Ces améliorations étaient attendues par les usagers, dont les pêcheurs, comme Émile Faito (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 16 juillet 2024 – Une remise aux normes, mais aussi plus de stationnements pour les bateaux, comme pour les véhicules. Au terme de 17 mois de travaux cofinancés par l’État et le Pays à hauteur de 493 millions de francs, la marina de Teahupo’o a été inaugurée, mardi matin. Elle sera exploitée par Paris 2024 durant les épreuves olympiques de surf, avant d’être à nouveau transférée à la commune et rouverte au public, le 10 août au plus tard.
“Ça n’a pas toujours été simple de travailler pendant les travaux, mais ça valait le coup d’être patient : c’est super ! Ça faisait des années qu’on attendait ça”, nous a confié Émile Faito, pêcheur professionnel et habitué des compétitions, en marge de l’inauguration de la marina de Teahupo’o, mardi matin, à J-10 du coup d’envoi des épreuves olympiques de surf.
Au terme d’importants travaux, notamment en matière de dragage, plusieurs infrastructures ont été ajoutées ou remises aux normes. “C’est un projet d’envergure qui a coûté 493 millions de francs au Pays et à l’État en cofinancement, et qui a duré 17 mois. Il a pour vocation à améliorer la sécurité des bateaux et des usagers, et leur confort. On a aménagé 44 postes à quai, qui ont pratiquement doublé par rapport à la marina préexistante. Ils sont pourvus de taquets et de lignes de mouillage pour sécuriser les navires, avec des bornes d’eau et d’électricité (…) On a également aménagé des infrastructures pour les personnes à mobilité réduite, afin de faciliter leur accès à notre lagon, qui est magnifique, avec une potence en aluminium qui permet l’embarquement et le débarquement”, a souligné le ministre des Grands travaux, Jordy Chan, qui a également annoncé un taux de survie des coraux déplacés de l’ordre de 94%.
“Ça n’a pas toujours été simple de travailler pendant les travaux, mais ça valait le coup d’être patient : c’est super ! Ça faisait des années qu’on attendait ça”, nous a confié Émile Faito, pêcheur professionnel et habitué des compétitions, en marge de l’inauguration de la marina de Teahupo’o, mardi matin, à J-10 du coup d’envoi des épreuves olympiques de surf.
Au terme d’importants travaux, notamment en matière de dragage, plusieurs infrastructures ont été ajoutées ou remises aux normes. “C’est un projet d’envergure qui a coûté 493 millions de francs au Pays et à l’État en cofinancement, et qui a duré 17 mois. Il a pour vocation à améliorer la sécurité des bateaux et des usagers, et leur confort. On a aménagé 44 postes à quai, qui ont pratiquement doublé par rapport à la marina préexistante. Ils sont pourvus de taquets et de lignes de mouillage pour sécuriser les navires, avec des bornes d’eau et d’électricité (…) On a également aménagé des infrastructures pour les personnes à mobilité réduite, afin de faciliter leur accès à notre lagon, qui est magnifique, avec une potence en aluminium qui permet l’embarquement et le débarquement”, a souligné le ministre des Grands travaux, Jordy Chan, qui a également annoncé un taux de survie des coraux déplacés de l’ordre de 94%.
L’embarquement et le débarquement des personnes à mobilité réduite est facilité grâce à ce nouvel outil.
Vue de la marina de Teahupo’o depuis le môle de protection.
Améliorer le quotidien des usagers
Côté mer, malgré des difficultés géotechniques, le ponton vétuste en bois a été remplacé par une version en béton, assortie d’un môle de protection pour diminuer l’agitation à l’intérieur du plan d’eau. Côté terre, l’ancien abri en tôles a été transformé en fare pote’e, la zone de carénage a été dotée d’un séparateur d’hydrocarbures, le terre-plein central a été regoudronné, des points d’éclairage ont été ajoutés et un remblai de 3 650 m2 a été réalisé à l’entrée du site pour agrandir la surface de stationnement des véhicules. “C’est un grand ouf !”, nous a confié la maire déléguée de Teahupo’o, Roniu Tupana-Poareu, visiblement soulagée. “Enfin, on a inauguré : les pêcheurs et les prestataires nautiques vont pouvoir travailler dans de bonnes conditions. La présence d’une station-service va aussi faciliter la vie des résidents du Fenua ‘Aihere.”
Si la coopérative a simplement été repeinte, les sanitaires ont été entièrement rénovés. Les douches sont à nouveau fonctionnelles et le bâtiment est désormais habillé d’une fresque signée Sarah Viault. Réalisée en concertation avec la municipalité, l’œuvre met à l’honneur la vague de Teahupo’o avec “un clin d’œil à la victoire de Vahine Fierro”, ainsi que la légende de la pieuvre, dont les tentacules illustrent le triangle polynésien, ou encore les pêcheurs, avec un bonitier.
Exploitée par Paris 2024 durant les entraînements des délégations officielles – qui seront lancés ce week-end – et toute la durée de la compétition, la marina sera à nouveau transférée à la commune et rouverte au public à l’issue de l’événement.
Rénovés, les sanitaires ont été embellis par l’artiste Sarah Viault.
Barbara Martins-Nio, représentante de Paris 2024 à Tahiti : “Une base arrière pour nos moyens nautiques”
Qu’est-ce que cette inauguration représente pour vous ?
“C’est la livraison de la vision qu’on a depuis deux ans. On a suivi et accompagné ce projet, qui prend vie aujourd’hui. C’est une vraie satisfaction pour nous, car on avait beau dire qu’on avait des projets d’héritage et qu’on améliorerait la qualité de vie des riverains, tant que ce n’était pas tangible, ce n’était pas forcément accepté.”
Quel fonctionnement se profile dans le cadre des JO ?
“On récupère l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public à partir du 18 juillet. On va prendre possession pour une durée définie de la marina de Teahupo’o, qui va nous servir de base arrière pour l’ensemble de nos moyens nautiques, soit environ 25 bateaux et 25 jet-skis. On a travaillé avec la coopérative et la commune pour garantir la place aux pêcheurs et aux habitants du Fenua ‘Aihere. Le Pays a travaillé avec le comité du tourisme pour faire en sorte que tous les bateaux qui ne sont pas loués par Paris 2024 puissent récupérer leurs clients à la marina de Vairao. Contractuellement, le délai de rendu est le 10 août, mais ça pourra être plus tôt, selon la durée de la compétition, car nous n’aurons que quelques infrastructures temporaires à démonter.”
“C’est la livraison de la vision qu’on a depuis deux ans. On a suivi et accompagné ce projet, qui prend vie aujourd’hui. C’est une vraie satisfaction pour nous, car on avait beau dire qu’on avait des projets d’héritage et qu’on améliorerait la qualité de vie des riverains, tant que ce n’était pas tangible, ce n’était pas forcément accepté.”
Quel fonctionnement se profile dans le cadre des JO ?
“On récupère l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public à partir du 18 juillet. On va prendre possession pour une durée définie de la marina de Teahupo’o, qui va nous servir de base arrière pour l’ensemble de nos moyens nautiques, soit environ 25 bateaux et 25 jet-skis. On a travaillé avec la coopérative et la commune pour garantir la place aux pêcheurs et aux habitants du Fenua ‘Aihere. Le Pays a travaillé avec le comité du tourisme pour faire en sorte que tous les bateaux qui ne sont pas loués par Paris 2024 puissent récupérer leurs clients à la marina de Vairao. Contractuellement, le délai de rendu est le 10 août, mais ça pourra être plus tôt, selon la durée de la compétition, car nous n’aurons que quelques infrastructures temporaires à démonter.”