Manille, Philippines | AFP | mercredi 12/12/2017 - Le président philippin Rodrigo Duterte a obtenu mercredi la prolongation pendant un an de la loi martiale décrétée dans le sud du pays contre les rébellions communiste et islamiste, le Congrès balayant les craintes relatives aux droits de l'Homme.
Le Sénat et la Chambre des représentants ont autorisé le chef de l'Etat à maintenir jusqu'au 31 décembre 2018 ce régime d'exception sur l'île de Mindanao.
"La motion prolongeant la proclamation de la loi martiale et la suspension du privilège des dispositions de l'habeas corpus est approuvée", a annoncé le président de la Chambre, Pantaleon Alvarez, après l'approbation du texte par le Congrès par 240 voix contre 27.
M. Duterte avait imposé la loi martiale et suspendu les privilèges de l'habeas corpus -une garantie contre les arrestations arbitraires- en mai dans la foulée d'un soulèvement de jihadistes se réclamant du groupe Etat islamique à Marawi, plus importante ville musulmane de l'archipel à majorité catholique
Des centaines de combattants islamistes avaient pris le contrôle de quartiers entiers de cette agglomération.
Il aura fallu cinq mois aux forces philippines soutenues par les Etats-Unis pour venir à bout de cette insurrection, au terme d'une opération militaire qui a dévasté des quartiers entiers de Marawi. Au total, plus d'un millier de personnes ont péri.
Bien que M. Duterte a affirmé en octobre que Marawi avait été libérée et que les responsables de l'armée soutiennent que la plupart des chefs de la rébellion ont été tués, les autorités mettent en garde contre le fait que des combattants islamistes soient parvenus à s'échapper et à se regrouper ailleurs.
M. Duterte, qui a récemment annulé les prochaines discussions de paix avec la rébellion communiste, a lui mis en garde contre la poursuite des opérations armées de ce groupe qui mène l'un des plus anciennes guérillas d'Asie.
La loi martiale avait initialement été décrétée pour 60 jours mais les parlementaires ont validé en juillet sa prolongation jusqu'à la fin de l'année.
Ce régime d'exception est extrêmement sensible aux Philippines en ce qu'il rappelle les heures sombres de la dictature de Ferdinand Marcos qui l'avait instauré en 1972.
"Il est clair que c'est un outil de répression qui conduit à la dictature", a déclaré mercredi la parlementaire de l'opposition Emmi de Jesus.
"Est-ce un préalable avant une extension de la loi martiale à tout le pays?", a interrogé le sénateur d'opposition Franklin Drilon.
Le Sénat et la Chambre des représentants ont autorisé le chef de l'Etat à maintenir jusqu'au 31 décembre 2018 ce régime d'exception sur l'île de Mindanao.
"La motion prolongeant la proclamation de la loi martiale et la suspension du privilège des dispositions de l'habeas corpus est approuvée", a annoncé le président de la Chambre, Pantaleon Alvarez, après l'approbation du texte par le Congrès par 240 voix contre 27.
M. Duterte avait imposé la loi martiale et suspendu les privilèges de l'habeas corpus -une garantie contre les arrestations arbitraires- en mai dans la foulée d'un soulèvement de jihadistes se réclamant du groupe Etat islamique à Marawi, plus importante ville musulmane de l'archipel à majorité catholique
Des centaines de combattants islamistes avaient pris le contrôle de quartiers entiers de cette agglomération.
Il aura fallu cinq mois aux forces philippines soutenues par les Etats-Unis pour venir à bout de cette insurrection, au terme d'une opération militaire qui a dévasté des quartiers entiers de Marawi. Au total, plus d'un millier de personnes ont péri.
Bien que M. Duterte a affirmé en octobre que Marawi avait été libérée et que les responsables de l'armée soutiennent que la plupart des chefs de la rébellion ont été tués, les autorités mettent en garde contre le fait que des combattants islamistes soient parvenus à s'échapper et à se regrouper ailleurs.
M. Duterte, qui a récemment annulé les prochaines discussions de paix avec la rébellion communiste, a lui mis en garde contre la poursuite des opérations armées de ce groupe qui mène l'un des plus anciennes guérillas d'Asie.
La loi martiale avait initialement été décrétée pour 60 jours mais les parlementaires ont validé en juillet sa prolongation jusqu'à la fin de l'année.
Ce régime d'exception est extrêmement sensible aux Philippines en ce qu'il rappelle les heures sombres de la dictature de Ferdinand Marcos qui l'avait instauré en 1972.
"Il est clair que c'est un outil de répression qui conduit à la dictature", a déclaré mercredi la parlementaire de l'opposition Emmi de Jesus.
"Est-ce un préalable avant une extension de la loi martiale à tout le pays?", a interrogé le sénateur d'opposition Franklin Drilon.