Washington, Etats-Unis | AFP | lundi 27/02/2017 - L'homme a été à l'origine de plus de 840.000 feux de forêt sur 1,5 million enregistrés ces vingt dernières années, soit 84% du total, le restant étant imputable à la foudre, ont déterminé les chercheurs dont l'étude est publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des Sciences (PNAS).
L'action humaine a de ce fait entraîné un triplement de la durée de la saison des feux de forêt et a compté pour 44% du total des superficies brûlées, précisent les auteurs qui ont analysé les statistiques fédérales sur ces sinistres entre 1992 et 2012.
Les chercheurs ont constaté qu'à cause des humains, des incendies peuvent se déclarer sur des zones plus étendues qu'à l'état naturel, et durant des saisons qui sont normalement moins propices.
"Les hommes propagent les incendies dans plus d'endroits et avec des conditions environnementales où la foudre ne peut pas être responsable des feux", explique Bethany Bradley, professeure à l'Université du Massachusetts Amherst, une des co-auteurs de cette étude.
En outre, avec l'urbanisation croissante, le risque de feux de forêt va augmenter, pointent-ils.
"Les résultats de notre étude montrent l'importance de déterminer l'origine des incendies au lieu de se concentrer sur ce qui les alimente ou les conditions météorologiques contribuant à leur propagation", explique Jennifer Balch, directrice du laboratoire d'étude de la Terre à l'Université du Colorado, qui a dirigé ces travaux.
"A cause de l'homme, la saison des incendies de forêt s'étale à présent sur quasiment toute l'année", déplore-t-elle.
Les Etats-Unis ont connu certains de leurs plus grands feux de forêts ces dix dernières années, surtout dans l'ouest du pays.
- Toutes les saisons -
La durée et l'intensité de ces incendies à l'avenir est un sujet préoccupant à l'échelle nationale étant donné leur impact potentiellement très néfaste sur l'agriculture, les écosystèmes et les espaces de loisir, ainsi que sur d'autres secteurs économiques. Combattre ces feux coûte aussi très cher: plus de deux milliards de dollars par an ces dernières années.
Dans le Colorado (ouest), 30% des incendies de forêt entre 1992 et 2012 ont été démarrés par l'homme, entraînant la destruction de près de 5.000 kilomètres carré d'espaces boisés.
La durée de la saison des feux de forêt provoqués par une activité humaine était de 93 jours, soit plus du double de celle des incendies résultant de la foudre, estimée à seulement 43 jours et qui se concentre pendant les trois mois d'été.
Les feux démarrés par des hommes se produisent aussi au printemps, en automne et en hiver avec une moyenne de 40.000 sinistres pendant ces trois saisons, soit plus de 35 fois le nombre d'incendies résultant de la foudre durant cette même période.
"Nous avons constaté des augmentations importantes du nombre de grands incendies démarrés par des humains pendant ces deux décennies, surtout au printemps", souligne la professeure Bradley.
Ce risque est nettement amplifié par le réchauffement climatique, relèvent également les chercheurs.
"Le changement climatique rend nos champs, nos forêts et nos prairies plus secs et plus chauds pendant de plus longues périodes, créant une plus grande fenêtre durant laquelle les conditions sont plus propices au déclenchement de feux de forêt dévastateurs par une activité humaine", déplore la professeure Balch.
"On ne peut pas contrôler facilement la sécheresse ou la foudre mais on peut exercer un certain contrôle sur le démarrage de feux par les hommes", relève John Abatzoglou, professeur adjoint de géographie à l'Université d'Idaho, un des co-auteurs de ces travaux.
Le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, a été le jour durant lequel il y a eu le plus grand nombre d'incendies de forêt provoqués par des humains aux Etats-Unis au cours de cette période de 21 ans, avec 7.762 sinistres en moyenne le jour de la fête de l'Indépendance, où sont tirés de nombreux feux d'artifice.
L'action humaine a de ce fait entraîné un triplement de la durée de la saison des feux de forêt et a compté pour 44% du total des superficies brûlées, précisent les auteurs qui ont analysé les statistiques fédérales sur ces sinistres entre 1992 et 2012.
Les chercheurs ont constaté qu'à cause des humains, des incendies peuvent se déclarer sur des zones plus étendues qu'à l'état naturel, et durant des saisons qui sont normalement moins propices.
"Les hommes propagent les incendies dans plus d'endroits et avec des conditions environnementales où la foudre ne peut pas être responsable des feux", explique Bethany Bradley, professeure à l'Université du Massachusetts Amherst, une des co-auteurs de cette étude.
En outre, avec l'urbanisation croissante, le risque de feux de forêt va augmenter, pointent-ils.
"Les résultats de notre étude montrent l'importance de déterminer l'origine des incendies au lieu de se concentrer sur ce qui les alimente ou les conditions météorologiques contribuant à leur propagation", explique Jennifer Balch, directrice du laboratoire d'étude de la Terre à l'Université du Colorado, qui a dirigé ces travaux.
"A cause de l'homme, la saison des incendies de forêt s'étale à présent sur quasiment toute l'année", déplore-t-elle.
Les Etats-Unis ont connu certains de leurs plus grands feux de forêts ces dix dernières années, surtout dans l'ouest du pays.
- Toutes les saisons -
La durée et l'intensité de ces incendies à l'avenir est un sujet préoccupant à l'échelle nationale étant donné leur impact potentiellement très néfaste sur l'agriculture, les écosystèmes et les espaces de loisir, ainsi que sur d'autres secteurs économiques. Combattre ces feux coûte aussi très cher: plus de deux milliards de dollars par an ces dernières années.
Dans le Colorado (ouest), 30% des incendies de forêt entre 1992 et 2012 ont été démarrés par l'homme, entraînant la destruction de près de 5.000 kilomètres carré d'espaces boisés.
La durée de la saison des feux de forêt provoqués par une activité humaine était de 93 jours, soit plus du double de celle des incendies résultant de la foudre, estimée à seulement 43 jours et qui se concentre pendant les trois mois d'été.
Les feux démarrés par des hommes se produisent aussi au printemps, en automne et en hiver avec une moyenne de 40.000 sinistres pendant ces trois saisons, soit plus de 35 fois le nombre d'incendies résultant de la foudre durant cette même période.
"Nous avons constaté des augmentations importantes du nombre de grands incendies démarrés par des humains pendant ces deux décennies, surtout au printemps", souligne la professeure Bradley.
Ce risque est nettement amplifié par le réchauffement climatique, relèvent également les chercheurs.
"Le changement climatique rend nos champs, nos forêts et nos prairies plus secs et plus chauds pendant de plus longues périodes, créant une plus grande fenêtre durant laquelle les conditions sont plus propices au déclenchement de feux de forêt dévastateurs par une activité humaine", déplore la professeure Balch.
"On ne peut pas contrôler facilement la sécheresse ou la foudre mais on peut exercer un certain contrôle sur le démarrage de feux par les hommes", relève John Abatzoglou, professeur adjoint de géographie à l'Université d'Idaho, un des co-auteurs de ces travaux.
Le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, a été le jour durant lequel il y a eu le plus grand nombre d'incendies de forêt provoqués par des humains aux Etats-Unis au cours de cette période de 21 ans, avec 7.762 sinistres en moyenne le jour de la fête de l'Indépendance, où sont tirés de nombreux feux d'artifice.