La ministre et le vice-recteur, "un duo indissociable"


Christelle Lehartel, ministre de l’éducation, de la jeunesse et des sports, aux côtés du vice-recteur Philippe Couturaud.
Papeete, le 16 août 2018 - Ils sont 67 659 élèves, soit un peu moins que l'an dernier, à avoir pris les chemins de l'école tout au long de cette semaine de rentrée. Si plusieurs nouveautés sont à noter pour cette reprise scolaire, la nouvelle ministre de l’Education, de la Jeunesse et des Sports, Christelle Lehartel, a souhaité aux côtés de Philippe Couturaud, vice-recteur de la Polynésie française, montrer à quel point Pays et Etat travaillent main dans la main pour donner à chaque jeune Polynésien un enseignement de qualité.


S'il y a bien une chose que l'on peut retenir de cette rentrée scolaire 2018, c'est l'unité et la complicité qu'ont souhaité afficher les deux principaux acteurs de l'éducation, à savoir pour le Pays, la ministre en charge de l'Education, Christelle Lehartel et pour l'Etat, le vice-recteur de la Polynésie française, Philippe Couturaud. Ce partenariat , défini par le vice-recteur, comme "un duo très important et indissociable", a permis de préparer depuis un an, la rentrée scolaire 2018, qui selon Christelle Lehartel, "s'est très bien déroulée".
Au total, ce sont 53 091 élèves, issus du public et 14 568 du privé, qui suivent une scolarité en Polynésie. "Si le nombre d'élèves tend à diminuer chaque année depuis une dizaine d'années en raison de la baisse de la natalité, les moyens n'ont, eux pas diminué et sont restés constants", précise le vice-recteur.

ELEVER LE NIVEAU GENERAL

L'un des objectifs clairement affichés par la ministre et le vice-recteur est de tout mettre en œuvre pour élever le niveau général de tous les élèves "en maintenant une exigence de la performance pour l'ensemble des élèves, tout en accordant une attention particulière aux situations individuelles et locales".
A cette fin, plusieurs nouveautés ont été mises en œuvre en cette rentrée 2018. Ainsi, on peut souligner certains points majeurs comme "le cycle 3 à l'école". Ce cycle permet aux élèves de CM2 de suivre leur 6e sur leur île d'origine. Expérimenté sur cinq sites (Marquises, Fakarava, Rimatara), "ce cycle 3 permet de retarder la rupture psycho-affective familiale pour les petits îliens et lutte contre le décrochage scolaire", détaille Christelle Lehartel.
Autres nouveautés de cette rentrée, la mise en place d'effectifs réduits en CE1 en REP + (Réseau d'éducation prioritaire), ou encore la mise en valeur des langues et la culture polynésienne.
Le vice-rectorat et le ministère ont souhaité également mettre l'accent cette année sur le doublement des Ulis (unités localisées pour l'inclusion scolaire) en collège ou encore l'ouverture d'un lycée polyvalent tout neuf à Bora Bora ou la construction en cours de lycées professionnels à Mahina, à Faa'a…
Autre point abordé par la ministre et le vice-recteur est celui des transports notamment aérien des élèves dans les îles afin de leur permettre d'étudier et de rentrer chez eux.

Les effectifs

Dans le premier degré
Public : 30 066
Privé : 6138

Dans le second degré
Public : 21924
Privé : 8212

Post-bac
Public : 1101
Privé : 218

Total : 67 659

Christelle Lehartel, ministre de l'Education
"Je retiendrai plusieurs moments dans cette rentrée 2018. Tout d'abord, la mise en place des classes de 6e dans les îles, qui permet aux jeunes enfants des îles de rester plus longtemps chez eux et évite ainsi le décrochage scolaire. Enfin, je n'oublierai pas ma visite au collège de Moorea et la motivation et le dynamisme extraordinaires de l'ensemble des équipes."

Kauehi, toute souriante pour la rentrée.
C'est reparti pour un an d'école !

Echelonnée sur plusieurs jours selon les niveaux, c'était au tour des petits Polynésiens de maternelle et de primaire de prendre la direction de l'école ce jeudi 16 août. C'est cartable sur les épaules et mains bien accrochées à leurs parents que les plus jeunes, angoissés ou plein d'assurances selon les caractères, se sont dirigés vers les salles de classe.
Il régnait une ambiance un peu particulière hier devant l'école primaire de Pamatai à Faa'a en ce premier jour de rentrée scolaire. Habituellement remplie du rire et du brouhaha des enfants, la cour de récréation paraissait bien calme et pour cause, les enfants reprenaient, aujourd'hui, les chemins de l'école.
Certains, à l'image de Hinatea, rentrant en CE1 ou de sa grande sœur Hinavei en classe de CM2, avaient hâte de retrouver les bancs de l'école et de commencer à travailler. "C'était long les vacances, je m'ennuyais à la fin, j'ai hâte de retrouver mes copains", explique un jeune garçon visiblement heureux d'être là.

LES PARENTS ONT PRIS UNE JOURNEE DE CONGE

D'autres, par contre, montraient beaucoup moins d'entrain à retourner à l'école et avaient du mal à lâcher la main de leurs mamans. Des parents, qui parfois, n'avaient pas hésité à prendre une journée de congé pour accompagner leurs progénitures. "D'habitude, mon fils se rend à l'école avec le bus scolaire, mais aujourd'hui, j'ai posé ma journée, c'est important d'être avec lui", raconte la maman, dont le fiston silencieux, paraissait très intimidé par ce grand jour.
Du côté de l'école maternelle de Ruatama à Pamatai, l'ambiance était un peu semblable, mais en mode "tout petits". Les cartables, tout droit sortis des magasins, étaient souvent un peu disproportionnés par rapport à leurs porteurs, âgés pour les plus jeunes d'entre eux de 3 ans. Mais à cet âge-là, le cartable rose pour les filles à l'effigie des héroïnes de dessins animés ou bleu avec des références footballistiques pour les garçons, fait partie intégrante de la panoplie du jeune écolier en quête de découverte de l'école.
Ca y est, la cloche vient de retentir, il est temps pour tous de se mettre en rang et de s'asseoir à sa place en attendant son maitre ou sa maîtresse pour se mettre enfin au travail.


Rédigé par Pauline Stasi le Jeudi 16 Aout 2018 à 16:45 | Lu 2368 fois