennes.