La journée du XV de France: dans le "grand oeil" d'Oita


Oita, Japon | AFP | vendredi 18/10/2019 - Les joueurs du XV de France ont pris leurs marques vendredi sur la pelouse du stade d'Oita (sud du Japon), surnommé le "grand oeil" avec son dôme majestueux où ils affronteront le pays de Galles dimanche en quarts de finale de la Coupe du monde.

Après avoir échappé au typhon Hagibis, qui a frappé Tokyo et sa région le 12 octobre et contraint à l'annulation de leur dernier match de poules contre l'Angleterre, les Bleus ont bien été confrontés à un oeil au Japon. Celui que forme le dôme du stade d'Oita (40.000 places), ville de quelque 450.000 habitants située sur l'île de Kyushu, la plus méridionale des quatre principales qui composent le Japon.
Le dôme était fermé, et il le sera de nouveau dimanche, puisque le règlement impose que tous les matches disputés dans un même stade le soient dans les mêmes conditions. Or, il l'était pour le premier, Nouvelle-Zélande - Canada (63-0) le 2 octobre.
Sous ce toit, le XV de France a effectué sa mise en place, à deux jours de la rencontre et non la veille, comme traditionnellement: les joueurs ne pourront fouler la pelouse samedi, puisque Anglais et Australiens s'y affrontent à 16h15 (09h15) françaises.
Ils avaient déjà connu cette situation pour leur première rencontre, au Tokyo Stadium le 21 septembre contre l'Argentine (23-21), où le Japon et la Russie disputaient la veille le match d'ouverture. 
Comme il y a près d'un mois, l'entraînement du capitaine s'effectuera donc ailleurs samedi, sur le terrain du Danoharu Sports Park, que les Bleus foulent depuis leur arrivée à Oita, le 10 octobre.
  - "15 jours, c'est long" - Damian Penaud en sera sauf grosse surprise. Titulaire face aux Gallois, l'ailier, ménagé depuis dimanche en raison de douleurs au niveau du pubis, s'est échauffé vendredi à l'écart de ses équipiers avant de les rejoindre pour la mise en place. Sous les yeux du président de la Fédération, Bernard Laporte, et du vice-président en charge des équipes de France, Serge Simon.
Les deux dirigeants ont sans doute hâte d'être au match, comme les joueurs, après deux semaines à s'entraîner. 
"C'est vrai que 15 jours c'est relativement long, on a essayé de rester focalisés sur l'objectif. Ca fait un moment qu'on sait qu'on va jouer les Gallois" a reconnu Huget.
Qui, comme ses partenaires, se sent comme un lion en cage, prêt à bondir une fois la grille levée ? "Ca monte petit à petit, on ne peut pas se permettre d'être des lions en cage et tout lâcher pendant ces deux jours (jusqu'au match)" a répondu l'ailier, qui entend bien "passer à la caisse" et récolter, par une qualification, la recette d'années de contre-performances.
Pour ce faire, les Bleus pourront-ils compter sur une fraîcheur supérieure aux Gallois après deux semaines sans jouer ? Ou au contraire manqueront-ils de rythme ? 
Le sélectionneur Jacques Brunel l'ignore: "C'est très difficile à dire, on ne le saura que dimanche. On a dû refaire un programme. Ne pas jouer pendant deux semaines a créé de l'excitation. Les joueurs ont besoin de garder le rythme."
"J’espère qu’on a su bien profiter de cette période pour ne pas perdre cet enthousiasme et gagner en fraîcheur, très certainement" a-t-il ajouté. Réponse dimanche, sous le regard du "grand oeil".

le Vendredi 18 Octobre 2019 à 06:05 | Lu 359 fois