Mauvais voisins, petits voleurs et maris violents ont défilé ce jeudi à l'audience correctionnelle à juge unique du tribunal de Papeete.
PAPEETE, le 14 septembre 2017 - Une femme de 81 ans a écopé de 10 jours-amende avec sursis, ce jeudi, pour s'être débarrassée du chien de son voisin en mélangeant de l'herbicide à sa nourriture. Raison invoquée : l'animal décimait le petit élevage de poules qu'elle entretenait pour gagner un petit peu d'argent.
Maris jaloux, violents, petits voleurs et mauvais voisins ont défilé, ce jeudi, à l'audience correctionnelle à juge unique du tribunal de Papeete. Parmi les prévenus, une femme de 81 ans, renvoyée devant la justice pour des sévices et actes de cruauté envers un animal. En l'espèce, le chien de son voisin. La pauvre bête était morte dans d'atroces souffrances il y a tout juste un an du côté de la Presqu'île, agonisant pendant trois jours après avoir ingéré du désherbant que la vieille femme avait mélangé à son ma'a.
L'octogénaire, aujourd'hui gravement malade et hospitalisée, qui vit toute seule et avec peu de ressources, avait totalement assumé son geste devant les gendarmes à l'époque : "J'ai empoisonné le chien de mon voisin. Il n'était jamais attaché, il divaguait sur le chemin et il mangeait mes poules. J'avais averti le voisin que s'il ne faisait rien, je l'empoisonnerai".
"Cela peut prêter à sourire, mais..."
Pour la défendre, l'avocat de la matahiapo est revenu sur les conditions très précaires dans lesquelles sa cliente vivait. Une maigre retraite, plus de vie sociale et la compagnie de ces poulets qu'elle nourrissait pour les revendre et gagner trois francs six sous : "Cela peut prêter à sourire, mais elle a perdu une cinquantaine de poulets pendant cette période et pour elle cela représente une somme. Elle aime les animaux, elle a aussi deux chiens et elle a prévenu son voisin à plusieurs reprises". La vieille dame a finalement écopé de 10 jours-amende avec sursis et devra rembourser les frais d'euthanasie au propriétaire de l'animal, soit un peu plus de 40 000 francs.
Maris jaloux, violents, petits voleurs et mauvais voisins ont défilé, ce jeudi, à l'audience correctionnelle à juge unique du tribunal de Papeete. Parmi les prévenus, une femme de 81 ans, renvoyée devant la justice pour des sévices et actes de cruauté envers un animal. En l'espèce, le chien de son voisin. La pauvre bête était morte dans d'atroces souffrances il y a tout juste un an du côté de la Presqu'île, agonisant pendant trois jours après avoir ingéré du désherbant que la vieille femme avait mélangé à son ma'a.
L'octogénaire, aujourd'hui gravement malade et hospitalisée, qui vit toute seule et avec peu de ressources, avait totalement assumé son geste devant les gendarmes à l'époque : "J'ai empoisonné le chien de mon voisin. Il n'était jamais attaché, il divaguait sur le chemin et il mangeait mes poules. J'avais averti le voisin que s'il ne faisait rien, je l'empoisonnerai".
"Cela peut prêter à sourire, mais..."
Pour la défendre, l'avocat de la matahiapo est revenu sur les conditions très précaires dans lesquelles sa cliente vivait. Une maigre retraite, plus de vie sociale et la compagnie de ces poulets qu'elle nourrissait pour les revendre et gagner trois francs six sous : "Cela peut prêter à sourire, mais elle a perdu une cinquantaine de poulets pendant cette période et pour elle cela représente une somme. Elle aime les animaux, elle a aussi deux chiens et elle a prévenu son voisin à plusieurs reprises". La vieille dame a finalement écopé de 10 jours-amende avec sursis et devra rembourser les frais d'euthanasie au propriétaire de l'animal, soit un peu plus de 40 000 francs.
Il vole une voiture et la fracasse en voulant échapper à la police
Very bad trip. Un jeune homme de 19 à peine a été condamné à 2 mois de prison avec sursis, ce jeudi, pour un vol de voiture qui s'est terminé contre un mur après une course-poursuite avec la police. Originaire de Moorea, le prévenu était venu à Tahiti un week-end d'avril dernier pour faire la fête en ville avec sa copine. Vers 2 heures du matin, quelques verres d'alcool et une prise de tête plus tard, le tane, pour s'amuser, avait volé chez elle le véhicule d'une modeste caissière. L'imprudente avait laissé les clés sur le contact.
Le signalement de la voiture avait immédiatement été transmis à toutes les patrouilles de police et une équipe de la brigade anti-criminalité allait rapidement croiser sa route. Dans son trip, le jeune homme aurait alors fait mine de foncer sur les forces de l'ordre qui lui demandait de s'arrêter. La course-poursuite s'était achevée rapidement par une sortie de route du fuyard, voiture explosée.
"Qu'est-ce que vous avez à dire à la victime aujourd'hui ? Vous savez combien ça coûte une voiture ? Il y a des gens qui travaillent et prennent des crédits pour ça, c'est indispensable une voiture à Tahiti", sermonne le juge. "Vous avez déjà travaillé ? Non ? Ben va falloir bosser… pour vous et pour rembourser madame". Madame, mère de famille, qui doit s'organiser pour ne pas tout faire à pied depuis l'accident : "Je suis obligée de marcher, de me faire déposer, il y a la fatigue, ça me complique la vie". Elle n'a pas les moyens de se racheter un véhicule. La honte s'empare du jeune homme. Outre la peine de prison, il devra lui verser 2 millions de francs de dommages et intérêts.
Le signalement de la voiture avait immédiatement été transmis à toutes les patrouilles de police et une équipe de la brigade anti-criminalité allait rapidement croiser sa route. Dans son trip, le jeune homme aurait alors fait mine de foncer sur les forces de l'ordre qui lui demandait de s'arrêter. La course-poursuite s'était achevée rapidement par une sortie de route du fuyard, voiture explosée.
"Qu'est-ce que vous avez à dire à la victime aujourd'hui ? Vous savez combien ça coûte une voiture ? Il y a des gens qui travaillent et prennent des crédits pour ça, c'est indispensable une voiture à Tahiti", sermonne le juge. "Vous avez déjà travaillé ? Non ? Ben va falloir bosser… pour vous et pour rembourser madame". Madame, mère de famille, qui doit s'organiser pour ne pas tout faire à pied depuis l'accident : "Je suis obligée de marcher, de me faire déposer, il y a la fatigue, ça me complique la vie". Elle n'a pas les moyens de se racheter un véhicule. La honte s'empare du jeune homme. Outre la peine de prison, il devra lui verser 2 millions de francs de dommages et intérêts.
Le mari violent se prend saladier en pleine figure
Un couple habitué du tribunal a écopé de 40 heures de travail d'intérêt général, ce jeudi, pour d'énièmes violences conjugales. Si monsieur avait déjà été condamné deux fois par le passé pour avoir levé la main sur sa femme, cette fois c'est madame qui s'était illustrée en le blessant sérieusement au visage… à coup de saladier. Le plat avait volé lors d'un anniversaire un peu trop arrosé au terme d'une nouvelle prise de bec. Bilan pour le tane : plaie ouverte au front et 7 jours d'incapacité totale de travail (ITT).
"Je réagis mal quand je suis énervée", a confié la vahine. Une fois n'est pas coutume, le couple a pris conscience du problème et s'est séparé depuis. "Une fois, deux fois, trois fois… vous avez fini par comprendre", s'est réjoui le président du tribunal. "Cela va vous soulager, le tribunal aussi, ainsi que les forces de l'ordre".
"Je réagis mal quand je suis énervée", a confié la vahine. Une fois n'est pas coutume, le couple a pris conscience du problème et s'est séparé depuis. "Une fois, deux fois, trois fois… vous avez fini par comprendre", s'est réjoui le président du tribunal. "Cela va vous soulager, le tribunal aussi, ainsi que les forces de l'ordre".