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La marina de Papeete "se porte bien"


Albert Solia, le ministre de l'équipement et Boris Peytermann, le directeur par intérim du port autonome
Albert Solia, le ministre de l'équipement et Boris Peytermann, le directeur par intérim du port autonome
Papeete, le 11 août 2015- Les chiffres du port autonome seront présentés demain en Conseil des ministres. 1,4 millions de marchandises sont passées par Papeete en 2014, l'activité de croisière se consolide et la marina de Papeete attire les plaisanciers.

La nouvelle Marina de Papeete "se porte bien", selon le directeur du port autonome par intérim, Boris Peytermann. Elle enregistre un taux de remplissage de 80 % en juin et quasiment tout autant pour juillet. Par contre, moins de yachts sont venus au port de Papeete en 2014 et pour l'instant le ministère de l'Equipement n'a pas d'explications.

Quant à l'activité croisière, elle reste stable : en 2014, elle avait enregistré une très forte hausse avec + 38 % d'escales et + 22 % de passagers. Sur les six premiers mois 2015, les chiffres se consolident.

Le reflet de l'activité économique polynésienne dépend également du tonnage global de marchandises et du nombre de conteneurs. Ces chiffres seront présentés le 12 août en conseil des ministres. En 2014, 1,4 millions de marchandises (y compris locales) ont été embarquées et débarquées au Port autonome de Papeete, soit une augmentation de +6% entre 2013 et 2014. Par contre, pour les 6 premiers mois de 2015, la tendance serait à la baisse. " Cela reste une tendance, il manque six mois pour faire le bilan complet", commente le directeur par intérim du Port autonome. De plus, 70 000 conteneurs ont été manipulés à l'embarquement et au débarquement en 2014. Le chiffre est stable et devrait le rester pour 2015, à savoir que 35 000 EVP (équivalent vingt pieds, la mesure du conteneur) repartent vides et 35 000 pleins. " Beaucoup repartent vides car nous n'exportons pas assez", explique Boris Peytermann.

Moins de volumes transbordés pour la pêche

Autre indicateur de l'activité économique : la pêche. Au niveau international, le nombre d'escales de bateaux de pêches a fortement augmenté jusqu'en 2014. "Aujourd'hui on est stable mais on a moins de volume transbordé car ce sont de plus petites unités qui font escales", explique Boris Peytermann. Néanmoins, autour de la zone économique exclusive (ZEE), il y a des centaines de thoniers qui pêchent. " L'objectif de l'Etat c'est qu'il ne rentre pas dans la zone pour pêcher. Ils viennent faire escale pour transborder, là c'est en règle. Ils savent où est la limite", assure Albert Solia, le ministre de l'Equipement.

Qui sera le nouveau directeur du port autonome ?

A ce jour, on ne sait toujours pas qui sera le nouveau directeur du port autonome. Boris Peytermann, l'actuel directeur par intérim (ancien directeur technique du Port autonome) a posé sa candidature pour le poste le 10 juin mais pour l'instant il n'est pas confirmé dans la fonction. Son prédécesseur, Mario Banner, a eu droit à une "fin de contrat normal", insiste Albert Solia, le ministre de l'Equipement. "D'une part, nous sommes dans les changements d’infrastructure et d'autre part, il faut régler les problèmes relationnels qui existent au sein des différentes entités" continue-t-il. Pour le ministre, Mario Banner n'était "pas l’homme de la nouvelle situation". "On renouvelle la direction pour donner un sang neuf et pour que cette direction s’adapte aux grandes infrastructures que nous envisageons pour le port", commente Albert Solia.
En effet, le port doit faire face à l’avenir du développement économique du pays. D'un côté, il y a la passe de Papeete qui n'est pas assez profonde, de l'autre la passe de Taaone qui peut accepter de fortes capacités. L'extension à l'Est du port pourrait être envisagée. Elle représente un budget de 25 milliards de francs. " Nous sommes en train de faire une étude économique et technique", indique Albert Solia, le ministre de l'Equipement. Un schéma directeur, présentant les options de réalisation du nouveau port, est en cours et pourrait être validé en milieu d'année prochaine. "La grande difficulté c'est de ne pas se tromper : il ne faut pas être ni surdimensionné, ni sous-dimensionné", conclut Albert Solia.



Rédigé par Noémie Debot-Ducloyer le Mardi 11 Août 2015 à 17:00 | Lu 1539 fois