Joël SAGET / AFP
Paris, France | AFP | mardi 16/12/2024 - L'animateur vedette de M6 Stéphane Plaza, bientôt jugé pour violences conjugales après les accusations de plusieurs ex-compagnes, tente en parallèle de faire reconnaître par la justice un cyberharcèlement à son encontre, en vain pour l'instant.
L'agent immobilier de 54 ans doit être jugé le 9 janvier à Paris pour "violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin" entre 2018 et 2022 sur une ancienne compagne, Amandine, ainsi que pour "violences habituelles psychologiques par concubin" sur une autre, Paola, entre 2021 et 2022.
Il conteste ces accusations auxquelles s'ajoutent des menaces dénoncées par une troisième ex-compagne.
Immédiatement après ces révélations de violences en septembre 2023 dans Mediapart, M. Plaza avait indiqué dans un communiqué avoir porté plainte trois mois plus tôt, en juin, contre ces trois femmes pour harcèlement et cyberharcèlement.
Leurs accusations s'inscriraient donc dans un "esprit revanchard", ont affirmé à l'AFP les avocats de l'animateur, Hélène Plumet et Carlo Alberto Brusa.
L'enquête pour cyberharcèlement, ouverte après la plainte de M. Plaza, a été confiée au commissariat du centre de Paris. "Plusieurs des anciennes compagnes" de l'animateur "ont été entendues", a précisé le parquet de Paris à l'AFP.
Le 18 octobre, le célèbre agent immobilier a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, voulant cette fois saisir un juge d'instruction.
- "Pistée" -
Dénonçant elles aussi un cyberharcèlement de la part des accusatrices de Stéphane Plaza, au moins deux femmes proches de l'animateur ont aussi porté plainte.
Jade C., 27 ans, raconte avoir "reçu 180 messages de faux comptes anonymes" entre avril et juillet 2023 sur Instagram, de la part de 27 pseudonymes.
Rencontrée par l'AFP chez ses avocats, Antonin Gravelin-Rodriguez et Julien Roelens, cette agente immobilière a saisi la justice en octobre 2023.
Certains de ces messages consultés par l'AFP présentent Jade C. comme une "fiancée" de Stéphane Plaza et l'animateur comme infidèle. "Tu penses vraiment que c'est une relation que tu as avec lui ? C'est ça être en couple ?", lui lance par exemple l'un d'entre eux.
Certaines captures d'écran d'autres conversations, qui lui ont été envoyées, parlent de sa vie. "J'ai le sentiment d'avoir été pistée", confie celle qui dit s'être arrêtée de travailler pendant cinq mois suite à ce cyberharcèlement et voit encore un psychologue.
"Le seul but, c'était isoler socialement Stéphane et me détruire psychologiquement", estime-t-elle.
Plus d'un an après sa plainte, Jade C. déplore que les policiers ne l'aient pas encore entendue: comme "je suis proche de la mauvaise personne, je ne peux pas être victime", estime-t-elle. Elle avance que son "dossier dessert le parquet" de Paris qui a demandé que l'animateur soit jugé pour violences.
- "Ecran de fumée" -
A l'instar de l'animateur, Jade C. soupçonne, sans avancer de preuve, les plaignantes accusant M. Plaza d'être derrière son cyberharcèlement.
Entendues comme témoins, celles-ci contestent.
Paola, qui a décrit des violences psychologiques, "dément", balaie son avocate, Clotilde Lepetit.
Benjamin Chouai, conseil d'Amandine qui a relaté des violences physiques, dénonce "un écran de fumée ultra grossier". Stéphane Plaza tente de "faire de ce dossier de violences conjugales une affaire empreinte de complotisme où il serait la victime".
Dans ces investigations pour cyberharcèlement, une seule personne a été placée en garde à vue ces derniers mois, selon une source proche du dossier à l'AFP : Julie G., "ancienne compagne" de Stéphane Plaza, confirme le parquet.
Comme Jade C., elle aussi avait pourtant déposé une plainte pour cyberharcèlement visant Paola et Amandine.
Contactée par l'AFP, Julie G. affirme que si elle a été placée en garde à vue, c'est que ces deux plaignantes ont cherché à se dédouaner et ont voulu la "présenter comme le cerveau de cette machinerie" de harcèlement en ligne.
Mais "c'est faux", a-t-elle assuré, "la police a vérifié mon ordinateur et mon portable". Le parquet étudie actuellement les suites à donner à la procédure.
Seule victoire pour Stéphane Plaza à ce stade: une de ses ex-compagnes, Emilie (prénom modifié), et son actuel compagnon seront jugés le 19 mars à Grasse (Alpes-Maritimes) pour tentative de chantage et harcèlement moral.
Carine Durrieu-Diebolt, avocate d'Emilie, a fustigé fin août auprès de Mediapart "une procédure-baillon".
L'agent immobilier de 54 ans doit être jugé le 9 janvier à Paris pour "violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin" entre 2018 et 2022 sur une ancienne compagne, Amandine, ainsi que pour "violences habituelles psychologiques par concubin" sur une autre, Paola, entre 2021 et 2022.
Il conteste ces accusations auxquelles s'ajoutent des menaces dénoncées par une troisième ex-compagne.
Immédiatement après ces révélations de violences en septembre 2023 dans Mediapart, M. Plaza avait indiqué dans un communiqué avoir porté plainte trois mois plus tôt, en juin, contre ces trois femmes pour harcèlement et cyberharcèlement.
Leurs accusations s'inscriraient donc dans un "esprit revanchard", ont affirmé à l'AFP les avocats de l'animateur, Hélène Plumet et Carlo Alberto Brusa.
L'enquête pour cyberharcèlement, ouverte après la plainte de M. Plaza, a été confiée au commissariat du centre de Paris. "Plusieurs des anciennes compagnes" de l'animateur "ont été entendues", a précisé le parquet de Paris à l'AFP.
Le 18 octobre, le célèbre agent immobilier a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, voulant cette fois saisir un juge d'instruction.
- "Pistée" -
Dénonçant elles aussi un cyberharcèlement de la part des accusatrices de Stéphane Plaza, au moins deux femmes proches de l'animateur ont aussi porté plainte.
Jade C., 27 ans, raconte avoir "reçu 180 messages de faux comptes anonymes" entre avril et juillet 2023 sur Instagram, de la part de 27 pseudonymes.
Rencontrée par l'AFP chez ses avocats, Antonin Gravelin-Rodriguez et Julien Roelens, cette agente immobilière a saisi la justice en octobre 2023.
Certains de ces messages consultés par l'AFP présentent Jade C. comme une "fiancée" de Stéphane Plaza et l'animateur comme infidèle. "Tu penses vraiment que c'est une relation que tu as avec lui ? C'est ça être en couple ?", lui lance par exemple l'un d'entre eux.
Certaines captures d'écran d'autres conversations, qui lui ont été envoyées, parlent de sa vie. "J'ai le sentiment d'avoir été pistée", confie celle qui dit s'être arrêtée de travailler pendant cinq mois suite à ce cyberharcèlement et voit encore un psychologue.
"Le seul but, c'était isoler socialement Stéphane et me détruire psychologiquement", estime-t-elle.
Plus d'un an après sa plainte, Jade C. déplore que les policiers ne l'aient pas encore entendue: comme "je suis proche de la mauvaise personne, je ne peux pas être victime", estime-t-elle. Elle avance que son "dossier dessert le parquet" de Paris qui a demandé que l'animateur soit jugé pour violences.
- "Ecran de fumée" -
A l'instar de l'animateur, Jade C. soupçonne, sans avancer de preuve, les plaignantes accusant M. Plaza d'être derrière son cyberharcèlement.
Entendues comme témoins, celles-ci contestent.
Paola, qui a décrit des violences psychologiques, "dément", balaie son avocate, Clotilde Lepetit.
Benjamin Chouai, conseil d'Amandine qui a relaté des violences physiques, dénonce "un écran de fumée ultra grossier". Stéphane Plaza tente de "faire de ce dossier de violences conjugales une affaire empreinte de complotisme où il serait la victime".
Dans ces investigations pour cyberharcèlement, une seule personne a été placée en garde à vue ces derniers mois, selon une source proche du dossier à l'AFP : Julie G., "ancienne compagne" de Stéphane Plaza, confirme le parquet.
Comme Jade C., elle aussi avait pourtant déposé une plainte pour cyberharcèlement visant Paola et Amandine.
Contactée par l'AFP, Julie G. affirme que si elle a été placée en garde à vue, c'est que ces deux plaignantes ont cherché à se dédouaner et ont voulu la "présenter comme le cerveau de cette machinerie" de harcèlement en ligne.
Mais "c'est faux", a-t-elle assuré, "la police a vérifié mon ordinateur et mon portable". Le parquet étudie actuellement les suites à donner à la procédure.
Seule victoire pour Stéphane Plaza à ce stade: une de ses ex-compagnes, Emilie (prénom modifié), et son actuel compagnon seront jugés le 19 mars à Grasse (Alpes-Maritimes) pour tentative de chantage et harcèlement moral.
Carine Durrieu-Diebolt, avocate d'Emilie, a fustigé fin août auprès de Mediapart "une procédure-baillon".