La loi pour le projet aquacole repoussée pour éviter les préfabriqués chinois


PAPEETE, le 29 juillet 2014 - L’examen du texte sur le développement aquacole dans l’archipel des Tuamotu-Gambier a été repoussé. Il devait être examiné ce mardi 29 juillet 2014 à l’Assemblée, mais le vice-président a finalement décidé d’y apporter de nouveaux changements afin de garantir l’emploi local. Il s’agit du texte ouvrant la porte aux 150 milliards de Fcfp sur 15 ans d’investissements chinois à Hao pour y développer un grand projet aquacole.

Nuihau Laurey a expliqué aux représentants que le texte en l’état permettrait aux investisseurs d’importer de Chine des bâtiments préfabriqués et de les monter à Hao avec un minimum de main d’œuvre, ce qui défierait l’objectif des nombreux avantages fiscaux accordés au projet. Mais pour empêcher cet effet indésirable, il faut éplucher la nomenclature douanière et définir exactement ce qu’est un préfabriqué, ce qui est complexe.

Antony Géros, du groupe UPLD, accepte cependant assez mal le report, une seconde fois, de l'examen de la loi : « Lorsque nous nous sommes réunis en commission, il s’était dit que finalement il fallait étudier en urgence ce dossier, et finalement il est sorti de l’ordre du jour. Qu’est-ce qu’il se passe ? Le projet est annulé ? » Il a rappelé le principal point d’achoppement de la loi pour l’opposition : les expropriations de terrains.

Sur ce point le président Gaston Flosse rappelle que son gouvernement a retiré les articles sur les expropriations, allouant des terres domaniales au projet. « Nous maintenons la taxe sur les importations pour alimenter le FELP, et surtout nous voulons interdire l’importation de préfabriqué pour garantir que toute la main d’œuvre soit une main d’œuvre locale. »

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mardi 29 Juillet 2014 à 17:38 | Lu 2511 fois