La journée de lutte contre les violences faites aux femmes : Sortir du silence.


Papeete, le Dimanche 25 novembre. A partir de 8H30 dimanche matin, le public était convié dans les jardins de la maison de la culture pour la « Journée internationale pour la lutte contre les violences faites aux femmes ».
Un programme varié qui a permis aux personnes présentes de passer un moment de détente tout en échangeant avec les diverses associations participantes.
Le programme a débuté par diverses prières, chants et discours des diverses confessions religieuses. Ensuite la représentante du centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) a rappelé que les femmes avaient des droits.

Il est ressorti des diverses interventions que la religion à elle seule ne suffit pas, qu’il faut parler et que diverses associations sont là pour écouter et agir. L’intervention d’une personne extérieure semble être la meilleure solution à ce jour pour ces situations de violence physique comme psychologique à l’intérieur de la famille.

Mario Brothers a ensuite totalement détendu l’atmosphère avec divers sketchs. Papa Penu et Mama Roro ont poursuivi dans la voie de l’humour en mettant en scène les héros de leur pièce de théâtre désormais culte, le public assistant à une véritable scène de pugilat familial tragi-comique.
Puis c’est au tour du groupe marquisien Taki Toa d’entrer en scène, invitant même diverses personnes du public à danser.

Pendant ce temps les jeunes de Kréative Concept ont réalisé deux graphs sur un thème donné, le « respect » (Fa’atura) pouvait-on lire. Le groupe Knight Riders puis Pepena ses sont ensuite produits sur la scène.

Chantal Tahiata, Ministre en charge de la condition féminine s’est exprimée au micro de Tahiti Infos :
« Toutes les associations sont là pour informer des possibilités qu’elles offrent aux victimes, aux agresseurs aussi, il faut s’occuper des familles dans leur ensemble. La Polynésie voit la violence contre les femmes augmenter depuis plusieurs années. »
« Les structures associatives permettent aujourd’hui aux victimes de parler, c’est également pour cela aussi que les chiffres vont en croissant. Le Polynésien en général a « honte », j’espère désormais que de plus en plus les victimes vont se faire connaître. Il n’y a pas de fatalité et maintenant, il y a des professionnels pour les écouter et faire valoir leurs droits.»
Lovina Tseng de l’association Vahine Orama a également accepté d’être interviewée :
«Le 25 novembre est tombé un dimanche, Vahine Orama voulait informer un maximum des jeunes filles, des femmes. Elles sont déjà en couple très très jeunes et elles rencontrent des difficultés. On se rend compte qu’il y a un réel besoin, il faut se donner un petit moment pour elles, on les écoute et on leur ouvre quelques portes, mais c’est à elles de venir frapper à ces portes là. »
« Il faut qu’elles se disent qu’elles ne sont pas seules »
(La présidente : Claudine Mauri 71 13 59)


Rédigé par () le Lundi 26 Novembre 2012 à 16:34 | Lu 594 fois