PORT-MORESBY, lundi 22 août 2011 (Flash d’Océanie) – Un énorme projet de mine de nickel et de cobalt, dans la région de Ramu (Papouasie-Nouvelle-Guinée) est sur le point de redémarrer, sur fonds de polémique et de procès concernant son éventuel impact, et ce lui des effluents de cette usine, sur l’environnement proche.
Dans ce projet majoritairement piloté par des intérêts chinois, l’investissement en capital annoncé est de l’ordre de 1,4 milliard de dollars US.
Les promoteurs de cette usine n’ont pas caché que l’exploitation du gisement verrait aussi le rejet d’importantes quantités de déchets toxiques (pour un volume chiffré à jusqu’à cinq millions de tonnes dans les baies de l’Astrolabe et de Basamuk, dans la province de Madang), y compris dans les cours d’eau des environs.
Un groupe de propriétaires coutumiers papous avait d’ailleurs tenté de porter l’affaire en justice, ces derniers mois.
Mais après avoir obtenu une victoire sous forme de jugement suspendant les travaux sur site, fin juillet 2011, un jugement de la cour Suprême à Port-Moresby semble avoir mis fin à leurs espoirs.
La justice papoue a estimé en substance que le fait de mettre un terme à ce projet aurait eu potentiellement d’énormes répercussions sur le tissu socio-économique de la région, mais aussi, de manière plus générale, sur la confiance des investisseurs étrangers à venir dans ce pays.
La polémique avait aussi débordé ces dernières semaines sur le terrain politique australien, étant donné qu’une société minière australienne est partenaire minoritaire dans ce projet.
Le Sénateur Bob Brown, chef de file des Verts australiens, a récemment visité le site de ce projet minier et, à l’issue, a appelé à un meilleur encadrement de ce genre de projets, en matière de normes environnementales.
Mi-mars 2011, sur ce site, la société Ramu NiCo avait formellement rejeté les accusations portées contre elle, concernant une fuite toxique ayant eu un impact substantiel sur l’environnement local, dans la baie de Basamuk.
Dans un communiqué, la société évoquait alors une « petite fuite » de « deux litres, pas plus » d’acide sulfurique, survenue le 4 mars 2011.
Selon Ramu NiCo, cette fuite, ayant eu pour origine un tuyau, n’aurait pas duré plus d’une minute sur le wharf de l’usine et elle aurait été très rapidement détectée et stoppée.
Les travaux de réparation et de remplacement du tuyau défectueux ont été rapidement menés afin de reprendre le cours normal des activités.
Début mars 2011, aussi, c’est un autre site, celui de la mine d’or et de cuivre de l’île de Simberi (province de Nouvelle-Irlande, Nord-est de l’île principale de la Nouvelle-Guinée) qui faisait l’objet d’une fermeture provisoire de la part des autorités provinciales en raison de soupçons portant sur la mort de la quasi-totalité des poissons se trouvant dans la rivière riveraine.
Les services de la protection de l’environnement invoquaient alors la possibilité d’une fuite de cyanure, substance utilisée dans le processus d’extraction des minerais, sur ce site exploité par la société australienne Allied Gold Limited.
D’autres espèces vivant dans cette rivière et dans la baie, y compris des espèces protégées comme les dugongs et les tortues, seraient aussi frappés par un phénomène d’empoisonnement, précisait alors le responsable papou de ce service, Simeon Malaia, qui ajoutait des témoignages recueillis par les populations riveraines se plaignant de fortes démangeaisons après s’être récemment baignées dans cette rivière.
« Il suffit juste de regarder dans la baie, autour de l’usine de traitement, pour se rendre compte que l’eau est devenue marron », avait-il déclaré.
La société avait ensuite rapidement précisé que des travaux de maintenance avaient eu lieu sur le site, mais que l’émission de déchets toxiques éventuels ne pouvait avoir été d’une ampleur telle qu’elle aurait pu affecter le faune ou la flore marine.
pad
Dans ce projet majoritairement piloté par des intérêts chinois, l’investissement en capital annoncé est de l’ordre de 1,4 milliard de dollars US.
Les promoteurs de cette usine n’ont pas caché que l’exploitation du gisement verrait aussi le rejet d’importantes quantités de déchets toxiques (pour un volume chiffré à jusqu’à cinq millions de tonnes dans les baies de l’Astrolabe et de Basamuk, dans la province de Madang), y compris dans les cours d’eau des environs.
Un groupe de propriétaires coutumiers papous avait d’ailleurs tenté de porter l’affaire en justice, ces derniers mois.
Mais après avoir obtenu une victoire sous forme de jugement suspendant les travaux sur site, fin juillet 2011, un jugement de la cour Suprême à Port-Moresby semble avoir mis fin à leurs espoirs.
La justice papoue a estimé en substance que le fait de mettre un terme à ce projet aurait eu potentiellement d’énormes répercussions sur le tissu socio-économique de la région, mais aussi, de manière plus générale, sur la confiance des investisseurs étrangers à venir dans ce pays.
La polémique avait aussi débordé ces dernières semaines sur le terrain politique australien, étant donné qu’une société minière australienne est partenaire minoritaire dans ce projet.
Le Sénateur Bob Brown, chef de file des Verts australiens, a récemment visité le site de ce projet minier et, à l’issue, a appelé à un meilleur encadrement de ce genre de projets, en matière de normes environnementales.
Mi-mars 2011, sur ce site, la société Ramu NiCo avait formellement rejeté les accusations portées contre elle, concernant une fuite toxique ayant eu un impact substantiel sur l’environnement local, dans la baie de Basamuk.
Dans un communiqué, la société évoquait alors une « petite fuite » de « deux litres, pas plus » d’acide sulfurique, survenue le 4 mars 2011.
Selon Ramu NiCo, cette fuite, ayant eu pour origine un tuyau, n’aurait pas duré plus d’une minute sur le wharf de l’usine et elle aurait été très rapidement détectée et stoppée.
Les travaux de réparation et de remplacement du tuyau défectueux ont été rapidement menés afin de reprendre le cours normal des activités.
Début mars 2011, aussi, c’est un autre site, celui de la mine d’or et de cuivre de l’île de Simberi (province de Nouvelle-Irlande, Nord-est de l’île principale de la Nouvelle-Guinée) qui faisait l’objet d’une fermeture provisoire de la part des autorités provinciales en raison de soupçons portant sur la mort de la quasi-totalité des poissons se trouvant dans la rivière riveraine.
Les services de la protection de l’environnement invoquaient alors la possibilité d’une fuite de cyanure, substance utilisée dans le processus d’extraction des minerais, sur ce site exploité par la société australienne Allied Gold Limited.
D’autres espèces vivant dans cette rivière et dans la baie, y compris des espèces protégées comme les dugongs et les tortues, seraient aussi frappés par un phénomène d’empoisonnement, précisait alors le responsable papou de ce service, Simeon Malaia, qui ajoutait des témoignages recueillis par les populations riveraines se plaignant de fortes démangeaisons après s’être récemment baignées dans cette rivière.
« Il suffit juste de regarder dans la baie, autour de l’usine de traitement, pour se rendre compte que l’eau est devenue marron », avait-il déclaré.
La société avait ensuite rapidement précisé que des travaux de maintenance avaient eu lieu sur le site, mais que l’émission de déchets toxiques éventuels ne pouvait avoir été d’une ampleur telle qu’elle aurait pu affecter le faune ou la flore marine.
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